Manœuvres militaires antiaériennes de grande envergure en Iran prévues le mois prochain, intensification des préparatifs de la défense civile en Israël, déploiement aux abords de Tel-Aviv d’une batterie antimissiles intégrée au système de défense du pays "dôme d’acier", participation ce mois-ci des États-Unis avec plus de 25 autres pays à un exercice naval de déminage dans le Golfe persique d'une ampleur sans précédent, manière de prévenir toute tentative de bloquer les exportations pétrolières via le détroit d'Ormuz, nouveau rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique affirmant que l'Iran a doublé ses capacités d'enrichissement d'uranium sur son site enfoui de Fordow et accusant aussi Téhéran, en des termes sévères, d'entraver son travail sur le site de Parchin, instructions données par certaines ambassades occidentales à leurs diplomates en poste, de faire "dès octobre des provisions d’eau et de produits de première nécessité".
Sans évoquer, de la part des différents ministres des affaires étrangères français, britannique, allemand, turc ou russe, des déclarations récurrentes mettant en garde contre toute action en Iran susceptible de créer un chaos régional, voire mondial. Bref, la "surprise d’octobre aura-t-elle lieu?", s’interroge Le Monde.
Sans évoquer, de la part des différents ministres des affaires étrangères français, britannique, allemand, turc ou russe, des déclarations récurrentes mettant en garde contre toute action en Iran susceptible de créer un chaos régional, voire mondial. Bref, la "surprise d’octobre aura-t-elle lieu?", s’interroge Le Monde.
Les promesses de Barack Obama en cas de second mandat
Loin d’être exhaustive, cette liste de faits donne un certain crédit à l’imminence d’une attaque israélienne sur des sites nucléaires iraniens. C’est pourtant loin d’être le cas: en témoignent, selon le Yediot Aharonot, les débats houleux qui ont animé mercredi dernier la réunion restreinte du cabinet israélien de sécurité à ce sujet. "Il y a un désaccord" et "des positions conflictuelles", rapporte le quotidien israélien, parmi les 14 membres "sur le point au-delà duquel Israël perdrait la capacité d’infliger des dommages au programme nucléaire iranien". Des signaux contradictoires -pour ceux qu’il est possible de connaître- émanent aussi des États-Unis: à quelques jours d’intervalle, des propos cinglants du Chef d’État Major américain Martin Dempsey expliquant qu’il ne "voudrait pas être le complice d’une attaque israélienne", ont été suivis d’une discrète visite en Israël de son adjoint, l’amiral James Winnefeld. Laquelle semble avoir mystérieusement réconcilié le ministre israélien de la défense Ehud Barak, fervent partisan d’une action unilatérale, avec l’Oncle Sam.
Faut-il donc croire la Direction du Renseignement Militaire à Paris citée par le Canard Enchaîné toujours bien informé, et selon laquelle les Israéliens ont accepté de retarder jusqu’après l’élection américaine du 6 novembre 2012 l’éventualité d’une action militaire? De ce point de vue, la réélection de Barack Obama ne présenterait pas que des inconvénients. Mais dans quel sens? Les Saoudiens ne misent-ils pas sur l’assurance donnée, semble-t-il, par l’actuel locataire de la Maison Blanche s'estimant plus libre dans l’exercice d’un second et ultime mandat, d’une intervention américaine en Syrie mettant définitivement un terme au pouvoir de Bachar El-Assad? Serait-ce donc une garantie de même nature fournie récemment aux Israéliens sur l’Iran?
Faut-il donc croire la Direction du Renseignement Militaire à Paris citée par le Canard Enchaîné toujours bien informé, et selon laquelle les Israéliens ont accepté de retarder jusqu’après l’élection américaine du 6 novembre 2012 l’éventualité d’une action militaire? De ce point de vue, la réélection de Barack Obama ne présenterait pas que des inconvénients. Mais dans quel sens? Les Saoudiens ne misent-ils pas sur l’assurance donnée, semble-t-il, par l’actuel locataire de la Maison Blanche s'estimant plus libre dans l’exercice d’un second et ultime mandat, d’une intervention américaine en Syrie mettant définitivement un terme au pouvoir de Bachar El-Assad? Serait-ce donc une garantie de même nature fournie récemment aux Israéliens sur l’Iran?