Affiche de la conférence
Résidant en Chine depuis une quinzaine d’années et sinophone, David Maurizot est également membre du Bureau de la Chambre de Commerce France-Chine et actif à la Chambre de Commerce européenne où il co-préside à Shanghai le groupe de travail "Investissements". Mais David Maurizot est aussi un passionné d’histoire, il a fondé le groupe "Histoire de Chine", ce qui lui permet de mettre en perspective l’économie telle qu’elle est menée aujourd’hui avec celle d’hier, et d’offrir une vision sur plusieurs siècles. L’idée: saisir les rouages d’une vision dans laquelle politique et économie sont intrinsèquement liées, comprendre l’influence de la première sur la seconde ainsi que ses conséquences majeures…
La Chine est-elle vraiment le pays où tout est possible? L’économie chinoise est-elle vraiment une vaste jungle ultra-libérale? En quoi les idéaux politiques continuent à structurer le système économique chinois? Comment cela impacte-t-il notre vie de tous les jours en Chine? A quoi devons-nous nous attendre dans les mois qui viennent?
Autour de ces cinq axes principaux, David Maurizot a développé questions et pistes de réponses à la communauté étrangère vivant et travaillant en Chine, venue l’écouter à l’occasion d’une conférence à la galerie Art+ Shanghai.
La Chine est-elle vraiment le pays où tout est possible? L’économie chinoise est-elle vraiment une vaste jungle ultra-libérale? En quoi les idéaux politiques continuent à structurer le système économique chinois? Comment cela impacte-t-il notre vie de tous les jours en Chine? A quoi devons-nous nous attendre dans les mois qui viennent?
Autour de ces cinq axes principaux, David Maurizot a développé questions et pistes de réponses à la communauté étrangère vivant et travaillant en Chine, venue l’écouter à l’occasion d’une conférence à la galerie Art+ Shanghai.
La position de la Chine crée beaucoup de fantasmes
Alors qu’en 1978 le PNB chinois était au même niveau que celui de l’Inde (représentant par conséquent 1% du PNB mondial), il représente en 2016, 15% du PNB mondial (le deuxième, après les États-Unis). Sous une "économie socialiste de marché à caractéristiques chinoises" comme l’appelle David Maurizot, c’est-à-dire un terrain à fortes potentialités mais avec des règles du jeu dures, et surtout, qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde, il rappelle les grands plans stratégiques mis en place par le gouvernement chinois depuis 1978 ("Belt and Road", "Made in China 2025", etc.) et explique les façons dont le gouvernement influence l’économie. L’objectif? Créer de la croissance, de la sécurité sociale, assurer les transferts de technologie (notamment à travers les joint-ventures avec les étrangers), et projeter la puissance économique chinoise vers l’étranger. Un secteur public ainsi très implanté… pour une politique bien loin du laisser-faire "libéral" à l’occidentale…
Retrouver la pole position
En rappelant l’histoire de la Chine, depuis l’ouverture à la fin du XVIIIe siècle du port de Canton, et son statut de première puissance économique, David Maurizot souligne le désir du pays de revenir à cette époque, dans laquelle les étrangers n’avaient aucun rôle dans la construction de sa puissance. Deux-cents ans plus tard, les idéaux politiques continuent de structurer le système économique chinois: le pouvoir donne la direction, l’économie se place sous son joug. Elle est dirigée par les objectifs et non par l’offre et la demande. Une vision marxiste de l’économie qui crée nombre de déséquilibres, parfois aux conséquences terribles.
Actuellement en fin de cycle depuis 2011, la croissance s’est stabilisée autour de 6-7%. Aujourd’hui le gouvernement privilégie la consommation intérieure à l’exportation, et place la qualité au-dessus de la quantité. Si les étrangers ne sont qu’un outil au développement de l’économie, il s’avère que depuis quelques années, la Chine n’a effectivement plus vraiment besoin de leurs savoirs et savoir-faire : les grands groupes chinois sont montés en puissance, et la compétition chinoise se fait de plus en plus vorace et avec un très bon niveau…
Actuellement en fin de cycle depuis 2011, la croissance s’est stabilisée autour de 6-7%. Aujourd’hui le gouvernement privilégie la consommation intérieure à l’exportation, et place la qualité au-dessus de la quantité. Si les étrangers ne sont qu’un outil au développement de l’économie, il s’avère que depuis quelques années, la Chine n’a effectivement plus vraiment besoin de leurs savoirs et savoir-faire : les grands groupes chinois sont montés en puissance, et la compétition chinoise se fait de plus en plus vorace et avec un très bon niveau…