Mohammed Ben Nayef, prince héritier et ministre de l'Intérieur saoudien. Photo © State Department.
La décoration s’est faite dans la discrétion. François Hollande a remis, le 4 mars 2016, la Légion d’honneur au prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Nayef, également ministre de l’Intérieur saoudien, reçu à l’Élysée. Cette visite, inscrite à l’agenda présidentiel, n’avait fait l’objet d’aucune communication de l’Élysée.
La Légion d'honneur décernée par le président français au prince héritier d'Arabie saoudite pour ses efforts dans la lutte contre le terrorisme a provoqué un tollé, à tel point que Jean-Marc Ayrault a eu quelques difficultés à expliquer ce geste. Interrogé au micro de France Inter, le 7 mars, le ministre des Affaires étrangères français a concédé "comprendre" les réactions négatives suscitées par la remise de cette distinction, tout en indiquant que celle-ci relevait d'une "tradition diplomatique".
La Légion d'honneur décernée par le président français au prince héritier d'Arabie saoudite pour ses efforts dans la lutte contre le terrorisme a provoqué un tollé, à tel point que Jean-Marc Ayrault a eu quelques difficultés à expliquer ce geste. Interrogé au micro de France Inter, le 7 mars, le ministre des Affaires étrangères français a concédé "comprendre" les réactions négatives suscitées par la remise de cette distinction, tout en indiquant que celle-ci relevait d'une "tradition diplomatique".
La France, qui a conclu d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite, entretient des relations très suivies avec le royaume, allié important en Syrie dans la lutte contre Daesh.
Cette décoration a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux en raison de la situation des droits de l’Homme dans le pays. Plusieurs internautes ont notamment dénoncé le manque de respect des droits des femmes saoudiennes, alors que François Hollande a accordé une interview au magazine féminin Elle dans laquelle il assure être "féministe".
Depuis le début de l'année, le régime saoudien a procédé à 70 exécutions, la dernière ayant eu lieu le 6 mars avec la décapitation d'un Saoudien condamné à mort pour meurtre. Le 2 janvier, 47 personnes avaient été mises à mort en une seule journée pour "terrorisme" dans le royaume, notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr Baqer Al-Nimr, dont l'exécution a provoqué une crise diplomatique entre Riyad et Téhéran. En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume ultra-conservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique.
Cette décoration a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux en raison de la situation des droits de l’Homme dans le pays. Plusieurs internautes ont notamment dénoncé le manque de respect des droits des femmes saoudiennes, alors que François Hollande a accordé une interview au magazine féminin Elle dans laquelle il assure être "féministe".
Depuis le début de l'année, le régime saoudien a procédé à 70 exécutions, la dernière ayant eu lieu le 6 mars avec la décapitation d'un Saoudien condamné à mort pour meurtre. Le 2 janvier, 47 personnes avaient été mises à mort en une seule journée pour "terrorisme" dans le royaume, notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr Baqer Al-Nimr, dont l'exécution a provoqué une crise diplomatique entre Riyad et Téhéran. En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume ultra-conservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique.