Des attentats de Paris au "lockdown" de Bruxelles
Image du domaine public
Le 19 novembre 2015, le Premier ministre belge annonçait, suite aux attentats de Paris, les mesures adoptées par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme et permises par une augmentation de 400 millions d’euros du budget 2016 alloué à la sécurité territoriale.
En plus du déploiement de plusieurs centaines de militaires et du renforcement des contrôles policiers aux frontières, une extension des moyens de supervision des citoyens (dont l’utilisation accrue de caméras de surveillance et l’enregistrement des données des passagers des avions et TGV) a ainsi été décrétée. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un "plan de prévention et de répression" à Molenbeek, alimentant ainsi les préjugés de la communauté internationale sur la commune bruxelloise. Enfin, les ministres ont souhaité rendre possible la prise de "mesures temporaires et exceptionnelles garantissant la sécurité publique".
Deux jours plus tard, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) qualifiait la menace planant sur Bruxelles de "sérieuse et imminente". Le niveau d’alerte maximal, de 4 sur 4, y a donc été déclaré, provoquant la fermeture des écoles, des universités, des commerces et des transports en commun. Les patrouilles militaires se sont intensifiées et de nombreuses perquisitions ont eu lieu, bloquant certaines rues. Ces mesures de sécurité drastiques qui ont brusquement paralysé la capitale durant plusieurs jours ont décontenancé les Bruxellois.
En plus du déploiement de plusieurs centaines de militaires et du renforcement des contrôles policiers aux frontières, une extension des moyens de supervision des citoyens (dont l’utilisation accrue de caméras de surveillance et l’enregistrement des données des passagers des avions et TGV) a ainsi été décrétée. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un "plan de prévention et de répression" à Molenbeek, alimentant ainsi les préjugés de la communauté internationale sur la commune bruxelloise. Enfin, les ministres ont souhaité rendre possible la prise de "mesures temporaires et exceptionnelles garantissant la sécurité publique".
Deux jours plus tard, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) qualifiait la menace planant sur Bruxelles de "sérieuse et imminente". Le niveau d’alerte maximal, de 4 sur 4, y a donc été déclaré, provoquant la fermeture des écoles, des universités, des commerces et des transports en commun. Les patrouilles militaires se sont intensifiées et de nombreuses perquisitions ont eu lieu, bloquant certaines rues. Ces mesures de sécurité drastiques qui ont brusquement paralysé la capitale durant plusieurs jours ont décontenancé les Bruxellois.
Bruxelles attaquée en plein état d'alerte
Des militaires dans les rues de Bruxelles. Photo (c) MediActivista
Le 16 janvier 2016, le gouvernement belge présentait douze nouvelles mesures permettant de renforcer la lutte contre le terrorisme. Celles-ci ont notamment réaffirmé le rôle de l’armée "pour des missions spécifiques de surveillance" Or, selon la Ligue belge des droits de l’Homme, la présence de l’armée dans les rues "renforce le sentiment d’insécurité dans nos villes sans augmenter la sécurité". Celle-ci doit dès lors "n’être effective que pour un temps très court et préalablement défini, soit le temps strict de la menace, et s’accompagner d’une information objective vis-à-vis des citoyens".
Mais force est de constater que la présence de militaires est désormais ancrée dans le quotidien des Bruxellois et, lors du Conseil des ministres du 4 mars 2016, le gouvernement a même décidé d’en augmenter le nombre, passant de 700 à 740. En accord avec l’OCAM, il a également pris la décision de prolonger le niveau 3 d'alerte.
Ces mesures sécuritaires n’ont cependant pas empêché que, mardi 22 mars 2016, la capitale belge soit frappée par des attentats terroristes. Les vols vers Bruxelles ont immédiatement été déroutés et le trafic ferroviaire a été suspendu en région bruxelloise. La circulation des métros a été interrompue et le quartier européen verrouillé.
Des militaires supplémentaires ont été déployés et des contrôles renforcés ont été mis en place aux frontières.
Cependant, Bruxelles n’a pas fait l’objet d’un nouveau "lockdown". Rudi Vervoort, Ministre-Président régional, a en effet expliqué: "Nous avons travaillé et tirons les enseignements de novembre. L'important est de garder une vie normale". Ainsi, les écoles n’ont pas été fermées et les trains ont en partie recommencé à circuler dès la fin de l’après-midi. Le lendemain, les magasins ont rouvert leurs portes et la circulation des métros a partiellement repris.
Mais force est de constater que la présence de militaires est désormais ancrée dans le quotidien des Bruxellois et, lors du Conseil des ministres du 4 mars 2016, le gouvernement a même décidé d’en augmenter le nombre, passant de 700 à 740. En accord avec l’OCAM, il a également pris la décision de prolonger le niveau 3 d'alerte.
Ces mesures sécuritaires n’ont cependant pas empêché que, mardi 22 mars 2016, la capitale belge soit frappée par des attentats terroristes. Les vols vers Bruxelles ont immédiatement été déroutés et le trafic ferroviaire a été suspendu en région bruxelloise. La circulation des métros a été interrompue et le quartier européen verrouillé.
Des militaires supplémentaires ont été déployés et des contrôles renforcés ont été mis en place aux frontières.
Cependant, Bruxelles n’a pas fait l’objet d’un nouveau "lockdown". Rudi Vervoort, Ministre-Président régional, a en effet expliqué: "Nous avons travaillé et tirons les enseignements de novembre. L'important est de garder une vie normale". Ainsi, les écoles n’ont pas été fermées et les trains ont en partie recommencé à circuler dès la fin de l’après-midi. Le lendemain, les magasins ont rouvert leurs portes et la circulation des métros a partiellement repris.