Le corps d’Hande Kader a été retrouvé le 8 août 2016, brûlé et mutilé, le long d'une route dans un quartier résidentiel d’Istanbul. Le portail "Pembe Hayat" a affirmé au magazine Têtu que la jeune transgenre, qui gagnait sa vie en se prostituant, avait disparu depuis une semaine et que ses amis l'avaient vue pour la dernière fois lorsqu'elle montait dans la voiture d'un client. Peu après, ils avaient déclaré sa disparition à la police. Si aucune déclaration n'a encore été faite par les autorités turques, tout semble indiquer qu'il s'agit d'un acte transphobe. Selon l'agence de presse indépendante turque Bianet, 1.993 personnes transgenres ont été assassinées dans le pays depuis 2008.
Fin juin 2015, Hande Kader s'opposait aux canons à eau de la police anti-émeute chargée de disperser la Gay Pride d'Istanbul. Alors que la Marche des Fiertés était planifiée depuis des mois, le gouvernement Erdogan avait en effet décrété son interdiction quelques heures auparavant. La jeune femme avait alors fait face aux forces de l’ordre et avait été repoussée par des canons à eau. Dans une vidéo largement relayée (ci-dessous), on peut voir Hande Kader assise devant un véhicule de police et jeter sa chaussure en guise de protestation. Ce geste, auquel les forces de l'ordre ont immédiatement répondu par des rafales de balles en caoutchouc, est alors devenu un symbole de la résistance LGBT en Turquie.
Les associations LGBT estiment que le nombre de meurtres commis font des personnes transgenres des cibles politiques et ont appelé à manifester sur la place Taksim, dimanche 21 août 2016. Le Pride Committee explique en effet que "Selon le rapport sur les trans en Europe, la Turquie est le premier pays d'Europe et le neuvième dans le monde en termes de meurtre de trans". Une pétition a également été lancée sur Change.org pour qu'une enquête révèle les circonstances du drame.
Sur les réseaux sociaux, un hashtag (#HandeKaderSesVer) relaye cette histoire tragique pour pallier à son absence des médias officiels turcs. Il faut rappeler que ces derniers figurent à la 151e place sur 180 du classement mondial 2016 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.
Fin juin 2015, Hande Kader s'opposait aux canons à eau de la police anti-émeute chargée de disperser la Gay Pride d'Istanbul. Alors que la Marche des Fiertés était planifiée depuis des mois, le gouvernement Erdogan avait en effet décrété son interdiction quelques heures auparavant. La jeune femme avait alors fait face aux forces de l’ordre et avait été repoussée par des canons à eau. Dans une vidéo largement relayée (ci-dessous), on peut voir Hande Kader assise devant un véhicule de police et jeter sa chaussure en guise de protestation. Ce geste, auquel les forces de l'ordre ont immédiatement répondu par des rafales de balles en caoutchouc, est alors devenu un symbole de la résistance LGBT en Turquie.
Les associations LGBT estiment que le nombre de meurtres commis font des personnes transgenres des cibles politiques et ont appelé à manifester sur la place Taksim, dimanche 21 août 2016. Le Pride Committee explique en effet que "Selon le rapport sur les trans en Europe, la Turquie est le premier pays d'Europe et le neuvième dans le monde en termes de meurtre de trans". Une pétition a également été lancée sur Change.org pour qu'une enquête révèle les circonstances du drame.
Sur les réseaux sociaux, un hashtag (#HandeKaderSesVer) relaye cette histoire tragique pour pallier à son absence des médias officiels turcs. Il faut rappeler que ces derniers figurent à la 151e place sur 180 du classement mondial 2016 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.