Nous pensions les communicants rompus à l’exercice de la communication. La "vraie fausse interview" de Nicolas Sarkozy parue dans le dernier numéro de Valeurs actuelles nous plonge, de ce point de vue, dans des abîmes de perplexité. A croire que l’hebdomadaire travaille en sous-main pour l’actuel gouvernement socialiste. Ou pour François Fillon.
S’il s’agissait, au travers de ces quelques confidences arrachées à l’ancien chef de l’État, de modifier son image, de le présenter comme un recours ou d’éclairer le lecteur sur un projet politique pour 2017, force est de constater que la publication nous laisse sur notre faim. Voire produit l’effet inverse. Cet article est une authentique catastrophe. Une bénédiction pour d’autres. Passons sur le goût douteux de la "traçabilité des enfants" à propos du "mariage pour tous". Au gré des paragraphes ponctués de citations, Nicolas Sarkozy montre, sans doute involontairement, le pire de lui-même: contradictoire dans ses propos et narcissique dans ses intentions. Si le "monde politique procure un ennui" tellement "mortel" à l’ancien président "qui n’a pas envie de revenir", et pour lequel "la politique, c’est fini", le "dernier sondage" le montrant en tête des personnalités de droite au sein de l’UMP pour le prochain scrutin présidentiel devrait le laisser de marbre. Pierre Charon, Sénateur pour Paris et cofondateur de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy tout comme d’autres de ses lieutenants, nous assurent du contraire. Paroles présidentielles à l’appui.
S’il s’agissait, au travers de ces quelques confidences arrachées à l’ancien chef de l’État, de modifier son image, de le présenter comme un recours ou d’éclairer le lecteur sur un projet politique pour 2017, force est de constater que la publication nous laisse sur notre faim. Voire produit l’effet inverse. Cet article est une authentique catastrophe. Une bénédiction pour d’autres. Passons sur le goût douteux de la "traçabilité des enfants" à propos du "mariage pour tous". Au gré des paragraphes ponctués de citations, Nicolas Sarkozy montre, sans doute involontairement, le pire de lui-même: contradictoire dans ses propos et narcissique dans ses intentions. Si le "monde politique procure un ennui" tellement "mortel" à l’ancien président "qui n’a pas envie de revenir", et pour lequel "la politique, c’est fini", le "dernier sondage" le montrant en tête des personnalités de droite au sein de l’UMP pour le prochain scrutin présidentiel devrait le laisser de marbre. Pierre Charon, Sénateur pour Paris et cofondateur de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy tout comme d’autres de ses lieutenants, nous assurent du contraire. Paroles présidentielles à l’appui.
Le coup de grâce
Quant au narcissisme de l’ancien locataire de l’Élysée, élément parmi ceux qui ont le plus compté dans son rejet par une large frange électorale aux dernières élections – une frange pas forcément défavorable à certaines de ses convictions –, ses déclarations indiquent une accentuation de cet "investissement libidinal de soi". En témoigne sa litanie des conditions apocalyptiques justifiant son retour éventuel aux affaires: "obligation de revenir par devoir", "pays tenaillé", "moment peu glorieux pour la France", "aucune solution offerte par la droite". La "hauteur" des circonstances révèle un tragique signifiant.
La conclusion de l’article assène en la matière le coup de grâce: l’un de ses visiteurs explique que la "philosophie"de l’ancien président, "proche de celle de Bonaparte est aussi inspirée par celle de Napoléon III". Un visiteur qui a sans doute oublié de relire Victor Hugo.
La conclusion de l’article assène en la matière le coup de grâce: l’un de ses visiteurs explique que la "philosophie"de l’ancien président, "proche de celle de Bonaparte est aussi inspirée par celle de Napoléon III". Un visiteur qui a sans doute oublié de relire Victor Hugo.