Photo (c) Patricia Roblin AGENCE ARIM
Ancien combattant du 1er contingent du corps expéditionnaire français qui libéra la Provence en 1944, Charles Ben Soussan, 85 ans, n’a jamais reculé devant l’ennemi durant la Seconde Guerre Mondiale. Autant dire qu’il ne capitulera pas dans le procès qu’il mène depuis vingt ans contre Danone. Qu’il accuse de l’avoir spolié. Pour ce commerçant niçois, né en Algérie, c’est le pot de terre contre le pot de fer. Et, il sait que ses chances de gagner contre la multinationale sont plus que réduites.
"En 1985, je découvre la source de Rieumajou, une eau minérale qui n'est plus exploitée depuis cinquante ans à Salvetat-sur-Agout (Hérault)" raconte t-il. Une vraie mine d’or qui doit lui assurer une confortable retraite. En réalité, la source de tous ses problèmes. Car il a été évincé de ce juteux marché dans d’étranges conditions.
"En 1989, j’ai signé un compromis de vente et déposé la marque à l'Institut national de la propriété industrielle. Puis, j’ai pris contact avec des partenaires éventuels : Perrier, Yves Rocher, la SODEXO, Carrefour et enfin Evian". Seule, Evian l’appelle pour obtenir les analyses de l’eau. Puis, ne donne plus signes de vie. Dans son dos, elle a acheté la parcelle, faisant fi du compromis de vente. Têtu, Charles Ben Soussan poursuit la multinationale en justice. En 1997, deux dirigeants sont mis en examen mais l'instruction conclut à un non-lieu. En décembre 2007, l’ancien militaire joue son ultime va tout devant la justice niçoise. Arguant d'une « contrefaçon », il a soutenu que Danone utilisait sa marque de manière frauduleuse. La justice lui a donné partiellement raison en lui donnant la possibilité de poursuivre Evian pour contrefaçon. D’où son action devant la Cour d’Aix en Provence, le 9 octobre prochain.
"J’attends que la justice finisse par respecter la loi qui est la même pour tous. Même pour Danone".
"Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" écrivait La Fontaine…
"En 1985, je découvre la source de Rieumajou, une eau minérale qui n'est plus exploitée depuis cinquante ans à Salvetat-sur-Agout (Hérault)" raconte t-il. Une vraie mine d’or qui doit lui assurer une confortable retraite. En réalité, la source de tous ses problèmes. Car il a été évincé de ce juteux marché dans d’étranges conditions.
"En 1989, j’ai signé un compromis de vente et déposé la marque à l'Institut national de la propriété industrielle. Puis, j’ai pris contact avec des partenaires éventuels : Perrier, Yves Rocher, la SODEXO, Carrefour et enfin Evian". Seule, Evian l’appelle pour obtenir les analyses de l’eau. Puis, ne donne plus signes de vie. Dans son dos, elle a acheté la parcelle, faisant fi du compromis de vente. Têtu, Charles Ben Soussan poursuit la multinationale en justice. En 1997, deux dirigeants sont mis en examen mais l'instruction conclut à un non-lieu. En décembre 2007, l’ancien militaire joue son ultime va tout devant la justice niçoise. Arguant d'une « contrefaçon », il a soutenu que Danone utilisait sa marque de manière frauduleuse. La justice lui a donné partiellement raison en lui donnant la possibilité de poursuivre Evian pour contrefaçon. D’où son action devant la Cour d’Aix en Provence, le 9 octobre prochain.
"J’attends que la justice finisse par respecter la loi qui est la même pour tous. Même pour Danone".
"Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" écrivait La Fontaine…