Comment croire à la possibilité qu'une photo puisse influencer notre monde? Qu'une photo choque, émeut, bouleverse, certes mais qu'elle puisse avoir assez de poids pour peser sur une situation quelle qu'elle soit me semble d'une profonde utopie au mieux ou d'une incroyable prétention au pire. Aucun dirigeant de ce monde ne laissera ses émotions prendre le pas sur sa réflexion que ce soit à la vue d'une photo ou d'un quelconque autre témoignage. Une émotion ne dure qu'un temps, les conséquences d'un acte beaucoup plus longtemps. Par contre, une image va s'inscrire dans son époque et devenir le symbole d'un événement pouvant aller jusqu'à faire croire qu'elle a jouée un rôle. Si rôle elle a joué c'est surtout celui d'illustrer une situation, guère plus.
Autre question encore plus intéressante me semble-t-il est celle des visages masqués. L'enfant retrouvé mort sur la plage avait le visage tourné vers le sol. Son frère décédé dans les mêmes circonstances mais dont le corps fut retrouvé dans une position différente c'est-à-dire visage face au ciel n'a pas vu sa photo reprise comme celle de son cadet sur les réseaux sociaux. Pourquoi? L'horreur de la mort ne peut-elle avoir d'identité précise? Pourtant très vite, le prénom de l'enfant a circulé et nous est devenu presque familier, comme si nous le connaissions depuis toujours.
La journaliste qui fait la une des réseaux sociaux et des médias depuis deux jours a quant à elle, la face masquée par un foulard. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi en Hongrie une journaliste hongroise se voile-t-elle le visage? Quelle nécessité? Elle travaillait pour la webtélévision N1TV proche du Jobbik - le parti hongrois d'extrême droite - qui a immédiatement dénoncé son attitude en la renvoyant. Résultat, elle a perdu son travail et n'est pas prête d'en retrouver un, son nom s'affichant sur tous les réseaux sociaux.
C'est vrai que la Hongrie n'avait pas besoin de cela en plus pour asseoir sa réputation de pays hostile aux réfugiés! Orban le terrible s'est trouvé pris au piège entre les vagues d'émigrés et le discours de la chancelière allemande Merkel qui en a profité pour se refaire une réputation, là aussi nécessaire, après son attitude vis-à-vis des Grecs. Elle ouvre les portes de l'Allemagne sans les ouvrir, rendant encore plus confus une situation qui l'est déjà énormément. Un pas en avant, un pas en arrière, une traduction malhabile ou incomplète; des hommes et des femmes désespérés et ne voulant comprendre que ce qu'ils veulent et cela donne ce résultat, un pays qui d'abord contient les "hordes envahissantes", tentant de les maîtriser pour ensuite les conduire en autocar aux frontières des pays voisins, scandalisés par ce qu'il estime être la démission des autorités hongroises.
C'est aux journalistes de faire leur travail et de tenter de comprendre et d'expliquer des faits qui sont tout sauf simples.
Autre question encore plus intéressante me semble-t-il est celle des visages masqués. L'enfant retrouvé mort sur la plage avait le visage tourné vers le sol. Son frère décédé dans les mêmes circonstances mais dont le corps fut retrouvé dans une position différente c'est-à-dire visage face au ciel n'a pas vu sa photo reprise comme celle de son cadet sur les réseaux sociaux. Pourquoi? L'horreur de la mort ne peut-elle avoir d'identité précise? Pourtant très vite, le prénom de l'enfant a circulé et nous est devenu presque familier, comme si nous le connaissions depuis toujours.
La journaliste qui fait la une des réseaux sociaux et des médias depuis deux jours a quant à elle, la face masquée par un foulard. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi en Hongrie une journaliste hongroise se voile-t-elle le visage? Quelle nécessité? Elle travaillait pour la webtélévision N1TV proche du Jobbik - le parti hongrois d'extrême droite - qui a immédiatement dénoncé son attitude en la renvoyant. Résultat, elle a perdu son travail et n'est pas prête d'en retrouver un, son nom s'affichant sur tous les réseaux sociaux.
C'est vrai que la Hongrie n'avait pas besoin de cela en plus pour asseoir sa réputation de pays hostile aux réfugiés! Orban le terrible s'est trouvé pris au piège entre les vagues d'émigrés et le discours de la chancelière allemande Merkel qui en a profité pour se refaire une réputation, là aussi nécessaire, après son attitude vis-à-vis des Grecs. Elle ouvre les portes de l'Allemagne sans les ouvrir, rendant encore plus confus une situation qui l'est déjà énormément. Un pas en avant, un pas en arrière, une traduction malhabile ou incomplète; des hommes et des femmes désespérés et ne voulant comprendre que ce qu'ils veulent et cela donne ce résultat, un pays qui d'abord contient les "hordes envahissantes", tentant de les maîtriser pour ensuite les conduire en autocar aux frontières des pays voisins, scandalisés par ce qu'il estime être la démission des autorités hongroises.
C'est aux journalistes de faire leur travail et de tenter de comprendre et d'expliquer des faits qui sont tout sauf simples.