Sous cinq étages ! Photo (C) Ibrahim Chalhoub.
A l’entrée de l’immeuble, deux portes juxtaposées vous accueillent. La première, juste en face, est une porte métallique offrant aux habitants et à leurs visiteurs le luxe d’être porté vers les différents étages du bâtiment. A sa gauche, une autre porte en bois peinte en jaune ne laisse transpercer qu’un faisceau lumineux provenant de la seule lampe de dedans et cela à cause d’une cassure à la base de la porte.
Derrière cette porte une famille de 16 membres a vécu pendant des années avant de pouvoir trouver un logement plus confortable.
Pendant ses années de travail, c’était à travers l’interphone que les habitants appelaient le concierge qui remplissait ses fonctions en toute efficacité en allant chercher les commandes des habitants, faisant des réparations dans l’immeuble. S’il ne savait pas le faire, il cherchait le bon réparateur et veillait à ce que le travail soit fait impeccablement et au plus vite.
Aidé par une taille remarquable et un visage brun assombri par le soleil, Abou Hussein faisait peur aux gens surtout quand il s’approchait de la porte comme un géant à chaque fois qu’un nouveau visage se présentait. Les habitants étaient alors rassurés et bien servis, et ils payaient ses activités comme il fallait. C’était à ces moments là seulement qu’on voyait les dents jaunâtres du concierge.
L’aide financière assurée par les habitants de l’immeuble à Abou Hussein était nécessaire pour qu’il puisse envoyer ses enfants à l’école. Ce sont ses enfants qui ont pu retirer Abou Hussein de la petite chambre, pour une vraie maison. En effet, ses filles, quand elles ont grandi et se sont mariées, ont acheté une maison pour leurs parents, fait qui a mis fin au travail de l’ancien concierge pour donner une chance à un autre.
Des années après son départ, Abou Hussein revient encore pour rendre des services à certains habitants de l’immeuble à cinq étages. Il ne monte pas, mais sonne pour parler avec Madame F. à travers l’interphone comme il en a eu l’habitude pendant ses 35 ans de travail. Il n’a pas changé, et peut être ne changera jamais.
Derrière cette porte une famille de 16 membres a vécu pendant des années avant de pouvoir trouver un logement plus confortable.
Pendant ses années de travail, c’était à travers l’interphone que les habitants appelaient le concierge qui remplissait ses fonctions en toute efficacité en allant chercher les commandes des habitants, faisant des réparations dans l’immeuble. S’il ne savait pas le faire, il cherchait le bon réparateur et veillait à ce que le travail soit fait impeccablement et au plus vite.
Aidé par une taille remarquable et un visage brun assombri par le soleil, Abou Hussein faisait peur aux gens surtout quand il s’approchait de la porte comme un géant à chaque fois qu’un nouveau visage se présentait. Les habitants étaient alors rassurés et bien servis, et ils payaient ses activités comme il fallait. C’était à ces moments là seulement qu’on voyait les dents jaunâtres du concierge.
L’aide financière assurée par les habitants de l’immeuble à Abou Hussein était nécessaire pour qu’il puisse envoyer ses enfants à l’école. Ce sont ses enfants qui ont pu retirer Abou Hussein de la petite chambre, pour une vraie maison. En effet, ses filles, quand elles ont grandi et se sont mariées, ont acheté une maison pour leurs parents, fait qui a mis fin au travail de l’ancien concierge pour donner une chance à un autre.
Des années après son départ, Abou Hussein revient encore pour rendre des services à certains habitants de l’immeuble à cinq étages. Il ne monte pas, mais sonne pour parler avec Madame F. à travers l’interphone comme il en a eu l’habitude pendant ses 35 ans de travail. Il n’a pas changé, et peut être ne changera jamais.