"Qui veut du changement?" "Qui veut changer?" Illustration (c) Alan O'Rourke
Sitôt passée la sur-médiatisée COP21, qui s’est déroulée à Paris à la fin de l’année 2015, les enjeux écologiques semblent à nouveau relégués au second plan de l’attention médiatique belge. Ils font cependant l’objet d’un regain d’intérêt au gré de l’actualité.
Souvent, seuls les plus effrayants désastres écologiques sont réellement mis en avant par la presse, à l’image de la prévision selon laquelle il y aurait, d’ici 2050, plus de plastique que de poissons dans les océans et qui a été relayée par de nombreux journaux. L’annonce inquiétante selon laquelle l’année 2015 a été la plus chaude de l’histoire moderne fait également partie de cette catégorie des actualités sensationnelles largement diffusées.
Souvent, seuls les plus effrayants désastres écologiques sont réellement mis en avant par la presse, à l’image de la prévision selon laquelle il y aurait, d’ici 2050, plus de plastique que de poissons dans les océans et qui a été relayée par de nombreux journaux. L’annonce inquiétante selon laquelle l’année 2015 a été la plus chaude de l’histoire moderne fait également partie de cette catégorie des actualités sensationnelles largement diffusées.
Mais en dehors de ces cas extrêmes, une globale amélioration de la diffusion des actualités importantes dans le domaine environnemental est tout de même à souligner.
Ainsi, si peu d’articles ont traité des questions relatives au suivi de la note d’intention rédigée lors de la conférence mondiale sur le climat, les problèmes rencontrés par le Président des États-Unis dans la mise en place de son programme pour limiter les émissions polluantes des centrales thermiques ont, quant à eux, retenu l’attention de beaucoup de journaux.
La plupart de ces journaux ont également évoqué les résultats inquiétants des tests effectués par Greenpeace sur des vêtements de sport et qui révèlent que la grande majorité d’entre eux contiennent des composants chimiques dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement dans lequel ils se propagent.
Enfin, l’ensemble de la presse a accordé une place de choix à la promotion du film "Demain". Cela a permis d’attirer indirectement l’attention des lecteurs sur les problématiques environnementales, auxquelles le film a pour ambition de sensibiliser en se concentrant sur les alternatives qui se mettent en place partout dans le monde.
Seuls les quotidiens nationaux Le Soir et La Libre semblent accorder aux enjeux environnementaux l’attention constante qu’ils méritent, en y consacrant de nombreux sujets. Si cette initiative doit être saluée, il est tout de même déplorable que la thématique environnementale y soit la plupart du temps traitée à part de l’actualité générale, sans lien avec les sujets économiques, politiques ou sociétaux.
Il est intéressant de noter que, selon une étude publiée en avril 2015, 47% des Belges se sentent peu coupables lorsqu’ils adoptent un comportement nuisible à l’environnement, et que 23% ne se sentent pas coupables du tout, tandis que les trois quarts d’entre eux estiment que les marques devraient proposer des produits plus écologiques.
Ces chiffres révèlent en effet deux choses: la première est que les Belges sont conscients que leurs actes ne respectent pas la planète; la deuxième est que, paradoxalement, ils ne se sentent pas responsables de la crise environnementale. Ils semblent attendre que le changement vienne des responsables politiques ou commerciaux, sans se rendre compte que ce sont les individus qui, à travers leurs choix, dictent ces tendances politiques et commerciales.
C’est en abordant la globalité des actualités sous un angle de sensibilisation aux problématiques environnementales que la presse pourrait jouer pleinement son rôle de premier ordre dans la conscientisation des citoyens vis-à-vis de l’impact de leur mode de vie sur l’environnement. Il est en effet nécessaire qu’ils prennent conscience que, si la crise environnementale et climatique semble abstraite et éloignée de leurs préoccupations quotidiennes, elle est bien réelle et a d’ores et déjà une influence croissante sur leur vie.
Ainsi, si peu d’articles ont traité des questions relatives au suivi de la note d’intention rédigée lors de la conférence mondiale sur le climat, les problèmes rencontrés par le Président des États-Unis dans la mise en place de son programme pour limiter les émissions polluantes des centrales thermiques ont, quant à eux, retenu l’attention de beaucoup de journaux.
La plupart de ces journaux ont également évoqué les résultats inquiétants des tests effectués par Greenpeace sur des vêtements de sport et qui révèlent que la grande majorité d’entre eux contiennent des composants chimiques dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement dans lequel ils se propagent.
Enfin, l’ensemble de la presse a accordé une place de choix à la promotion du film "Demain". Cela a permis d’attirer indirectement l’attention des lecteurs sur les problématiques environnementales, auxquelles le film a pour ambition de sensibiliser en se concentrant sur les alternatives qui se mettent en place partout dans le monde.
Seuls les quotidiens nationaux Le Soir et La Libre semblent accorder aux enjeux environnementaux l’attention constante qu’ils méritent, en y consacrant de nombreux sujets. Si cette initiative doit être saluée, il est tout de même déplorable que la thématique environnementale y soit la plupart du temps traitée à part de l’actualité générale, sans lien avec les sujets économiques, politiques ou sociétaux.
Il est intéressant de noter que, selon une étude publiée en avril 2015, 47% des Belges se sentent peu coupables lorsqu’ils adoptent un comportement nuisible à l’environnement, et que 23% ne se sentent pas coupables du tout, tandis que les trois quarts d’entre eux estiment que les marques devraient proposer des produits plus écologiques.
Ces chiffres révèlent en effet deux choses: la première est que les Belges sont conscients que leurs actes ne respectent pas la planète; la deuxième est que, paradoxalement, ils ne se sentent pas responsables de la crise environnementale. Ils semblent attendre que le changement vienne des responsables politiques ou commerciaux, sans se rendre compte que ce sont les individus qui, à travers leurs choix, dictent ces tendances politiques et commerciales.
C’est en abordant la globalité des actualités sous un angle de sensibilisation aux problématiques environnementales que la presse pourrait jouer pleinement son rôle de premier ordre dans la conscientisation des citoyens vis-à-vis de l’impact de leur mode de vie sur l’environnement. Il est en effet nécessaire qu’ils prennent conscience que, si la crise environnementale et climatique semble abstraite et éloignée de leurs préoccupations quotidiennes, elle est bien réelle et a d’ores et déjà une influence croissante sur leur vie.