Jean Giono en 1932 (c) DR
L’écrivain avait acheté cette demeure du XVIIIe siècle, le Paraïs ou Lou Paraïs , qui surplombe Manosque, sa ville natale dans le département actuel des Alpes-de-Haute-Provence, il était né le 30 mars 1895. En 1930, après le succès de son premier roman Colline, il décide d’abandonner son travail à la banque et de se consacrer entièrement à l'écriture. Il l’a occupée jusqu’à sa mort le 9 octobre 1970 et il y écrira presque toutes ses œuvres. Il y a laissé une bibliothèque de plus de 8.000 titres, un fonds de lettres, de photos, de manuscrits, d’objets d’art et du mobilier. Depuis1996 elle est inscrite au titre des Monuments historiques, labellisée aussi "Patrimoine du XXe siècle" et "Maison des illustres". En 1972 elle est devenue le siège de l’association "Les Amis de Jean Giono", qui gère le fonds d’archives et organise les Rencontres Giono chaque été.
Mais l'entretien devenait très coûteux, c’est pourquoi Sylvie Durbet-Giono l'a cédée à la mairie de Manosque en 2016. La ville achète cette maison environ 800.000 €, la famille en demandait un million et les Domaines l’évaluait 644.000 €. C’est une somme très élevée pour cette commune de quelque 23.000 habitants, ce qui a nécessité un effort important des contribuables manosquins.
Ensuite, la gestion du bien a été transférée à DLVAgglo, Durance Luberon Verdon Agglomération, lequel est devenu ainsi le seul organisme chargé de la rénovation du Paraïs.
La maison est fermée depuis octobre dernier et les visiteurs sont accueillis du mardi au samedi au Centre Jean Giono pour l’exposition “Jean Giono, les chemins de l’œuvre”.
Quand on a lu la description apocalyptique que fait Sylvie Durbet-Giono de l’état actuel de Lou Paraïs, on ne s’étonne pas de la déception desdits contribuables. On se demande aussi pourquoi la mairie a acheté cette demeure si c’était pour la laisser ainsi se délabrer inexorablement.
Sylvie Durbet-Giono parle de l’eau des gouttières qui s’infiltre dans les murs du bureau de l’écrivain. Les champignons dus à l'humidité envahissent les livres dans la bibliothèque du bureau et les tapis sont mités. Une statue du dieu Horus est cassée, les rideaux sont en piteux état, l’électricité n'est plus aux normes et les ampoules sont grillées. La plomberie, le chauffage et les sanitaires sont hors service depuis longtemps. Elle conclut "Bref à la limite de la ruine, un abandon total". Et que dire du beau jardin envahi maintenant par les ronces.
Sylvie Durbet-Giono fait cependant remarquer que cette situation ne nuit nullement à "la notoriété de son père car Il y a longtemps qu'il est connu et apprécié hors des frontières. Mais Manosque risque d’en souffrir".
Camille Galtier, maire de Manosque depuis 2020, président de DLVAgglo a réagi aux propos de la fille de l’écrivain et ne les comprend pas il parle de sa stupeur et de son amertume. Il met en cause son prédécesseur "Force est de constater que l'ancienne Présidence de l'Agglomération ne s'est que très peu appropriée ce projet, pourtant essentiel au rayonnement de notre territoire, bien au-delà des limites administratives de la seule commune de Manosque".
Cependant, aucune date n’est encore prévue pour la réouverture de la maison mais il se dit que les travaux pourraient commencer fin 2024, le dépôt de permis est prêt. Mais comme la maison est classée aux Monuments historiques, il y a de nombreuses démarches fort longues.
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Mais l'entretien devenait très coûteux, c’est pourquoi Sylvie Durbet-Giono l'a cédée à la mairie de Manosque en 2016. La ville achète cette maison environ 800.000 €, la famille en demandait un million et les Domaines l’évaluait 644.000 €. C’est une somme très élevée pour cette commune de quelque 23.000 habitants, ce qui a nécessité un effort important des contribuables manosquins.
Ensuite, la gestion du bien a été transférée à DLVAgglo, Durance Luberon Verdon Agglomération, lequel est devenu ainsi le seul organisme chargé de la rénovation du Paraïs.
La maison est fermée depuis octobre dernier et les visiteurs sont accueillis du mardi au samedi au Centre Jean Giono pour l’exposition “Jean Giono, les chemins de l’œuvre”.
Quand on a lu la description apocalyptique que fait Sylvie Durbet-Giono de l’état actuel de Lou Paraïs, on ne s’étonne pas de la déception desdits contribuables. On se demande aussi pourquoi la mairie a acheté cette demeure si c’était pour la laisser ainsi se délabrer inexorablement.
Sylvie Durbet-Giono parle de l’eau des gouttières qui s’infiltre dans les murs du bureau de l’écrivain. Les champignons dus à l'humidité envahissent les livres dans la bibliothèque du bureau et les tapis sont mités. Une statue du dieu Horus est cassée, les rideaux sont en piteux état, l’électricité n'est plus aux normes et les ampoules sont grillées. La plomberie, le chauffage et les sanitaires sont hors service depuis longtemps. Elle conclut "Bref à la limite de la ruine, un abandon total". Et que dire du beau jardin envahi maintenant par les ronces.
Sylvie Durbet-Giono fait cependant remarquer que cette situation ne nuit nullement à "la notoriété de son père car Il y a longtemps qu'il est connu et apprécié hors des frontières. Mais Manosque risque d’en souffrir".
Camille Galtier, maire de Manosque depuis 2020, président de DLVAgglo a réagi aux propos de la fille de l’écrivain et ne les comprend pas il parle de sa stupeur et de son amertume. Il met en cause son prédécesseur "Force est de constater que l'ancienne Présidence de l'Agglomération ne s'est que très peu appropriée ce projet, pourtant essentiel au rayonnement de notre territoire, bien au-delà des limites administratives de la seule commune de Manosque".
Cependant, aucune date n’est encore prévue pour la réouverture de la maison mais il se dit que les travaux pourraient commencer fin 2024, le dépôt de permis est prêt. Mais comme la maison est classée aux Monuments historiques, il y a de nombreuses démarches fort longues.
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