La duchesse d'Andinet d'Andain, interprétée par Valérie Français accueille l'ingénue Amanda
L’histoire contée au Théâtre Le Funambule est celle d’un amour mystérieux, improbable, mais poétique d'un jeune prince éperdument amoureux d'une cantatrice roumaine Léocadia Gardi. Le prince Albert Troubiscoï, vit dans le souvenir de l’envoûtante jeune femme, qu’il n’a connu que trois jours avant qu’elle ne périsse dans accident d'automobile, étranglée par son châle.
La question fondamentale que pose cette pièce, explique le metteur en scène David Legras « est celle de la mémoire dont l’oubli est le pendant cruel mais nécessaire et salvateur (..) Si nous sommes faits de nos souvenirs, que devenons nous lorsque nous les laissons échapper ? »
Si Léocadia est inspirée du tragique destin de la danseuse américaine Isadora Duncan, la pièce éponyme de Jean Anouilh évoque à David Legras, le mythe Orphée et Eurydice. « Le jour de leur mariage, Eurydice est mordue par un serpent et meurt. Orphée refuse d’accepter sa mort et descend aux Enfers pour la ramener à la vie. »
La question fondamentale que pose cette pièce, explique le metteur en scène David Legras « est celle de la mémoire dont l’oubli est le pendant cruel mais nécessaire et salvateur (..) Si nous sommes faits de nos souvenirs, que devenons nous lorsque nous les laissons échapper ? »
Si Léocadia est inspirée du tragique destin de la danseuse américaine Isadora Duncan, la pièce éponyme de Jean Anouilh évoque à David Legras, le mythe Orphée et Eurydice. « Le jour de leur mariage, Eurydice est mordue par un serpent et meurt. Orphée refuse d’accepter sa mort et descend aux Enfers pour la ramener à la vie. »
Une fée et un prince peu charmant
Entre en scène au château de sa tante la duchesse d'Andinet d'Andain, une modiste sans le sou prénommée Amanda. Cette modeste ouvrière de la rue de la Paix se réjouit d'être bientôt engagée. Mais, c’est un rôle du double de la chanteuse défunte que lui propose la maîtresse des lieux. Manipulatrice , elle tente de la convaincre de ramener à la vie son neveu prisonnier des souvenirs de son unique et grand amour perdu.
« Anouilh est déjà un auteur reconnu et respecté quand Léocadia se joue à Paris en 1940 au Théâtre de la Michodière. Malgré les critiques nuancées, elle connait à l’époque un succès raisonnable auprès du public. Moins que sa célèbre mélodie « Les Chemins de l'amour » inspirée de la valse jouée à la création de la pièce. Ses notes composées par Francis Poulenc (1889-1963) retentissent à chaque tableau, sans la « voix de rossignol » d' Yvonne Printemps (1894-1977) alias Amanda.
« Anouilh est déjà un auteur reconnu et respecté quand Léocadia se joue à Paris en 1940 au Théâtre de la Michodière. Malgré les critiques nuancées, elle connait à l’époque un succès raisonnable auprès du public. Moins que sa célèbre mélodie « Les Chemins de l'amour » inspirée de la valse jouée à la création de la pièce. Ses notes composées par Francis Poulenc (1889-1963) retentissent à chaque tableau, sans la « voix de rossignol » d' Yvonne Printemps (1894-1977) alias Amanda.
Yvonne Printemps et Pierre Fresnay en prince amoureux dans la pièce Léocadia de Jean Anouilh jouée au Théâtre de la Michodière en 1940 © Fondation Roger Pary
Sur les chemins de l'amour
Brillant dans le noir, un carrousel étincelant tourne au gré des tourments existentiels et des fantaisies amoureuses des personnages. Valérie Français éblouissante en duchesse extravagante, entraine le spectateur dans une dynamique d’évènements insolites. « J’utilise le manège comme élément central de scénographie, à la fois pour représenter les faux décors reconstitués par la duchesse, mais aussi le temps artificiel des trois jours que le prince revit sans fin et qui se répètent comme un disque rayé ».
Camille Delpech, convaincante en Amanda dépassée par les manigances de la châtelaine, répond au prince inconsolable avec toute la fraîcheur d’une ingénue et une justesse de ton ravissant. Mais, le jeu d’Emilien Raineau semble parfois discordant face aux répliques maitrisées des actrices.
Camille Delpech, convaincante en Amanda dépassée par les manigances de la châtelaine, répond au prince inconsolable avec toute la fraîcheur d’une ingénue et une justesse de ton ravissant. Mais, le jeu d’Emilien Raineau semble parfois discordant face aux répliques maitrisées des actrices.
Une fin digne des contes de fée
Irrésistibles, le narrateur, le marchand de glaces, le chauffeur du taxi en lierre, le valet ... Au diapason, Drys Penthier, Axel Stein-Kurdzielewicz hilarant en valet et Jacques Poix-Terrier, façonnent avec talent une ambiance féérique et cocasse au goût du public. « Cette romance se termine comme doivent se terminer les romances depuis que le monde est monde, très bien » sourit David Legras.
« Léocadia rassemble l'essence poétique du théâtre d'Anouilh qui nécessite d'être redécouvert par le regard neuf des artistes et du public » souligne le directeur d’acteur, déterminé à partager l’œuvre inestimable de l’auteur tombée dans l'oubli depuis sa mort en 1987, à 77 ans. De sa fidélité à l’esprit du dramaturge, émane l'essence poétique et mélancolique de ses pièces dans son adaptation scénique.
On abandonne le petit Théâtre du Funambule, en fredonnant « Les chemins de l’amour » dans les ruelles pavées des faubourgs romantiques du quartier, le cœur exalté, la poitrine palpitante d’amour en quête du cœur qui lui ressemble.
« Léocadia rassemble l'essence poétique du théâtre d'Anouilh qui nécessite d'être redécouvert par le regard neuf des artistes et du public » souligne le directeur d’acteur, déterminé à partager l’œuvre inestimable de l’auteur tombée dans l'oubli depuis sa mort en 1987, à 77 ans. De sa fidélité à l’esprit du dramaturge, émane l'essence poétique et mélancolique de ses pièces dans son adaptation scénique.
On abandonne le petit Théâtre du Funambule, en fredonnant « Les chemins de l’amour » dans les ruelles pavées des faubourgs romantiques du quartier, le cœur exalté, la poitrine palpitante d’amour en quête du cœur qui lui ressemble.
Léocadia de Jean Anouilh
Mise en scène David Legras
Théâtre Le Funambule
53 rue des Saules, 75018 Paris
Prolongée jusqu’au 23 avril
Durée : 90 minutes
Accès : PMR
Tél : 01 42 23 88 83
Réservation
Métro : Ligne 12, station : Lamarck Caulaincourt
Bus : 60, 80, Montmartrobus
Nathalie Khâ
Mise en scène David Legras
Théâtre Le Funambule
53 rue des Saules, 75018 Paris
Prolongée jusqu’au 23 avril
Durée : 90 minutes
Accès : PMR
Tél : 01 42 23 88 83
Réservation
Métro : Ligne 12, station : Lamarck Caulaincourt
Bus : 60, 80, Montmartrobus
Nathalie Khâ