Les instants du Rosé de Provence
François Millo. Photo courtoisie
François Millo vient de publier chez Hachette (Collection Pratique), son recueil de recettes articulées toutes autour du vin rosé de Provence. Sous la tonnelle, en pique-nique vigneron, en bord de mer, à la table du chef, aux couleurs des îles, aux rythmes latinos ou aux saveurs asiatiques, le rosé est présenté sur un air de fête, accompagnant tout les mets imaginables.
"Entrez dans le monde du Rosé de Provence, le vin symbole de bienvenue!"
"Entrez dans le monde du Rosé de Provence, le vin symbole de bienvenue!"
Le vin plaisir de Provence
Photo courtoisie (c) DR
La vigne, une des principales cultures de la région de Provence, est mise à sa juste valeur par cette terre où les domaines viticoles se côtoient, baignant dans le soleil méditerranéen prometteur de qualité pour tous les connaisseurs et amateurs de bon vin. La Région Paca englobe les Côtes de Provence, les Côtes du Rhône et divers AOC, comme Aix, Bandol, Cassis, Luberon et Ventoux par exemple. Dans ce dossier, nous nous sommes intéressés à ce qui est le plus proche de nous: les vins de Province, dont les rosés représentent 86 % de la production totale.
Quelques rouges sont également appréciés, comme les blancs aussi.
Le vignoble provençal "court" d'Ouest en Est, sur près de 200 km, des Alpilles jusqu'au massif de l'Estérel. Situées principalement dans les départements du Var et des Bouches-du-Rhône avec une enclave dans les Alpes-Maritimes, les appellations Côtes de Provence, Coteaux d'Aix-en-Provence et Coteaux Varois en Provence, produisent des vins d'une grande diversité aromatique, aux accents fort différents mais possédant tous le caractère solaire du climat méditerranéen. Spécialiste historique des rosés limpides, fruités et généreux, le vignoble provençal n'en produit pas moins des rouges remarquables, puissants et charpentés, pouvant vieillir plusieurs années en cave et des blancs aériens, tendres et délicats. Les rosés de Provence sont principalement des rosés, clairs, aromatiques et sans sucres (< 3 g/l de sucre résiduel).
Le Côte de Provence à lui tout seul représente quelques 16000 hectares. Il a reçu son AOC il y a 33 ans, en 1977.
Les "Vins de Bandol" ont obtenu l'AOC en 1914 ce sont les plus anciens, avec ceux de Cassis. Les grands vins rouges vieillis en fûts de chêne sont les plus prisés. Les rosés sont beaucoup plus jeunes et plus frais, tandis que les blancs assez vifs.
L'AOC "Coteaux Varois" est plus récente, elle date de 1993. Ces vins (55 % de rosés et 40 % de rouges) sont produits sur 1600 ha qui sont répartis sur 28 communes, de Brignolles à la Ste Baume.
Encore plus proche, les vins de la région de Nice, parmi les grands crus, comme le Château de Bellet ou le Château de Crémat. Le vignoble de Bellet, dont l'AOC date de 1941, a été planté à l'époque de la fondation phocéenne. Ses cépages rouges et rosés sont la Folle Noire et le Braquet, et les blancs le Chardonnais et le Rolle.
Un autre vin, servi dans les plus grands palaces de Cannes est le fameux "Vin des Moines", provenant des vignobles de l'Abbaye St Honorat sur les Iles de Lerins.
Quelques rouges sont également appréciés, comme les blancs aussi.
Le vignoble provençal "court" d'Ouest en Est, sur près de 200 km, des Alpilles jusqu'au massif de l'Estérel. Situées principalement dans les départements du Var et des Bouches-du-Rhône avec une enclave dans les Alpes-Maritimes, les appellations Côtes de Provence, Coteaux d'Aix-en-Provence et Coteaux Varois en Provence, produisent des vins d'une grande diversité aromatique, aux accents fort différents mais possédant tous le caractère solaire du climat méditerranéen. Spécialiste historique des rosés limpides, fruités et généreux, le vignoble provençal n'en produit pas moins des rouges remarquables, puissants et charpentés, pouvant vieillir plusieurs années en cave et des blancs aériens, tendres et délicats. Les rosés de Provence sont principalement des rosés, clairs, aromatiques et sans sucres (< 3 g/l de sucre résiduel).
Le Côte de Provence à lui tout seul représente quelques 16000 hectares. Il a reçu son AOC il y a 33 ans, en 1977.
Les "Vins de Bandol" ont obtenu l'AOC en 1914 ce sont les plus anciens, avec ceux de Cassis. Les grands vins rouges vieillis en fûts de chêne sont les plus prisés. Les rosés sont beaucoup plus jeunes et plus frais, tandis que les blancs assez vifs.
L'AOC "Coteaux Varois" est plus récente, elle date de 1993. Ces vins (55 % de rosés et 40 % de rouges) sont produits sur 1600 ha qui sont répartis sur 28 communes, de Brignolles à la Ste Baume.
Encore plus proche, les vins de la région de Nice, parmi les grands crus, comme le Château de Bellet ou le Château de Crémat. Le vignoble de Bellet, dont l'AOC date de 1941, a été planté à l'époque de la fondation phocéenne. Ses cépages rouges et rosés sont la Folle Noire et le Braquet, et les blancs le Chardonnais et le Rolle.
Un autre vin, servi dans les plus grands palaces de Cannes est le fameux "Vin des Moines", provenant des vignobles de l'Abbaye St Honorat sur les Iles de Lerins.
Un peu d'histoire
Photo courtoisie (c) DR
La Provence est la plus ancienne des régions viticoles de France. Le vin est arrivé sur ce territoire - qui, à l'époque, ne s'appelait pas encore France - 6 siècles avant Jésus Christ, et il est resté là au moins jusqu'à 123 avant JC. Ce sont les Grecs qui ont fondé Marseille et ont commencé à planter les premiers ceps de vigne sur ces coteaux. A l'époque de la conquête romaine, la viticulture gagne la vallée du Rhône et la totalité de ce qui correspondra plus tard à la France.
Les vins produits à cette époque étaient de couleur claire apparentée aux rosés puisque la fermentation des pulpes et des peaux n'était pas encore pratiquée. Le vin est resté clair en France et en Angleterre jusqu'au moins au Moyen-âge puisque c'est Bordeaux qui a commencé petit à petit, sur la demande des Anglais, à exporter du vin de plus en plus foncé, à partir de la Renaissance. On est donc passé du vin clair au vin foncé, mais la tradition des rosés est restée très vive en Provence.
A l'époque, on distinguait les vins clairs en les réservant spécialement en tant que "vin plaisir" pour la table des nobles qui n'avaient pas de travail véritable, tandis que les vin foncés (rouges) étaient destinés ceux qui travaillaient et étaient considérés comme étant "vin de nourriture". "Ce vin plaisir, qui était le rosé, correspond aujourd'hui à la redécouverte du plaisir du vin", explique François Millo, président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence et auteur du livre "Vins de Provence", avant d'ajouter: "On attribue aujourd'hui l'expansion de la consommation du rosé à une certaine forme de redécouverte du plaisir du vin".
Les vins produits à cette époque étaient de couleur claire apparentée aux rosés puisque la fermentation des pulpes et des peaux n'était pas encore pratiquée. Le vin est resté clair en France et en Angleterre jusqu'au moins au Moyen-âge puisque c'est Bordeaux qui a commencé petit à petit, sur la demande des Anglais, à exporter du vin de plus en plus foncé, à partir de la Renaissance. On est donc passé du vin clair au vin foncé, mais la tradition des rosés est restée très vive en Provence.
A l'époque, on distinguait les vins clairs en les réservant spécialement en tant que "vin plaisir" pour la table des nobles qui n'avaient pas de travail véritable, tandis que les vin foncés (rouges) étaient destinés ceux qui travaillaient et étaient considérés comme étant "vin de nourriture". "Ce vin plaisir, qui était le rosé, correspond aujourd'hui à la redécouverte du plaisir du vin", explique François Millo, président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence et auteur du livre "Vins de Provence", avant d'ajouter: "On attribue aujourd'hui l'expansion de la consommation du rosé à une certaine forme de redécouverte du plaisir du vin".
L'évolution des terrains viticoles
Photo courtoisie (c) DR
"L'économie de notre région est extrêmement saine, depuis plusieurs années on vend toute la récolte", précise François Millo. La conséquence sur l'achat des terrains viticoles est, que lorsqu'un propriétaire achetait un domaine il y a une vingtaine d'années en Provence, en général c'était pour le climat et la région et il louait les vignes ou il ne les gardait pas, c'était un achat pour la bâtisse qui s'y trouvait; ensuite il y a eu une vague où les acheteurs ont commencé à confier la gestion des domaines aux œnologues et spécialistes locaux. Aujourd'hui, on voit des "grosses fortunes" racheter des domaines mais surtout, ce sont les vignerons et propriétaires viticoles d'autres régions qui arrivent en Provence, pour compléter leur gamme de vin avec du rosé. "Des Champenois, des Bordelais viennent en Provence pour faire leur rosé. C'est un signe de reconnaissance très important pour nous. On est passé des grosses fortunes qui achetaient à des spécialistes du vin qui achètent".
Il faut passer par des agences spécialisées pour réaliser ce genre d'achat ou de vente car il s'agit de produits - terrains viticoles, caves, domaines - nécessitant une vraie spécialité et des connaissances techniques importantes. Le réseau Vinea est à conseiller pour ceux qui souhaitent se renseigner en détail.
La tendance est à la hausse, selon François Millo, même si les chiffres n'ont rien à voir avec ceux de l'époque où les prix en Francs ont été simplement "transformés" en Euro, faisant réaliser des bénéfices considérables...
Les prix des terrains viticoles suivent le prix du vin et la réputation de la région. "Je crois que ce qui fait monter les prix actuellement c'est qu'on est passé d'un type d'achat sur impulsion de ceux qui cherchaient le soleil de la région où il fait bon vivre, à un autre: aujourd'hui on ne cherche pas seulement la région ensoleillée mais aussi le vin. La Provence a un très bel avenir devant elles, sous réserve de deux conditions: d'une part elle doit conserver son leadership en matière de rosé, et ne doit pas oublier non plus la production du rouge, et cela, en gardant la notoriété de la région" conclut François Millo.
Il faut passer par des agences spécialisées pour réaliser ce genre d'achat ou de vente car il s'agit de produits - terrains viticoles, caves, domaines - nécessitant une vraie spécialité et des connaissances techniques importantes. Le réseau Vinea est à conseiller pour ceux qui souhaitent se renseigner en détail.
La tendance est à la hausse, selon François Millo, même si les chiffres n'ont rien à voir avec ceux de l'époque où les prix en Francs ont été simplement "transformés" en Euro, faisant réaliser des bénéfices considérables...
Les prix des terrains viticoles suivent le prix du vin et la réputation de la région. "Je crois que ce qui fait monter les prix actuellement c'est qu'on est passé d'un type d'achat sur impulsion de ceux qui cherchaient le soleil de la région où il fait bon vivre, à un autre: aujourd'hui on ne cherche pas seulement la région ensoleillée mais aussi le vin. La Provence a un très bel avenir devant elles, sous réserve de deux conditions: d'une part elle doit conserver son leadership en matière de rosé, et ne doit pas oublier non plus la production du rouge, et cela, en gardant la notoriété de la région" conclut François Millo.