Il me semble plus constructif de revenir sur la victoire en Birmanie de cette femme Aung San Suu Kyi, cheffe de la Ligue nationale pour la démocratie qui revendique la victoire des dernières élections avec plus de 75% des sièges au Parlement face à la junte militaire. Rassurez-vous nous ne sommes pas naïve, nous nous doutons bien que ces messieurs en uniforme ne vont pas donner immédiatement et sans concessions le pouvoir à un parti démocrate. Mais on ne peut nier qu'il y a une avancée, un premier pas dans le bon sens même si on sait ici comme ailleurs que tant que des militaires sont au pouvoir, la démocratie ne peut s'épanouir. N'est-ce pas Clemenceau qui déclara en son temps que "la guerre était une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires"? Celui-là même dont on nous rabat aujourd'hui les oreilles, ce fameux Père la Victoire qui entraîna dans son sillon des millions d'hommes à la mort, politicien fustigeant et dénigrant les militaires. D'aucun répondront que sans lui nous parlerions peut-être allemand aujourd'hui... Vous ne m'empêcherez pas de penser que tout cela sent fort l'ego et peu l'intérêt général.
En parlant d'allemand, Helmut Schmidt s'en est allé cette semaine. Lui était né en 1918, année symbolique mais fumait des américaines et buvait du coca-cola. Je me souviens, jeune étudiante, avoir participé à l'organisation une conférence au Sénat où il était l'invité d'honneur et pour qui il avait fallu à la dernière minute courir acheter l'affreux breuvage noirâtre.
Enfin, je voudrais revenir sur l'attitude du gouvernement français vis-à-vis des médias. Je l'ai souvent dit ici, je souris régulièrement de l'étonnement dont je suis témoin lorsque lors de mes conférences à l'étranger, l'auditoire s'étonne des difficultés des médias français face au pouvoir et leur lutte continuelle pour conserver une liberté d'expression réelle. Je vais donc avoir à nouveau du grain à moudre. La ministre de la Culture en charge des médias a annoncé que l’État ne verserait pas d'aides publiques aux journaux condamnés pour racisme, antisémitisme, incitation à la haine raciale ou à la violence lors des cinq dernières années. En soit, il semble que la décision soit juste. Mais résultat, des publications comme Valeurs actuelles se voit pénalisée. Sachant que le plus généralement, ceux qui portent plainte sont des associations plutôt orientées à gauche, il n'est par conséquent pas étonnant que ce soit la presse de droite qui soit condamnée et aujourd'hui punit. Cette décision politique illustre bien notre société. C'est dommage, je ne lis pas toujours des choses pertinentes dans les médias de gauche. Danger pour la pluralité des médias.
Quittons la rue de Valois pour Bercy qui vient de condamner des pures players à un redressement fiscal qui met en péril leur survie financière. Le ministère ne s'attaque pas à n'importe quels médias? On parle ici de Mediapart et d'Arrêt sur images, deux sites qui régulièrement publient des enquêtes liées à des scandales politiques et financiers. On ne peut s'empêcher de penser qu'il y aurait bien la un petit air de revanche mesquine. Il est rassurant de voir que les soutiens financiers pour ces deux sites ont afflué. Il faut s'abonner et soutenir. Qu'on soit d'accord ou pas avec leurs responsables, Plenel et Schneidermann n'est absolument pas la question. Il s'agit ici d'une question de principe. Notre société démocratique a besoin d'une presse pluraliste et dérangeante qui ose remettre en question l'ordre établi.
En parlant d'allemand, Helmut Schmidt s'en est allé cette semaine. Lui était né en 1918, année symbolique mais fumait des américaines et buvait du coca-cola. Je me souviens, jeune étudiante, avoir participé à l'organisation une conférence au Sénat où il était l'invité d'honneur et pour qui il avait fallu à la dernière minute courir acheter l'affreux breuvage noirâtre.
Enfin, je voudrais revenir sur l'attitude du gouvernement français vis-à-vis des médias. Je l'ai souvent dit ici, je souris régulièrement de l'étonnement dont je suis témoin lorsque lors de mes conférences à l'étranger, l'auditoire s'étonne des difficultés des médias français face au pouvoir et leur lutte continuelle pour conserver une liberté d'expression réelle. Je vais donc avoir à nouveau du grain à moudre. La ministre de la Culture en charge des médias a annoncé que l’État ne verserait pas d'aides publiques aux journaux condamnés pour racisme, antisémitisme, incitation à la haine raciale ou à la violence lors des cinq dernières années. En soit, il semble que la décision soit juste. Mais résultat, des publications comme Valeurs actuelles se voit pénalisée. Sachant que le plus généralement, ceux qui portent plainte sont des associations plutôt orientées à gauche, il n'est par conséquent pas étonnant que ce soit la presse de droite qui soit condamnée et aujourd'hui punit. Cette décision politique illustre bien notre société. C'est dommage, je ne lis pas toujours des choses pertinentes dans les médias de gauche. Danger pour la pluralité des médias.
Quittons la rue de Valois pour Bercy qui vient de condamner des pures players à un redressement fiscal qui met en péril leur survie financière. Le ministère ne s'attaque pas à n'importe quels médias? On parle ici de Mediapart et d'Arrêt sur images, deux sites qui régulièrement publient des enquêtes liées à des scandales politiques et financiers. On ne peut s'empêcher de penser qu'il y aurait bien la un petit air de revanche mesquine. Il est rassurant de voir que les soutiens financiers pour ces deux sites ont afflué. Il faut s'abonner et soutenir. Qu'on soit d'accord ou pas avec leurs responsables, Plenel et Schneidermann n'est absolument pas la question. Il s'agit ici d'une question de principe. Notre société démocratique a besoin d'une presse pluraliste et dérangeante qui ose remettre en question l'ordre établi.