30 minutes comme toute une étérnité.
Du 14 au 25 mai, Norayr Shoghikyan, 22 ans, le plus jeune journaliste de l’Agence nationale d’Arménie ‘‘ Armenpress ’’ a reçu chaque jour plus de 50 messages et autant d’appels sur son portable. Le 4 mai; le jeune homme était enrhumé, il toussait et avait 37,2° de fièvre. Il avait consulté son médecin, lequel l’avait ausculté et lui avait dit qu’il n’avait pas les symptômes de la COVID-19. Deux semaines plus tard, son état de santé s’était aggravé. La fluographie avait montré que le jeune journaliste avait une inflammation des bronches, puis le test avait été positif. Norayr n’oubliera jamais ce 14 mai 2020. C’est ce jour-là qu’il a appris cette nouvelle qui l’a profondément bouleversé. Il a immédiatement informé ses amis et ses lecteurs sur sa page Facebook. Quelques minutes plus tard, toute la communauté arménienne de ce réseau social et tous les médias du pays connaissaient le nom de Norayr et le soutenaient.
"On m’a appelé du bureau central du service des urgences et on m’a dit qu’il fallait que je sois prêt et que dans les 30 minutes suivantes une ambulance allait venir me chercher. 30 minutes qui m’ont semblé une éternité’’.
Norayr ne sait pas où il a été contaminé. Depuis l’établissement de l’état d’urgence en Arménie le 16 mars, il faisait du télétravail. Le jeune homme souligne aussi qu’il a respecté rigoureusement toute la réglementation sanitaire. Il soupçonne cependant que la COVID-19 l’a atteint lorsqu’il a touché une surface infectée.
Il se souvient de chaque détail de son séjour à l’hôpital. Isolé de tous, il ne pouvait pas oublier les regards tristes de ses parents et de sa sœur cadette qui n’avaient pas pu lui dire: ‘‘A bientôt’’ en l’embrassant. Il avoue avec le cœur gros qu’avant d'être emmené à l'hôpital, il a connu des moments de tristesse et de désespoir, mais peu de temps après, il a trouvé la force de surmonter ses difficultés. ‘‘Du coup, le coronavirus n'est pas une fatalité!’’,
"On m’a appelé du bureau central du service des urgences et on m’a dit qu’il fallait que je sois prêt et que dans les 30 minutes suivantes une ambulance allait venir me chercher. 30 minutes qui m’ont semblé une éternité’’.
Norayr ne sait pas où il a été contaminé. Depuis l’établissement de l’état d’urgence en Arménie le 16 mars, il faisait du télétravail. Le jeune homme souligne aussi qu’il a respecté rigoureusement toute la réglementation sanitaire. Il soupçonne cependant que la COVID-19 l’a atteint lorsqu’il a touché une surface infectée.
Il se souvient de chaque détail de son séjour à l’hôpital. Isolé de tous, il ne pouvait pas oublier les regards tristes de ses parents et de sa sœur cadette qui n’avaient pas pu lui dire: ‘‘A bientôt’’ en l’embrassant. Il avoue avec le cœur gros qu’avant d'être emmené à l'hôpital, il a connu des moments de tristesse et de désespoir, mais peu de temps après, il a trouvé la force de surmonter ses difficultés. ‘‘Du coup, le coronavirus n'est pas une fatalité!’’,
‘‘L’agenda d’un journaliste touché par le coronavirus’’.
‘‘Le coronavirus a changé ma vision du monde" (c) DR
Le plus jeune employé de la rédaction d’Armenpress a trouvé une consolation dans son métier. Depuis l’hôpital, il rédigea six articles intitulés ‘‘Agenda d’un journaliste atteint du coronavirus’’ où il racontait minutieusement ce qu’il se passait chez un patient qui souffrait de la COVID-19. Par des lois non écrites du journalisme, car ceux qui exercent cette profession n’ont pas le droit d’exposer leur propre opinion, et ce ne fut pas le cas. Dans son agenda, Norayr parlait de l’attitude des médecins et même de ses sentiments qui ont ému des milliers de lecteurs. Le jeune homme avoue qu’il est étonné d’autant de chaleur et d’amour de la part de ses connaissances, de ses collègues et des inconnus qui l’ont encouragé et ne l'on pas abandonné.
‘‘Le coronavirus a changé ma vision du monde. Confiné à l’hôpital, j'ai commencé à apprécier davantage le temps qui passait et les gens qui étaient à mes côtés. Je suis sûr que ma façon de vivre changera elle aussi. Après mon retour à la maison, je veillerai davantage sur ma santé et sur mon entourage’’.
Maintenant, Norayr sait mieux que quiconque que le contact virtuel ne peut pas remplacer les échanges en tête-à-tête ni la perception d’un sourire ou des émotions. Tout cela lui a manqué. Le journaliste pense que cette période a été pour lui une façon de remettre en question certaines valeurs fondamentales trop souvent négligées.
L’exemple de Norayr Shoghikyan est une référence pour tous ceux qui ont été atteints par la COVID-19 et qui ont été hospitalisés. Certains journalistes ont alors annoncé à tour de rôle que ‘‘le coronavirus les avait aussi visités’’.
Durant le traitement, Norayr a même passé un examen depuis sa chambre d’hôpital via ZOOM et a obtenu 20/20. Rien n’aurait pu l’obliger à laisser tomber. Le 25 mai, le jeune journaliste a reçu le résultat de son 2e test de la COVID-19, il était négatif. Il sort du confinement plus fort, avec beaucoup de nouveaux amis, diplômé de l’Université d’Etat d’Arménie et jetant un regard neuf sur le monde. C’est la vie!
‘‘Le coronavirus a changé ma vision du monde. Confiné à l’hôpital, j'ai commencé à apprécier davantage le temps qui passait et les gens qui étaient à mes côtés. Je suis sûr que ma façon de vivre changera elle aussi. Après mon retour à la maison, je veillerai davantage sur ma santé et sur mon entourage’’.
Maintenant, Norayr sait mieux que quiconque que le contact virtuel ne peut pas remplacer les échanges en tête-à-tête ni la perception d’un sourire ou des émotions. Tout cela lui a manqué. Le journaliste pense que cette période a été pour lui une façon de remettre en question certaines valeurs fondamentales trop souvent négligées.
L’exemple de Norayr Shoghikyan est une référence pour tous ceux qui ont été atteints par la COVID-19 et qui ont été hospitalisés. Certains journalistes ont alors annoncé à tour de rôle que ‘‘le coronavirus les avait aussi visités’’.
Durant le traitement, Norayr a même passé un examen depuis sa chambre d’hôpital via ZOOM et a obtenu 20/20. Rien n’aurait pu l’obliger à laisser tomber. Le 25 mai, le jeune journaliste a reçu le résultat de son 2e test de la COVID-19, il était négatif. Il sort du confinement plus fort, avec beaucoup de nouveaux amis, diplômé de l’Université d’Etat d’Arménie et jetant un regard neuf sur le monde. C’est la vie!