"Manifestation de la République" pro-laïque en avril 2007, à Ankara, devant l'Anıtkabir, le mausolée du fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk. Photo (c) Selahattin Sönmez.
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan et son Premier ministre Ahmet Davutoğlu ont démenti toute volonté du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002 en Turquie, de retirer le principe de laïcité dans le projet de Constitution.
Les deux dirigeants ont tenté de mettre un terme à une vive polémique provoquée par des propos tenus par le président du Parlement turc, İsmail Kahraman, qui a plaidé, le 25 avril 2016, en faveur d'une "Constitution religieuse", déclarant que la laïcité ne devrait "pas (y) figurer".
Cette sortie sur un sujet sensible en Turquie, émanant d'un membre de l'AKP, a provoqué plusieurs manifestations, le 26 avril 2016, à travers le pays, parfois violemment dispersées par la police. Les milieux laïques et l'ensemble de l'opposition parlementaire ont également fait part de leur colère.
La réforme constitutionnelle est un projet du président Erdoğan qui a essentiellement pour but de faire passer la Turquie d'un régime parlementaire à un régime de type présidentiel. En l'absence totale d'un consensus au Parlement turc, l'AKP a décidé de rédiger seul un projet de loi fondamentale censée être plus libérale et de le présenter à l'opinion publique. L'AKP, qui dispose de 317 des 550 sièges parlementaires, doit réunir 330 voix pour obtenir la tenue d'un référendum constitutionnel, ce qui suppose le ralliement d'une partie de l'opposition, hostile à une présidentialisation du régime.
La Constitution turque actuelle, héritée du coup d’État de 1980, prévoit qu'aucune réforme constitutionnelle ne peut porter atteinte à un certain nombre de principes, dont la laïcité.
Les deux dirigeants ont tenté de mettre un terme à une vive polémique provoquée par des propos tenus par le président du Parlement turc, İsmail Kahraman, qui a plaidé, le 25 avril 2016, en faveur d'une "Constitution religieuse", déclarant que la laïcité ne devrait "pas (y) figurer".
Cette sortie sur un sujet sensible en Turquie, émanant d'un membre de l'AKP, a provoqué plusieurs manifestations, le 26 avril 2016, à travers le pays, parfois violemment dispersées par la police. Les milieux laïques et l'ensemble de l'opposition parlementaire ont également fait part de leur colère.
La réforme constitutionnelle est un projet du président Erdoğan qui a essentiellement pour but de faire passer la Turquie d'un régime parlementaire à un régime de type présidentiel. En l'absence totale d'un consensus au Parlement turc, l'AKP a décidé de rédiger seul un projet de loi fondamentale censée être plus libérale et de le présenter à l'opinion publique. L'AKP, qui dispose de 317 des 550 sièges parlementaires, doit réunir 330 voix pour obtenir la tenue d'un référendum constitutionnel, ce qui suppose le ralliement d'une partie de l'opposition, hostile à une présidentialisation du régime.
La Constitution turque actuelle, héritée du coup d’État de 1980, prévoit qu'aucune réforme constitutionnelle ne peut porter atteinte à un certain nombre de principes, dont la laïcité.