Christie's s’est défendue en disant qu’en "aucun cas elle ne proposerait sciemment une œuvre d’art lorsqu’il existe des doutes quant à son authenticité et sa provenance" (c) David Shankbone
Tout, sauf trois oeuvres, s’est vendu, à des prix élevés. Pour un total de 2 539.125€, taxes comprises. Rien de bien extraordinaire à cela pensera-t-on… les pièces les plus importantes n’ont pas fait autant que prévu et les prix des "petites choses" ont quintuplé les estimations. Mais il faut préciser que cette vente aurait très bien pu ne pas avoir lieu.
Le Mexique avait en effet demandé son annulation ainsi que la restitution des oeuvres. L’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah) de Mexico s’opposait à la dispersion ce jour-là à Paris, de ces quarante objets. Et son directeur Diego Prieto de déclarer lors d'une conférence de presse "Les biens archéologiques de notre pays sont la propriété de la nation, inaliénables, imprescriptibles et inaccessibles, et par conséquent, ils sont en dehors de tout acte de commerce". D’après lui, 33 d’entre ces pièces auraient dû être rapatriées au Mexique car elles en seraient sorties illégalement à la suite de fouilles non moins illégales comme il y en a tant dans le pays. Ce n’était pas naturellement la première fois que cela se produisait, déjà en 2019 le Mexique était intervenu lors d’une vente de Millon à Paris.
Chez Christie’s, avenue Matignon , le 9 février c’étaient des pièces de grande qualité. Parmi elles, une grande terre cuite de 87 cm représentant la déesse Cihuateotl, de la culture de Vera Cruz et deux masques rares, dont l’un provenant de la collection de Pierre Matisse, le fils du peintre.
Le Mexique se montre toujours très actif en matière de demandes de restitutions, et tient peu compte des recommandations de l’Unesco. Selon les accords de cet organisme, n’est pas concerné ce qui a été exporté avant 1972, à moins d’un vol évident. Quant à la presse, elle aussi s'est inquiétée de cette vente et a parlé de "pillage archéologique". La maison Christie’s est au courant de tout cela évidemment et dans son catalogue toutes les œuvres sont assorties de données précises indiquant leur origine. Il s’agissait à la fois de pouvoir répondre au Mexique et de se garantir, dans la mesure du possible, contre les faux si fréquents dans le domaine précolombien.
Des experts sont allés jusqu’à parler de 8 faux parmi la quarantaine d’oeuvres mises en vente. Dont un masque de Teotihuacan, estimé à 550.000 €, celui ayant appartenu à Pierre Matisse, il serait de fabrication "artisanale" mais ne serait pas authentique. Le premier propriétaire connu était William Spratling, un artiste américain très intéressé par le Mexique, il l’a vendu à Matisse en 1938. Il n’est pas possible de savoir comment le masque est sorti du Mexique. Si cela n’accrédite pas nécessairement la thèse de la contrefaçon, il est cependant probable qu’il ait été pillé sur un site de fouilles archéologiques. Diego Prieto a rappelé qu’en France "il existe des lois qui pénalisent fortement la contrefaçon". Christie's s’est défendue en disant qu’en "aucun cas elle ne proposerait sciemment une œuvre d’art lorsqu’il existe des doutes quant à son authenticité et sa provenance".
Le Mexique avait en effet demandé son annulation ainsi que la restitution des oeuvres. L’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah) de Mexico s’opposait à la dispersion ce jour-là à Paris, de ces quarante objets. Et son directeur Diego Prieto de déclarer lors d'une conférence de presse "Les biens archéologiques de notre pays sont la propriété de la nation, inaliénables, imprescriptibles et inaccessibles, et par conséquent, ils sont en dehors de tout acte de commerce". D’après lui, 33 d’entre ces pièces auraient dû être rapatriées au Mexique car elles en seraient sorties illégalement à la suite de fouilles non moins illégales comme il y en a tant dans le pays. Ce n’était pas naturellement la première fois que cela se produisait, déjà en 2019 le Mexique était intervenu lors d’une vente de Millon à Paris.
Chez Christie’s, avenue Matignon , le 9 février c’étaient des pièces de grande qualité. Parmi elles, une grande terre cuite de 87 cm représentant la déesse Cihuateotl, de la culture de Vera Cruz et deux masques rares, dont l’un provenant de la collection de Pierre Matisse, le fils du peintre.
Le Mexique se montre toujours très actif en matière de demandes de restitutions, et tient peu compte des recommandations de l’Unesco. Selon les accords de cet organisme, n’est pas concerné ce qui a été exporté avant 1972, à moins d’un vol évident. Quant à la presse, elle aussi s'est inquiétée de cette vente et a parlé de "pillage archéologique". La maison Christie’s est au courant de tout cela évidemment et dans son catalogue toutes les œuvres sont assorties de données précises indiquant leur origine. Il s’agissait à la fois de pouvoir répondre au Mexique et de se garantir, dans la mesure du possible, contre les faux si fréquents dans le domaine précolombien.
Des experts sont allés jusqu’à parler de 8 faux parmi la quarantaine d’oeuvres mises en vente. Dont un masque de Teotihuacan, estimé à 550.000 €, celui ayant appartenu à Pierre Matisse, il serait de fabrication "artisanale" mais ne serait pas authentique. Le premier propriétaire connu était William Spratling, un artiste américain très intéressé par le Mexique, il l’a vendu à Matisse en 1938. Il n’est pas possible de savoir comment le masque est sorti du Mexique. Si cela n’accrédite pas nécessairement la thèse de la contrefaçon, il est cependant probable qu’il ait été pillé sur un site de fouilles archéologiques. Diego Prieto a rappelé qu’en France "il existe des lois qui pénalisent fortement la contrefaçon". Christie's s’est défendue en disant qu’en "aucun cas elle ne proposerait sciemment une œuvre d’art lorsqu’il existe des doutes quant à son authenticité et sa provenance".