Le Conseil en Énergie Partagé


Par Rédigé le 18/01/2015 (dernière modification le 16/01/2015)

A l’heure du réchauffement climatique de nombreux territoires tentent de trouver des réponses locales pour participer à la baisse des émissions des gaz à effet de serre parallèlement au développement des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Comme d’autres territoires en France, le Parc Naturel Régional du Luberon a fait le choix de mettre en place un service de Conseil en Énergie Partagé (CEP). Il intervient sur le patrimoine d’une quarantaine de communes des soixante-dix-sept municipalités du territoire.


Réunion-débat des élus du Parc en juin 2014. Photo (c) PNRL
Réunion-débat des élus du Parc en juin 2014. Photo (c) PNRL

CEP Luberon.mp3  (1.49 Mo)

Après une année de consultation et d’études le Parc du Luberon a mis en place en 2009 le Service Énergétique Durable en Luberon (SEDEL). Les élus du territoire, accompagnés par les services du Parc et d’un bureau d’étude, ont fait le choix de développer un CEP. Ils estiment que leur priorité est que la collectivité donne l’exemple sur son propre patrimoine. Pour cela une équipe technique est mise à disposition des communes volontaires. Ces dernières peuvent bénéficier d’économes de flux "spécialisées dans la maîtrise de l’énergie, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, l’éclairage public et les énergies renouvelables". Le choix de partager des techniciens a été retenu car le territoire est composé de petites communes ne pouvant pas toujours se permettre individuellement d’avoir une ingénierie de ce genre.

Pour suivre la quarantaine de communes, le Parc a dû recruter trois techniciens. Soit un technicien pour 20.000 habitants en moyenne. Ils interviennent principalement dans des écoles, salles polyvalentes, gymnases, mairies et sur l’éclairage public. Leur priorité c’est le Négawatt. "Le Négawatt quantifie une puissance "en moins", c’est-à-dire la puissance économisée par un changement de technologie ou de comportement". Leur démarche passe par un suivi et une analyse des factures d’énergies, puis la production de bilan, ainsi que l’inventaire et l’analyse de terrain. Un lien de travail continu est développé avec chaque commune. Elles reçoivent les analyses et préconisations rédigées par les économes de flux pour décider des améliorations qu’elles souhaitent mettre en place.

Chaque année un bilan global et des bilans par commune sont produits et présentés aux municipalités. Les analyses du Parc par rapport au service "montrent que, pour une adhésion progressive de 1€ à 1,80€ par habitant (et par an), les préconisations d’économie formulées par les conseillers correspondent à 4,99€ par an et par habitant, soit à l’échelle du territoire couvert, 364.000€ d’économies financières chaque année. Les préconisations déclarées appliquées par les communes entraînent quant à elles des économies financières de 2,99€ par habitant, soit 203.000€ annuels". Le travail effectué par le CEP avec les municipalités permettrait d’économiser plus de 1.600.000 kwh par an.

Des limites de cette démarche sont, tout de même, à soulever. Une partie non négligeable des préconisations ne sont pas encore prises en compte par les communes. Et même si des nouvelles communes du Parc ont récemment exprimé leur intérêt de rejoindre le dispositif, plus d’une vingtaine de communes ne l’ont pas encore souhaité.

Pour autant le travail du service avec les communes volontaires a amené des résultats significatifs. Ils permettent aux municipalités de commencer à répondre à leur objectif principal qui est de participer localement à la réduction des gaz à effet de serre à travers des économies d’énergie. Notons aussi que les résultats des actions fait faire des économies financières aux communes.







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