Il resta d'ailleurs définitivement sourd. Quand il se remit au travail, sa peinture fut différente, elle devint plus sombre et plus réaliste. Aujourd’hui encore, les spécialistes tentent d'en savoir davantage. Ils évoquent le saturnisme, car les peintures comportaient du plomb, la syphilis, ou une autre affection.
Le Dr Ronna Hertzano, spécialiste de l’audition à l’école de médecine de l’Université du Maryland, University of Maryland, school of medicine UMSOM, après avoir consulté de nombreux documents historiques, a proposé une nouvelle affection dont aurait souffert l'artiste. Elle reconnaît que cette maladie de Goya a été "un mystère médical fascinant", qui exige aussi un "véritable travail de détective". La chercheuse a présenté le résultat de ses travaux lors de la 24e conférence annuelle de clinicopathologie historique, qui vient de se tenir à l’Université du Maryland.
Goya aurait souffert du syndrome de Susac. Cette affection décrite en 1979 par le neurologue américain John Susac, consiste en l'atteinte des petits vaisseaux artériolaires qui irriguent la rétine, l’oreille interne et le cerveau. Les symptômes en sont justement de violentes migraines avec des phénomènes visuels, des troubles de l’humeur, une surdité brusque ou une hypoacousie variable. La maladie disparaît en trois ou quatre ans. Pour le Dr Hertzano, la maladie aurait pu tout aussi bien être une syphilis. Aucun traitement n'existait à cette époque pour les deux maladies. En 2013, une étude de Gudrun Maurer, conservateur du département de peinture espagnole du XVIIIe siècle et Goya au Musée du Prado, indiquait qu'il semblait difficile que le peintre atteint de syphilis ait pu atteindre l'âge de 82 ans.
Quand le peintre reprit son travail, la légèreté qui caractérisait la plupart de ses tableaux a disparu, elle a fait place à davantage de gravité, à une atmosphère plus cruelle, les œuvres sont moins nombreuses et les couleurs plus sombres. La série de 80 gravures des "Caprices" encourra même les menaces de l’Inquisition, pour le caractère nettement anticlérical de quelques-unes. Le titre de la 43e "El sueño de la razón produce monstruos (Le sommeil de la raison engendre des monstres)", donne le ton… Puis viendront vers 1819, 14 fresques, les "Pinturas negras (peintures noires)", réalisées sur les murs de la Quinta del sordo (la maison du sourd), que le peintre avait acquise à Carabanchel au sud de Madrid. Là encore, les titres sont révélateurs, "Vision fantastique ou Asmodée", "Saturne dévorant un de ses enfants" ou "Sabbat de sorcières".
On est bien loin des délicieuses scènes de la vie madrilène réalisées pour les cartons de la Fabrique royale de tapisserie entre 1775 et 1792. Il est vrai que les temps avaient changé. Napoléon avait renversé la monarchie espagnole au terme d'une guerre impitoyable qui inspirèrent à Goya des tableaux comme "Le trois mai" qui relate l'insurrection populaire contre l'envahisseur, ou une série de 82 gravures à l'eau-forte "Les désastres de la guerre".
N'étant pas d'accord avec le retour des Bourbons en Espagne, le peintre préféra s'exiler à Bordeaux en 1824, il y mourra le 16 avril 1828. Francisco José de Goya y Lucientes était né le 30 mars 1746 à Fuendetodos, près de Saragosse, en Aragon.
Le Dr Ronna Hertzano, spécialiste de l’audition à l’école de médecine de l’Université du Maryland, University of Maryland, school of medicine UMSOM, après avoir consulté de nombreux documents historiques, a proposé une nouvelle affection dont aurait souffert l'artiste. Elle reconnaît que cette maladie de Goya a été "un mystère médical fascinant", qui exige aussi un "véritable travail de détective". La chercheuse a présenté le résultat de ses travaux lors de la 24e conférence annuelle de clinicopathologie historique, qui vient de se tenir à l’Université du Maryland.
Goya aurait souffert du syndrome de Susac. Cette affection décrite en 1979 par le neurologue américain John Susac, consiste en l'atteinte des petits vaisseaux artériolaires qui irriguent la rétine, l’oreille interne et le cerveau. Les symptômes en sont justement de violentes migraines avec des phénomènes visuels, des troubles de l’humeur, une surdité brusque ou une hypoacousie variable. La maladie disparaît en trois ou quatre ans. Pour le Dr Hertzano, la maladie aurait pu tout aussi bien être une syphilis. Aucun traitement n'existait à cette époque pour les deux maladies. En 2013, une étude de Gudrun Maurer, conservateur du département de peinture espagnole du XVIIIe siècle et Goya au Musée du Prado, indiquait qu'il semblait difficile que le peintre atteint de syphilis ait pu atteindre l'âge de 82 ans.
Quand le peintre reprit son travail, la légèreté qui caractérisait la plupart de ses tableaux a disparu, elle a fait place à davantage de gravité, à une atmosphère plus cruelle, les œuvres sont moins nombreuses et les couleurs plus sombres. La série de 80 gravures des "Caprices" encourra même les menaces de l’Inquisition, pour le caractère nettement anticlérical de quelques-unes. Le titre de la 43e "El sueño de la razón produce monstruos (Le sommeil de la raison engendre des monstres)", donne le ton… Puis viendront vers 1819, 14 fresques, les "Pinturas negras (peintures noires)", réalisées sur les murs de la Quinta del sordo (la maison du sourd), que le peintre avait acquise à Carabanchel au sud de Madrid. Là encore, les titres sont révélateurs, "Vision fantastique ou Asmodée", "Saturne dévorant un de ses enfants" ou "Sabbat de sorcières".
On est bien loin des délicieuses scènes de la vie madrilène réalisées pour les cartons de la Fabrique royale de tapisserie entre 1775 et 1792. Il est vrai que les temps avaient changé. Napoléon avait renversé la monarchie espagnole au terme d'une guerre impitoyable qui inspirèrent à Goya des tableaux comme "Le trois mai" qui relate l'insurrection populaire contre l'envahisseur, ou une série de 82 gravures à l'eau-forte "Les désastres de la guerre".
N'étant pas d'accord avec le retour des Bourbons en Espagne, le peintre préféra s'exiler à Bordeaux en 1824, il y mourra le 16 avril 1828. Francisco José de Goya y Lucientes était né le 30 mars 1746 à Fuendetodos, près de Saragosse, en Aragon.