La limitation de vitesse sur le périphérique parisien: quel bilan deux ans après?


Par Rédigé le 18/03/2016 (dernière modification le 18/03/2016)

Le 10 janvier 2014, la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien est passée de 80 à 70km/h. L’objectif de cette mesure était de fluidifier la circulation et réduire la pollution. La baisse de la vitesse a-t-elle apporté de résultats positifs au terme de deux ans? Le constat est mitigé. Et pour cause, la fluidité est actuellement meilleure, tandis que la question de sécurité reste toujours posée.


Photo (c) Rémi Jouan

Périphérique parisien.mp3  (1.3 Mo)

Long de 35 kilomètres de voies rapides, le périphérique entoure Paris. C’est la route la plus fréquentée d’Europe. Environ un million trois cent mille automobilistes l’emprunte chaque jour. Depuis plusieurs années, différentes enquêtes ont relevé une augmentation de pollution, accidents et nuisances sonores. C’est la raison pour laquelle, la baisse de vitesse a été mise en place.

Au départ, cette mesure a laissé de nombreux automobilistes sceptiques. Certains pensaient que ce ralentissement aurait un impact de perte de temps pour les Franciliens. Le constat est plutôt satisfaisant puisque la mesure a désengorgé le périphérique. En effet, contrairement à ce qu’on pouvait s’imaginer, la vitesse a augmenté; elle est passée de 33km/h à 38km/h pendant la journée. La circulation a donc gagné en fluidité.


Qu’en est-il du bruit et la pollution?

Au niveau du bruit, l’association "Bruitparif" relève une baisse de 0,6 décibel. Selon elle, en 2013 le bruit était de 83,6 décibels, alors qu’en décembre 2015, il était de 83 décibels. Le seuil de 70 décibels recommandé est en permanence franchi. Pour les 40.000 riverains, rien n’a vraiment changé. Impossible d’ouvrir les fenêtres, le jour comme la nuit, sans s’exposer à ces nuisances sonores. En ce qui concerne la pollution, le seuil tolérable est dépassé un jour sur quatre.

Les accidents sont réguliers: en moyenne deux par jour

En ce qui concerne les accidents, le nombre avait baissé de 15% entre 2013-2014, selon la préfecture de Paris, mais parallèlement, le nombre de tués avait augmenté de 75% à l’image de la tendance nationale. Les chiffres de 2015 ne sont pas encore disponibles selon une enquête menée par une équipe de TF1 en février 2016.

Enfin, quant aux infractions, le nombre de flash de radars automatiques a été multiplié par 3,5; il était de 138.000 en 2013, et il a atteint 461.500 en 2014, l’installation de huit nouveaux radars y a contribué, et en même temps, le nombre d’automobilistes qui ne font pas attention à la vitesse maximale autorisée, n'a pas cessé d'augmenter.






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