Prendre le temps d’informer
Photo (c) Mick Garratt
Le slow media, aussi appelé long format, est une tendance relativement récente qui touche le monde journalistique. Il trouve sa place légitime en contestation au flux informationnel qui nous abreuvent, pour ne pas dire nous submerge au quotidien. Globalement, le concept est plutôt simple: il s’agit de faire un pied de nez à l’immédiateté de l’information qui pèsent sur les conditions de production des journalistes, et qui forcément ont un impact sur les contenus informationnels. Mais le format qui nous intéresse ici est le web.
En effet, Internet a bouleversé les manières de consommer l’info. Les lecteurs sont devenus volatiles, privilégient les formats courts, et scrollent aussi vite que l’éclair. Capter leur attention devient une tâche de plus en plus ardue. Et puis il y a les autres, ceux qui font une overdose à l’infobésité et qui s’attachent à la profondeur du message.
Les magnats du slow media prône un journalisme indépendant, d’actualité mais de fond, qui prend le temps d’expliquer, de mener l’enquête là où le timing imposé par le scoop n’a pas sa place. Proche du récit documentaire, il s’agit d’une véritable pause dans l’info en continue. L’information est expressément claire, loin des bannières intrusives et des publicités intempestives. Le lectorat est en général plus exigeant, et ne fait aucun compromis entre nouvelles technologies et plaisir de lire. "Leurs univers? Le cinéma, les nouvelles technologies mais aussi la philosophie… Ils s’accrochent à cette idée pas vaine que les gens prennent toujours le temps de lire quel que soit le support, écran d’ordinateur, smartphone, liseuse ou tablette" dixit Thomas Bourdeau, journaliste de RFI au sujet du média Ulyces.
En effet, Internet a bouleversé les manières de consommer l’info. Les lecteurs sont devenus volatiles, privilégient les formats courts, et scrollent aussi vite que l’éclair. Capter leur attention devient une tâche de plus en plus ardue. Et puis il y a les autres, ceux qui font une overdose à l’infobésité et qui s’attachent à la profondeur du message.
Les magnats du slow media prône un journalisme indépendant, d’actualité mais de fond, qui prend le temps d’expliquer, de mener l’enquête là où le timing imposé par le scoop n’a pas sa place. Proche du récit documentaire, il s’agit d’une véritable pause dans l’info en continue. L’information est expressément claire, loin des bannières intrusives et des publicités intempestives. Le lectorat est en général plus exigeant, et ne fait aucun compromis entre nouvelles technologies et plaisir de lire. "Leurs univers? Le cinéma, les nouvelles technologies mais aussi la philosophie… Ils s’accrochent à cette idée pas vaine que les gens prennent toujours le temps de lire quel que soit le support, écran d’ordinateur, smartphone, liseuse ou tablette" dixit Thomas Bourdeau, journaliste de RFI au sujet du média Ulyces.
Un format journalistique adapté au web
La longueur des articles reste cohérente avec les standards incontournables du web. Certains déclinent leurs histoires en collection, d’autre en épisodes et toutes les thématiques sont les bienvenues pourvues qu’elles soient traitées avec attention, sous forme d’enquête, de reportage, d’interview, à la croisée du récit littéraire. Toutefois, l’expérience de lecture doit toujours être optimale, voire irréprochable, afin de retenir le lecteur venu chercher une information différenciée.
Le design est donc très important et le contenu doit être diversifié. "En plus des textes, les éditeurs font très attention à l’esthétique du site et aux illustrations" expliquait Manon David lors des Assises du Journalisme en 2014. Et le contenu multimédia fait partie intégrante de la structure du site. Le Quatre heures, par exemple, mise sur le côté totalement immersif de ses reportages. Aussi, les articles ne sont pas gratuits. Le modèle du freemium est même prédominant. Certains articles sont vendus à l’unité ou sous forme d’abonnement avec période d’essai gratuite.
Finalement le slow média n’est-il pas qu’une simple adaptation du format magazine aux critères du web? Quand la presse écrite peinait à effectuer son virage à 360° vers le numérique? Désormais de nombreux titres, on pense au quotidien Le Monde et ses Décodeurs par exemple, proposent un mélange de brèves et de dossiers de fond qui n’est pas inintéressant en soi car il laisse aux lecteurs le choix de consommer l’information en fonction de son temps et de ses envies.
Le design est donc très important et le contenu doit être diversifié. "En plus des textes, les éditeurs font très attention à l’esthétique du site et aux illustrations" expliquait Manon David lors des Assises du Journalisme en 2014. Et le contenu multimédia fait partie intégrante de la structure du site. Le Quatre heures, par exemple, mise sur le côté totalement immersif de ses reportages. Aussi, les articles ne sont pas gratuits. Le modèle du freemium est même prédominant. Certains articles sont vendus à l’unité ou sous forme d’abonnement avec période d’essai gratuite.
Finalement le slow média n’est-il pas qu’une simple adaptation du format magazine aux critères du web? Quand la presse écrite peinait à effectuer son virage à 360° vers le numérique? Désormais de nombreux titres, on pense au quotidien Le Monde et ses Décodeurs par exemple, proposent un mélange de brèves et de dossiers de fond qui n’est pas inintéressant en soi car il laisse aux lecteurs le choix de consommer l’information en fonction de son temps et de ses envies.