Pour fêter la 12e édition de la Fête de la nature qui s’est tenue la semaine dernière, les députés français ont voté pour le maintien de l’utilisation du glyphosate. On appréciera l’ironie. Certains ont même été jusqu’à justifier leur vote à la suite de la publication sur les réseaux sociaux de la liste de ceux qui avaient voté pour, sentant bien qu’une partie de l’opinion publique n’y était guère favorable. Les absents tout d’abord, qui s’expliquent en rappelant qu’ils se sont fait avoir comme des bleus par le président de l’Assemblée nationale. Lequel a fait voter cet amendement à 2h du matin. Personne ne leur a-t-il parlé des fourberies politiques? Il serait temps qu’ils soient au courant parce que dans le cas contraire, l’opposition au Parlement, qu’elle soit de gauche ou de droite, va continuer à être très mauvaise. Et les autres qui vous expliquent qu’ils ont voté pour le maintien parce qu’avant d’éliminer le glyphosate de nos assiettes, il faut lui trouver un remplaçant! Il ne faudrait pas nous prendre pour des imbéciles. Nos représentants à l’Assemblée nationale ont, pour la majorité, décidé de voter pour le maintien car cela allait dans le sens manifestement évident d’une partie de leur électorat. Assumez!
A l’est, un journaliste russe réfugié à Kiev est tué par les services secrets russes et ressuscite grâce aux services secrets ukrainiens, ridiculisant au passage tous les journalistes vraiment tombés sous les balles d’assassins, au Mexique par exemple encore cette semaine. Pour une histoire rocambolesque, c’en est une! Mais c’est surtout une histoire affreuse, d’un journaliste qui tente le tout pour le tout afin de sauver sa peau et qui sait bien qu’au bout du compte, il est foutu. A un moment ou un autre, cet homme que les services secrets ukrainiens ont dit vouloir sauver mais n’ont utilisé que pour faire la nique à leurs anciens confrères du KGB, tombera sous les balles d’un tueur dont tout le monde connaît le commanditaire. Sordide!
Au sud, après plusieurs jours de tergiversations qui tenaient presque de la comedia dell'arte, le gouvernement italien a enfin été constitué, alors que le gouvernement espagnol de son côté a été destitué. Un gouvernement qualifié de "populiste", terme largement repris dans la presse française et qui sent son mépris à plusieurs kilomètres. En revanche évidemment, le tour de passe-passe politique qui s’est déroulé à Madrid en moins d’une petite semaine, a été jugé beaucoup moins sévèrement. Il est vrai que la situation est délicate. D’un côté, un chef de gouvernement jugé coupable de corruption est renversé. C’est une bonne nouvelle et démontre bien à priori que la démocratie fonctionne en Espagne. Mais d’un autre côté, un nouveau Premier ministre est nommé sans élections, et il se situe à l’opposé politiquement parlant du déchu… Pas sûr que les citoyens espagnols s’y retrouvent. Pervers.
Pour conclure, nous rappellerons le décès de Serge Dassault. Comme souvent, la disparition d’une personnalité entraîne des commentaires divers et variés. Dans le cas de Dassault, cela n’a pas loupé et le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons eu droit à un florilège d’hypocrisie. De Manuel Valls à Édouard Philippe cela a dégouliné, pire que de la confiture, mais tout aussi poisseux… Tous se sont inclinés devant ses succès industriels et d’homme d’affaires, comme si une telle réussite était le fait d’un seul homme. Est-ce manquer de respect à un défunt que de rappeler ses déboires judiciaires et les nombreuses controverses auxquelles son nom a été associé? Le parcours d’un homme n’est jamais linéaire et pour celui-ci encore moins que pour un autre. Par conséquent, il aurait plutôt fallu rendre hommage à sa capacité à nager en eaux troubles…
A l’est, un journaliste russe réfugié à Kiev est tué par les services secrets russes et ressuscite grâce aux services secrets ukrainiens, ridiculisant au passage tous les journalistes vraiment tombés sous les balles d’assassins, au Mexique par exemple encore cette semaine. Pour une histoire rocambolesque, c’en est une! Mais c’est surtout une histoire affreuse, d’un journaliste qui tente le tout pour le tout afin de sauver sa peau et qui sait bien qu’au bout du compte, il est foutu. A un moment ou un autre, cet homme que les services secrets ukrainiens ont dit vouloir sauver mais n’ont utilisé que pour faire la nique à leurs anciens confrères du KGB, tombera sous les balles d’un tueur dont tout le monde connaît le commanditaire. Sordide!
Au sud, après plusieurs jours de tergiversations qui tenaient presque de la comedia dell'arte, le gouvernement italien a enfin été constitué, alors que le gouvernement espagnol de son côté a été destitué. Un gouvernement qualifié de "populiste", terme largement repris dans la presse française et qui sent son mépris à plusieurs kilomètres. En revanche évidemment, le tour de passe-passe politique qui s’est déroulé à Madrid en moins d’une petite semaine, a été jugé beaucoup moins sévèrement. Il est vrai que la situation est délicate. D’un côté, un chef de gouvernement jugé coupable de corruption est renversé. C’est une bonne nouvelle et démontre bien à priori que la démocratie fonctionne en Espagne. Mais d’un autre côté, un nouveau Premier ministre est nommé sans élections, et il se situe à l’opposé politiquement parlant du déchu… Pas sûr que les citoyens espagnols s’y retrouvent. Pervers.
Pour conclure, nous rappellerons le décès de Serge Dassault. Comme souvent, la disparition d’une personnalité entraîne des commentaires divers et variés. Dans le cas de Dassault, cela n’a pas loupé et le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons eu droit à un florilège d’hypocrisie. De Manuel Valls à Édouard Philippe cela a dégouliné, pire que de la confiture, mais tout aussi poisseux… Tous se sont inclinés devant ses succès industriels et d’homme d’affaires, comme si une telle réussite était le fait d’un seul homme. Est-ce manquer de respect à un défunt que de rappeler ses déboires judiciaires et les nombreuses controverses auxquelles son nom a été associé? Le parcours d’un homme n’est jamais linéaire et pour celui-ci encore moins que pour un autre. Par conséquent, il aurait plutôt fallu rendre hommage à sa capacité à nager en eaux troubles…