"Hyper Light Drifter" a une patte artistique très marquée et très poétique et rappelle autant le premier âge d'or du pixel art que les œuvres impressionnistes du XIXe. Image (c) Heart Machine
Comme le titre veut bien le laisser croire, ces artistes modernes et innocemment poétiques seraient les héritiers plus ou moins direct de peintres du XIXe siècle qui, par amas de points de couleur formaient des images cohérentes malgré tout. On peut voir dans ces enchevêtrements d'atomes carrés et visibles à l’œil nu une forme d'art à la fois abstrait et caricatural faisant tant appel à la paréidolie qu'à l'imaginaire ou l'indulgence, une sorte d'impressionnisme numérique en somme.
Mais, sous un angle de vue différent, la réflexion est toute autre: le pixel art, plutôt qu'un réel parti pris, n'est-il pas encore aujourd'hui la conséquence d'une limitation? Se retrouvant principalement dans les productions indies, qui manquent parfois de moyens et jouent plutôt la carte de l'originalité (le crowdfunding, micro-altermondialisme économique, tout ça, tout ça...), le pixel art peut être la manifestation d'un manque de moyens que les jeux "triple A" ne connaissent pas.
Non pas qu'il soit néfaste, mais c'est un corollaire, voilà tout. L'histoire a maintes fois prouvé qu'une forme d'art pouvait naître de hasards ou même de contraintes.
Poussant la réflexion plus loin dans la même direction, l'amour du pixel art serait-il avant tout né d'une empathie pour les indés? D'un soutien pour leur travail plus modeste, plus artisanal, plus honnête? Possible. Mais aussi d'une certaine nostalgie alors: Les générations ayant grandi avec le jeu vidéo sont aujourd'hui trentenaires ou plus, et occupent une place importante de la "société culturelle". Il n'est donc pas étonnant que les développeurs indépendants, qui avouent et assument leurs références rétros, avec dans leurs bagages leur "politique" artistique moins industrialisée, séduisent aujourd'hui avec leurs palettes graphiques pixelisées une partie des joueurs d'alors comme d'aujourd'hui.
Mais, sous un angle de vue différent, la réflexion est toute autre: le pixel art, plutôt qu'un réel parti pris, n'est-il pas encore aujourd'hui la conséquence d'une limitation? Se retrouvant principalement dans les productions indies, qui manquent parfois de moyens et jouent plutôt la carte de l'originalité (le crowdfunding, micro-altermondialisme économique, tout ça, tout ça...), le pixel art peut être la manifestation d'un manque de moyens que les jeux "triple A" ne connaissent pas.
Non pas qu'il soit néfaste, mais c'est un corollaire, voilà tout. L'histoire a maintes fois prouvé qu'une forme d'art pouvait naître de hasards ou même de contraintes.
Poussant la réflexion plus loin dans la même direction, l'amour du pixel art serait-il avant tout né d'une empathie pour les indés? D'un soutien pour leur travail plus modeste, plus artisanal, plus honnête? Possible. Mais aussi d'une certaine nostalgie alors: Les générations ayant grandi avec le jeu vidéo sont aujourd'hui trentenaires ou plus, et occupent une place importante de la "société culturelle". Il n'est donc pas étonnant que les développeurs indépendants, qui avouent et assument leurs références rétros, avec dans leurs bagages leur "politique" artistique moins industrialisée, séduisent aujourd'hui avec leurs palettes graphiques pixelisées une partie des joueurs d'alors comme d'aujourd'hui.