Depuis plus d'une décennie, Ni Yulan milite contre les expulsions forcées* et d'autres violations des droits humains en Chine. Elle et son époux, Dong Jiqin, ont été accusés de "fraude" et d'avoir "provoqué des disputes et causé des troubles".
"Il semble que le gouvernement chinois essaie de faire tout ce qui est en son pouvoir afin d'envoyer les personnes qu'il voit comme des menaces derrière les barreaux en cette période de fêtes, durant laquelle beaucoup de personnes sont occupées par les célébrations à travers le monde. Les autorités invoquent des charges vagues et recourent à des procédures iniques pour se débarrasser de soi-disant fauteurs de troubles avant la transition sans précédent qui aura lieu au sommet de l'État en 2012, et à la faveur de laquelle la majorité des membres des organes décisionnels les plus puissants du pays seront remplacés par une nouvelle génération de dirigeants", a déploré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Vendredi 23 décembre, un tribunal a condamné un autre éminent militant, Chen Wei, à neuf ans de prison pour avoir rédigé et diffusé des écrits critiquant le parti communiste. Lundi 26 décembre, le militant Chen Xi a été condamné à 10 ans de prison pour avoir créé un groupe de discussion sur le thème des droits humains.
Ces 10 dernières années, les autorités n'ont eu de cesse de harceler Ni Yulan, allant jusqu'à l'emprisonner et la soumettre à la torture. Lorsqu'elle a été arrêtée en 2002, des représentants des autorités lui ont fracturé les rotules et les pieds. Ses blessures étaient si graves qu'aujourd'hui encore, Ni Yulan est en fauteuil roulant.
Le couple a été appréhendé le 7 avril 2011, puis officiellement placé en détention les 13 et 15 avril. Ils n'ont été autorisés à s'entretenir avec leurs avocats qu'à deux ou trois reprises depuis leur arrestation.
La santé de Ni Yulan s'est dégradée depuis lors. Elle souffre des séquelles d'actes de torture subis lors de précédentes incarcérations, ainsi que d'autres problèmes de santé.
Sa fille, Dong Xuan, a déclaré à Amnesty International: "Les autorités peuvent détruire le dossier scolaire de ma mère et contester la validité de sa licence d'avocate, mais elles ne peuvent détruire le travail qu'elle a accompli en faveur de personnes menacées ni ignorer les actes de torture, les arrestations et les peines de prison auxquels elle a été soumise au fil des années en raison de son action."
* Ni Yulan a elle-même été victime d'une expulsion forcée. Depuis 2001, elle défend le droit au logement en Chine et a été placée en détention pour de longues périodes à trois reprises en raison de son action. En 2002, alors qu'elle filmait la démolition d'une maison à Pékin, les autorités l'ont emmenée au poste de police le plus proche et torturée pendant plusieurs jours, lui brisant les pieds et les rotules. Ses blessures étaient si graves qu'aujourd'hui encore, Ni Yulan est en fauteuil roulant.
Lorsqu'elle a essayé de déposer une requête auprès des autorités au sujet des coups qu'elle avait reçus, elle a été arrêtée, reconnue coupable d'entrave à l'action des agents de l'État et condamnée à un an d'emprisonnement. Son mari, Dong Jiqin, n'a pas été autorisé à assister au procès.
Après sa libération, en 2003, Ni Yulan a continué à lutter en faveur des droits de personnes risquant d'être expulsées en amont des Jeux olympiques de 2008 à Pékin. En 2008, juste avant les Jeux, Ni Yulan a été arrêtée et condamnée à deux ans de prison après avoir essayé d'empêcher la démolition de sa propre maison. Elle a été soumise à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements en prison et a été privée de soins médicaux adaptés.
"Il semble que le gouvernement chinois essaie de faire tout ce qui est en son pouvoir afin d'envoyer les personnes qu'il voit comme des menaces derrière les barreaux en cette période de fêtes, durant laquelle beaucoup de personnes sont occupées par les célébrations à travers le monde. Les autorités invoquent des charges vagues et recourent à des procédures iniques pour se débarrasser de soi-disant fauteurs de troubles avant la transition sans précédent qui aura lieu au sommet de l'État en 2012, et à la faveur de laquelle la majorité des membres des organes décisionnels les plus puissants du pays seront remplacés par une nouvelle génération de dirigeants", a déploré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Vendredi 23 décembre, un tribunal a condamné un autre éminent militant, Chen Wei, à neuf ans de prison pour avoir rédigé et diffusé des écrits critiquant le parti communiste. Lundi 26 décembre, le militant Chen Xi a été condamné à 10 ans de prison pour avoir créé un groupe de discussion sur le thème des droits humains.
Ces 10 dernières années, les autorités n'ont eu de cesse de harceler Ni Yulan, allant jusqu'à l'emprisonner et la soumettre à la torture. Lorsqu'elle a été arrêtée en 2002, des représentants des autorités lui ont fracturé les rotules et les pieds. Ses blessures étaient si graves qu'aujourd'hui encore, Ni Yulan est en fauteuil roulant.
Le couple a été appréhendé le 7 avril 2011, puis officiellement placé en détention les 13 et 15 avril. Ils n'ont été autorisés à s'entretenir avec leurs avocats qu'à deux ou trois reprises depuis leur arrestation.
La santé de Ni Yulan s'est dégradée depuis lors. Elle souffre des séquelles d'actes de torture subis lors de précédentes incarcérations, ainsi que d'autres problèmes de santé.
Sa fille, Dong Xuan, a déclaré à Amnesty International: "Les autorités peuvent détruire le dossier scolaire de ma mère et contester la validité de sa licence d'avocate, mais elles ne peuvent détruire le travail qu'elle a accompli en faveur de personnes menacées ni ignorer les actes de torture, les arrestations et les peines de prison auxquels elle a été soumise au fil des années en raison de son action."
* Ni Yulan a elle-même été victime d'une expulsion forcée. Depuis 2001, elle défend le droit au logement en Chine et a été placée en détention pour de longues périodes à trois reprises en raison de son action. En 2002, alors qu'elle filmait la démolition d'une maison à Pékin, les autorités l'ont emmenée au poste de police le plus proche et torturée pendant plusieurs jours, lui brisant les pieds et les rotules. Ses blessures étaient si graves qu'aujourd'hui encore, Ni Yulan est en fauteuil roulant.
Lorsqu'elle a essayé de déposer une requête auprès des autorités au sujet des coups qu'elle avait reçus, elle a été arrêtée, reconnue coupable d'entrave à l'action des agents de l'État et condamnée à un an d'emprisonnement. Son mari, Dong Jiqin, n'a pas été autorisé à assister au procès.
Après sa libération, en 2003, Ni Yulan a continué à lutter en faveur des droits de personnes risquant d'être expulsées en amont des Jeux olympiques de 2008 à Pékin. En 2008, juste avant les Jeux, Ni Yulan a été arrêtée et condamnée à deux ans de prison après avoir essayé d'empêcher la démolition de sa propre maison. Elle a été soumise à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements en prison et a été privée de soins médicaux adaptés.