Des versements financiers qui tardent
Après un long moment d’attente, 2,4 milliards d’euros se virent promis par les bailleurs fin 2018 pour le Programme d’investissement prioritaire (PIP) axés sur la sécurité, la résilience, la gouvernance et les infrastructures. Pour autant les versements restent encore à se concrétiser en grande partie. La France, qui engage déjà 280 millions d’euros, versera une rallonge de 220 millions, tandis que l’UE devait débloquer 122 millions d’euros d’argent frais.
Concernant la Force Conjointe du G5 Sahel, pour l’année 2018 les bailleurs promirent 415 millions d’euros de fonds. Mais en fin d’année seulement la moitié aurait été décaissée. De son côté, la France s’engage à hauteur de 10 millions d’euros par an en complément du financement de l’opération Barkhane qui s’élève déjà à 700 millions d’euros. Le problème d’implication de certains pays réside dû fait de leur minimisation des risques terroristes en dehors des frontières du Sahel et que cette région ne concernerait que la France.
Concernant la Force Conjointe du G5 Sahel, pour l’année 2018 les bailleurs promirent 415 millions d’euros de fonds. Mais en fin d’année seulement la moitié aurait été décaissée. De son côté, la France s’engage à hauteur de 10 millions d’euros par an en complément du financement de l’opération Barkhane qui s’élève déjà à 700 millions d’euros. Le problème d’implication de certains pays réside dû fait de leur minimisation des risques terroristes en dehors des frontières du Sahel et que cette région ne concernerait que la France.
Un contexte compliqué
Jusque-là, les pays du G5S ne surent pas administrer l’ensemble de leurs différents territoires d’une superficie équivalente à celle de l’Europe occidentale. Ce qui permit le développement de trafiquants et de groupes armés séparatistes, puis djihadistes. La recrudescence actuelle des attaques contre les civiles, les forces de sécurités et l’ONU au Mali, ainsi que dans les zones des 3 frontières démontrent une situation détériorée. Partout où le djihadisme frappe, les écoles ferment.
Actuellement une partie des troupes disponibles se trouvent déjà engagées sur le terrain ou auprès des opérations de l’ONU comme la MINUSMA. Ce contexte pose des problèmes de recrutement et de formation. De plus les pays du G5S connaissent des difficultés à se coordonner et à se faire confiance, car des conflits frontaliers opposèrent ces États dans leur histoire récente.
Actuellement une partie des troupes disponibles se trouvent déjà engagées sur le terrain ou auprès des opérations de l’ONU comme la MINUSMA. Ce contexte pose des problèmes de recrutement et de formation. De plus les pays du G5S connaissent des difficultés à se coordonner et à se faire confiance, car des conflits frontaliers opposèrent ces États dans leur histoire récente.
Des territoires fracturés
Du côté développement, une partie des projets visent donc des zones en souffrances où l’État demeure affaibli, et même sécurisé, il reste difficile dans ces territoires de trouver les bons opérateurs pour monter une action publique concertée avec la population et que tous les acteurs arrivent à travailler ensemble. En plus de l’amplification de la menace terroriste, les conflits, pouvant devenir sanglants, entre les communautés se développent, particulièrement entre les agriculteurs Bambaras, les éleveurs peuhls ou les Dogons, ainsi que les migrants et les sédentaires. Les Djihadistes en sortent renforcés.
De plus certains groupes Touaregs joueraient un double jeu, soutenant à la fois la lutte contre le terrorisme, mais dont des membres participeraient à des trafics et des actions en lien avec des djihadistes. Le contexte général semble d’autant plus difficile à gérer que les forces armées sahéliennes demeurent régulièrement accusées d’exactions par les populations. Néanmoins, les opérations de la Force Conjointe purent reprendre en janvier 2019 avec un commandement réorganisé. Lors de son Sommet du G5 Sahel de février à Ouagadougou une volonté a été exprimée pour rendre l’organisation opérationnelle en 2019.
De plus certains groupes Touaregs joueraient un double jeu, soutenant à la fois la lutte contre le terrorisme, mais dont des membres participeraient à des trafics et des actions en lien avec des djihadistes. Le contexte général semble d’autant plus difficile à gérer que les forces armées sahéliennes demeurent régulièrement accusées d’exactions par les populations. Néanmoins, les opérations de la Force Conjointe purent reprendre en janvier 2019 avec un commandement réorganisé. Lors de son Sommet du G5 Sahel de février à Ouagadougou une volonté a été exprimée pour rendre l’organisation opérationnelle en 2019.