L'arbre centenaire est-il promis à l'abattage? (c) Penaguin
Au 237 bis de l’avenue Bollée, dans la ville du Mans, se dresse un cèdre bleu du Liban. L’arbre centenaire, haut de trente mètres, est-il promis à l’abattage ? C’est ce que pensent les opposants au projet immobilier en cours sur la parcelle qui jouxte celle où est planté l’arbre. Un gros chantier portant sur la construction de 103 logements sociaux.
Le cèdre ne semble pas directement concerné mais le terrain sur lequel il se trouve appartient au patron de l’entreprise chargée de la construction des immeubles et il envisage de l’utiliser comme base de chantier pour ses ouvriers. De plus, le promoteur du programme immobilier a émis l’idée de construire 30 logements supplémentaires sur la parcelle du cèdre, ce qui le condamnerait inéluctablement.
La polémique, en elle-même anecdotique, elle concerne un seul arbre, n’en est pas moins révélatrice de questions brûlantes. L’écologie s’est imposée comme un sujet incontournable, comme le montre les programmes des candidats aux prochaines élections municipales. C’est à qui promettra les plans le plus audacieux de "végétalisation" de l’espace urbain.
Mais dans une ville, il faut aussi loger des gens et l’espace est par définition limité. Si on construit en étendant le périmètre des villes, on va inévitablement s’attaquer à des espaces naturels. Mais si on optimise l’espace encore constructible à l’intérieur de la ville, on va abattre des arbres.
La politique des municipalités repose souvent sur la proposition de contreparties. On arrache un arbre ici, on en plante un là. La question se pose alors de savoir si un être naturel peut être considéré comme faisant partie du patrimoine humain. Doit-on compter le nombre d’arbres dans une ville et préserver cette quantité ou bien doit-on considérer qu’un cèdre centenaire, par exemple, mérite en soi d’être protégé ?
Maintenant que la préservation de l’environnement s’est hissée au rang de préoccupation majeure de l’opinion publique, on ne pourra pas indéfiniment parler d’écologie en général. L’exemple du cèdre de l’avenue Bollée montre que l’écologie est affaire de détails et pas seulement de grands principes. Il nous rappelle aussi que la préservation de l’environnement est inséparable d’une réflexion sur de nombreux autres sujets (aménagement urbain, politique du logement, lutte contre la pauvreté, mixité sociale…).
Le cèdre ne semble pas directement concerné mais le terrain sur lequel il se trouve appartient au patron de l’entreprise chargée de la construction des immeubles et il envisage de l’utiliser comme base de chantier pour ses ouvriers. De plus, le promoteur du programme immobilier a émis l’idée de construire 30 logements supplémentaires sur la parcelle du cèdre, ce qui le condamnerait inéluctablement.
La polémique, en elle-même anecdotique, elle concerne un seul arbre, n’en est pas moins révélatrice de questions brûlantes. L’écologie s’est imposée comme un sujet incontournable, comme le montre les programmes des candidats aux prochaines élections municipales. C’est à qui promettra les plans le plus audacieux de "végétalisation" de l’espace urbain.
Mais dans une ville, il faut aussi loger des gens et l’espace est par définition limité. Si on construit en étendant le périmètre des villes, on va inévitablement s’attaquer à des espaces naturels. Mais si on optimise l’espace encore constructible à l’intérieur de la ville, on va abattre des arbres.
La politique des municipalités repose souvent sur la proposition de contreparties. On arrache un arbre ici, on en plante un là. La question se pose alors de savoir si un être naturel peut être considéré comme faisant partie du patrimoine humain. Doit-on compter le nombre d’arbres dans une ville et préserver cette quantité ou bien doit-on considérer qu’un cèdre centenaire, par exemple, mérite en soi d’être protégé ?
Maintenant que la préservation de l’environnement s’est hissée au rang de préoccupation majeure de l’opinion publique, on ne pourra pas indéfiniment parler d’écologie en général. L’exemple du cèdre de l’avenue Bollée montre que l’écologie est affaire de détails et pas seulement de grands principes. Il nous rappelle aussi que la préservation de l’environnement est inséparable d’une réflexion sur de nombreux autres sujets (aménagement urbain, politique du logement, lutte contre la pauvreté, mixité sociale…).
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