La victoire à la Pyrrhus du candidat UMP dans la circonscription du Lot-et-Garonne n’interroge pas seulement le comportement des électeurs de droite comme ceux de gauche qui ont voté pour le Front National. Nous avions déjà souligné dans un précédent éditorial l’évidence d’un verrou républicain en train de céder sous l’effet d’un sentiment de déliquescence du système politique français (cliquez ici pour le lire).
Ces résultats doivent surtout questionner la réalité tangible ou l’illusion trompeuse des prétendues évolutions de la formation d’extrême droite. Pour ses irréductibles détracteurs, en nette diminution toutefois dans les sondages d’opinion, le Front national demeure "un parti xénophobe, raciste et dont les dénonciations de l’islamisme radical dissimulent un irréductible antisémitisme". Les appels de ces derniers à la vigilance démocratique, malgré le mérite intellectuel et politique de cet engagement, font sans doute fausse route. Refuser d’enquêter au-delà de l’idéologie et agiter en tous sens la muleta de la dé-diabolisation frontiste reviennent à négliger une analyse plus exigeante sur les conséquences de ces adhésions exogènes. En clair: si, comme nombre d’observateurs l’attestent, tant d’électeurs de gauche et tant de jeunes rejoignent la formation de Marine Le Pen, cette nouvelle assiette électorale devra sensiblement faire évoluer les idées et le discours subséquent sous peine de voir ceux et celles qui la composent, quitter le Front national aussi promptement qu’ils s’y sont inscrits.
Ces résultats doivent surtout questionner la réalité tangible ou l’illusion trompeuse des prétendues évolutions de la formation d’extrême droite. Pour ses irréductibles détracteurs, en nette diminution toutefois dans les sondages d’opinion, le Front national demeure "un parti xénophobe, raciste et dont les dénonciations de l’islamisme radical dissimulent un irréductible antisémitisme". Les appels de ces derniers à la vigilance démocratique, malgré le mérite intellectuel et politique de cet engagement, font sans doute fausse route. Refuser d’enquêter au-delà de l’idéologie et agiter en tous sens la muleta de la dé-diabolisation frontiste reviennent à négliger une analyse plus exigeante sur les conséquences de ces adhésions exogènes. En clair: si, comme nombre d’observateurs l’attestent, tant d’électeurs de gauche et tant de jeunes rejoignent la formation de Marine Le Pen, cette nouvelle assiette électorale devra sensiblement faire évoluer les idées et le discours subséquent sous peine de voir ceux et celles qui la composent, quitter le Front national aussi promptement qu’ils s’y sont inscrits.
Résistances internes aux intrusions périphériques des jeunes cadres du FN
L’élément le plus saillant de cette perspective réside sans aucun doute dans la mise en exergue – factice ou authentique? – des jeunes, sinon très jeunes militants et dans le fait de les investir lors des prochaines échéances municipales, voire européennes. Le cas d’Étienne Bousquet-Cassagne en constitue le paradigme. Mais il est peut-être aussi l’arbre qui cache la forêt: à en croire Nice-Matin, "La jeune garde azuréenne" du Front national "a été recalée des prochaines investitures dans les Alpes-Maritimes" par "les instances parisiennes" créant, selon le quotidien azuréen, un "malaise dans le parti".
Ces "résistances" internes de la centrale aux intrusions de la périphérie indiquent tout autant les difficultés du Front national à délaisser ses vieilles lunes doctrinales que l’ampleur crainte – donc signifiante – des mutations susceptibles d’être initiées par l’arrivée de ces jeunes cadres. Un débat à suivre de très près à la rentrée.
Ces "résistances" internes de la centrale aux intrusions de la périphérie indiquent tout autant les difficultés du Front national à délaisser ses vieilles lunes doctrinales que l’ampleur crainte – donc signifiante – des mutations susceptibles d’être initiées par l’arrivée de ces jeunes cadres. Un débat à suivre de très près à la rentrée.