Au Kurdistan, les oppressions redoublent de toutes parts. En Irak, le gouvernement refuse de reconnaître l'indépendance votée en septembre 2017 de la région kurde autonome, et a repris les zones libérées de Daesh par les Persmerghas. En Syrie, les opérations militaires turques récentes (opération "Rameau d'Olivier") ont tué plus de 200 civils kurdes pour conquérir l'enclave d'Afrin, par peur de son élan indépendantiste. Ce sont pourtant les Kurdes, en Irak, en Syrie et ailleurs, qui se battent en première ligne contre Daesh. En particulier, ce sont les femmes kurdes, organisées en unités de défense, qui font partie des adversaires les plus redoutés des terroristes.
Elles prennent les armes contre Daesh
Dans le documentaire "Gulistan, Terre de Roses", la réalisatrice Zaynê Akyol montre le quotidien d'unités d'autodéfense de femmes du YPJ en Irak et au Rojava. On y voit des combattantes hardies suivre un entraînement intensif du matin au soir. Elles protègent leurs terres, parfois au prix de leur vie, et apprennent pour ça à maîtriser les armes, de la kalachnikov au lance-roquette.
En Syrie, les YPJ représentent environ la moitié des combattants kurdes. Elles ont participé notamment à la bataille de Kobané et à la libération de Raqqa. Affiliées au PKK, elles sont indépendantes des aides internationales et sont financées par les communautés locales.
Ces unités d'autodéfense armées des femmes sont nées déjà en 1993, durant la guérilla. Abdullah Öcalan, leader kurde et fondateur du PKK, emprisonné depuis 1999 sur une île turque, est le théoricien de ce mouvement d'émancipation des femmes. En encourageant les femmes à former une armée indépendante pour se protéger, il a également développé les bases de nouveaux rapports égalitaires au sein de la société kurde.
En Syrie, les YPJ représentent environ la moitié des combattants kurdes. Elles ont participé notamment à la bataille de Kobané et à la libération de Raqqa. Affiliées au PKK, elles sont indépendantes des aides internationales et sont financées par les communautés locales.
Ces unités d'autodéfense armées des femmes sont nées déjà en 1993, durant la guérilla. Abdullah Öcalan, leader kurde et fondateur du PKK, emprisonné depuis 1999 sur une île turque, est le théoricien de ce mouvement d'émancipation des femmes. En encourageant les femmes à former une armée indépendante pour se protéger, il a également développé les bases de nouveaux rapports égalitaires au sein de la société kurde.
Une organisation paritaire et égalitariste des communautés
Dans le confédéralisme démocratique kurde, la parité est respectée à toutes les échelles. Au sein de la plupart des communautés, on pratique la coprésidence femme-homme, on organise des assemblées non mixtes, et on réunit des comités d'égalité.
La parité et l'égalité entre les genres font partie intégrante du projet politique kurde et de son système de démocratie directe. L'émancipation des femmes est même considérée comme une étape essentielle vers la libération des Kurdes.
Au delà de la lutte nationaliste et contre Daesh, les femmes kurdes du YPJ mènent ainsi en réalité un combat bien plus large, contre le patriarcat et contre la domination masculine.
La parité et l'égalité entre les genres font partie intégrante du projet politique kurde et de son système de démocratie directe. L'émancipation des femmes est même considérée comme une étape essentielle vers la libération des Kurdes.
Au delà de la lutte nationaliste et contre Daesh, les femmes kurdes du YPJ mènent ainsi en réalité un combat bien plus large, contre le patriarcat et contre la domination masculine.