Le nombre de cas de démence va tripler d'ici 2050


Par Rédigé le 02/10/2019 (dernière modification le 10/09/2019)

La démence est un problème de santé publique majeur chez les seniors. Elle progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population touchant désormais prés de 50 millions de personnes dans le monde. Selon les prévisions de l'OMS, ce nombre devrait tripler d'ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes.
L'OMS lance une alerte appelant à la mise en oeuvre de stratégies publiques pour prévenir la maladie.


Un mal qui touche plus de 5% des personnes âgées

le nombre de cas de démence va tripler avant 2050  (1.66 Mo)

Selon l'OMS, entre 5 et 8% des personnes âgées de 60 ans et plus sont atteintes de démence à un moment donné. La maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l'origine de 60 à 70% des cas, selon l'agence. Environ 60% des personnes souffrant de démence vivent dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires, mais "ces pays sont ceux qui sont le moins préparés à faire face à cette charge croissante", a relevé le Dr. Neerja Chowdhary, du département de la Santé mentale à l'OMS, lors d'une conférence de presse.

L'âge constitue le principal facteur de risque du déclin cognitif, mais la démence "n'est pas une conséquence naturelle ou inévitable de la vieillesse", assure l'OMS. "Nous savons qu'il existe des facteurs de risque de démence que nous pouvons modifier", a expliqué le Dr Chowdary.

Une maladie liée au style de vie

Ces dernières années, les études révèlent quatre grands facteurs de risque de développer une démence :
Le premier est lié à des traumatismes cérébraux résultant d'AVC, de consommation de substances illicites ou de sevrage alcoolique. Le DSM IV répertorie 250 troubles cognitifs dont font partie les démences, le delirium et l'amnésie.
Mais le déclenchement d'une démence sénile serait la plupart du temps lié au style de vie : inactivité physique, tabagisme, régimes alimentaires peu équilibrés et consommation nocive d'alcool.
Certains troubles, comme l'hypertension, le diabète, l'hypercholestérolémie, l'obésité et la dépression, sont aussi associés à un risque accru de démence.
Enfin d'autres facteurs de risque sont l'isolement social, l'inactivité cognitive et la dépression.

Comment diminuer les risques ?

Selon l'OMS, vivre sainement réduit les risques de démence. Cette dernière préconise :
 de pratiquer une activité physique modérée quotidiennement
 de suivre un régime méditerranéen
 de ne pas fumer
 de réduire sa consommation d'alcool
 de surveiller sa glycémie et son cholestérol
Toutefois, l'OMS ne parvient toutefois pas à quantifier la diminution des risques en adoptant un mode de vie sain : "Les preuves scientifiques recueillies (...) confirment ce que nous soupçonnons depuis un certain temps, à savoir que ce qui est bon pour notre coeur, est aussi bon pour notre cerveau", a relevé le directeur de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
 

Une maladie qui a un coût

La démence engendre des coûts supplémentaires pour les familles, mais aussi pour les gouvernements, ainsi qu'une perte de productivité pour les économies, selon l'OMS. En 2015, le coût social global de la démence était estimé à 818 milliards de dollars dans le monde, soit 1,1% du Produit intérieur brut (PIB). Il devrait s'élever à 2.000 milliards de dollars en 2030.





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