Des jeunes du quartier Matoto (Conakry) autour de la théière ataya. Photo prise par l'auteur.
Hérité de la Mauritanie, puis du Sénégal qui le cultive, aujourd’hui le thé ataya est surtout importé de la Chine. Il est préparé par infusion dans une théière appelée "brada" sur un pétrin fourneau à charbon. Les autres matériels pour sa préparation sont les verres (parfois avec les tasses) et une assiette. Le thé chauffé est transvasé à plusieurs reprises dans les verres pour une meilleure solubilité des ingrédients, avant d’être servi. Les ingrédients sont outre le thé et l’eau, le sucre. Pour l’aromatiser, certains y ajoutent les feuilles "nana" en soussou, de la menthe ou du citron (pour la seconde dose).
Contenant de la théine, son principe actif, ataya, pour certains, est un excitant pour éveiller les sens. Chaque personne à sa raison de le boire. Déstressant pour les uns, il est un régulateur du taux de sucre et du cholestérol dans le sang et facilite la circulation sanguine, avance Youssouf Sylla, ingénieur agronome. Raison pour laquelle certains ne boivent que la première dose de préparation qui est plus amère, parce que moins sucrée que la seconde. Plus d’une personne dont la glycémie est un peu élevée le prennent parfois à sec. Alpha Oumar Diallo le buvait au début en limitant ses fréquentations. Aujourd’hui, il en est accro, parce que ça le décontracte, dit-il. Lui qui est journaliste et professeur de français dans les collèges et lycée de Conakry y trouve aussi un bienfait dégraissant et un remède contre la constipation. A boire de préférence après le repas, d’autres ne trouvent aucun problème de le boire avant même le petit-déjeuner. Les addicts reconnaissent avoir des maux de tête, après plus de 16 heures sans le boire.
A part ceux qui le préparent parfois seuls dans leurs chambres, sa consommation est préférable en groupe, dans un pays au taux de chômage très élevé. Certains y voient même "une façon de passer ou tuer le temps". Devant les concessions, derrières les cours au plein air, la théière "brada" rassemble autour, des personnes qui font des "thés-débats" sur l’actualité, en occurrence populiste ou footballistique. Outre cet aspect fédérateur pour renforcer les liens d’amitié, il est aussi organisé en l’honneur d’un invité avec lequel on souhaite tisser une bonne relation.
Contenant de la théine, son principe actif, ataya, pour certains, est un excitant pour éveiller les sens. Chaque personne à sa raison de le boire. Déstressant pour les uns, il est un régulateur du taux de sucre et du cholestérol dans le sang et facilite la circulation sanguine, avance Youssouf Sylla, ingénieur agronome. Raison pour laquelle certains ne boivent que la première dose de préparation qui est plus amère, parce que moins sucrée que la seconde. Plus d’une personne dont la glycémie est un peu élevée le prennent parfois à sec. Alpha Oumar Diallo le buvait au début en limitant ses fréquentations. Aujourd’hui, il en est accro, parce que ça le décontracte, dit-il. Lui qui est journaliste et professeur de français dans les collèges et lycée de Conakry y trouve aussi un bienfait dégraissant et un remède contre la constipation. A boire de préférence après le repas, d’autres ne trouvent aucun problème de le boire avant même le petit-déjeuner. Les addicts reconnaissent avoir des maux de tête, après plus de 16 heures sans le boire.
A part ceux qui le préparent parfois seuls dans leurs chambres, sa consommation est préférable en groupe, dans un pays au taux de chômage très élevé. Certains y voient même "une façon de passer ou tuer le temps". Devant les concessions, derrières les cours au plein air, la théière "brada" rassemble autour, des personnes qui font des "thés-débats" sur l’actualité, en occurrence populiste ou footballistique. Outre cet aspect fédérateur pour renforcer les liens d’amitié, il est aussi organisé en l’honneur d’un invité avec lequel on souhaite tisser une bonne relation.