Le street art au service des exilés à Paris


Par Bulent Inan Rédigé le 19/01/2016 (dernière modification le 19/01/2016)

A l'occasion de la 102e Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 17 janvier 2016, le Collectif parisien de soutien aux exilés a érigé, place de la République à Paris, un "mur des exilés" sur lequel chaque migrant et chaque réfugié peut graffer son histoire.


Dessin au pied de la statue de la République représentant la figure féminine du célèbre tableau d'Eugène Delacroix, "La liberté guidant le peuple" (1830). Photo (c) Bulent Inan.

Mur des exilés.mp3  (726.15 Ko)

Présent en plein cœur de la capitale, le "mur des exilés" offre aux migrants et aux réfugiés la possibilité de dessiner, taguer ou peindre leurs histoires individuelles pas toujours simple à décrire: tout réfugié a été migrant mais tout migrant ne devient pas forcément réfugié.

Un migrant peut effectivement être, entre autres, un réfugié (ayant obtenu le statut prévu par la Convention de Genève en raison des persécutions dans son pays), un demandeur d'asile (avec un dossier en cours de traitement), une personne déboutée de sa demande; et ses motivations peuvent être politiques, personnelles ou économiques.

Pour les bénévoles du Collectif parisien de soutien aux exilés, ce mur est l'occasion pour des hommes et des femmes de s'exprimer, de ne plus être anonymes, d'exprimer leur humanité, et de mettre des mots sur des maux grâce à l'universalité du langage artistique.

Derrière chaque migrant et réfugié il y a un homme ou une femme, une histoire et des sentiments. Derrière chaque oeuvre, il y a un drame singulier, mais surtout un hymne à la vie.

Toutes les œuvres sont à découvrir place de la République à Paris, une place devenue un symbole de liberté depuis les attentats de janvier et de novembre 2015.

Un espace d'expression offert aux exilés à Paris






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