L’organisation non gouvernementale a confirmé qu'au 1er décembre 2017, 262 journalistes étaient détenus pour des raisons directement liées à leur activité journalistique, soit trois de plus que le précèdent record de l’année passée.
Elana Beiser, directrice éditoriale du Comité de protection des journalistes (CPJ) dénonce une tendance: "un abandon général de la communauté internationale à reconnaître une crise globale de la liberté de la presse". Plus de la moitié des journalistes emprisonnés actuellement le sont dans trois pays: la Turquie, la Chine et l’Égypte. La Turquie en détient à lui seul 73, plus d’un quart du chiffre mondial.
Le CPJ a directement mis en cause le président américain Donald Trump dans sa "rhétorique nationaliste, sa fixation sur l’islam radical et son insistance à qualifier les médias de fake news", dans le renforcement de la répression envers la presse du président turc Recep Tayyib Erdogan et du Chinois Xi Jinping. Ce "média bashing" initié dans des pays démocratiques majeurs lors de la campagne du Brexit en Angleterre et de la campagne présidentielle américaine notamment, a ouvert la voie d’une normalisation des attaques et violences envers les journalistes.
Elana Beiser, directrice éditoriale du Comité de protection des journalistes (CPJ) dénonce une tendance: "un abandon général de la communauté internationale à reconnaître une crise globale de la liberté de la presse". Plus de la moitié des journalistes emprisonnés actuellement le sont dans trois pays: la Turquie, la Chine et l’Égypte. La Turquie en détient à lui seul 73, plus d’un quart du chiffre mondial.
Le CPJ a directement mis en cause le président américain Donald Trump dans sa "rhétorique nationaliste, sa fixation sur l’islam radical et son insistance à qualifier les médias de fake news", dans le renforcement de la répression envers la presse du président turc Recep Tayyib Erdogan et du Chinois Xi Jinping. Ce "média bashing" initié dans des pays démocratiques majeurs lors de la campagne du Brexit en Angleterre et de la campagne présidentielle américaine notamment, a ouvert la voie d’une normalisation des attaques et violences envers les journalistes.
Un glissement mondial vers le bas
Cette répression s’est fortement aggravée en Turquie depuis la tentative de coup d’État du 15 juillet 2017, le gouvernement imputant régulièrement aux médias des liens avec des organisations terroristes. Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF évoque même une "véritable chasse aux sorcières aux portes de l’Europe". Depuis la tentative avortée, 170 organes de presse ont été fermés, 105 journalistes arrêtés et 777 cartes de presse annulées selon l’Association des journalistes de Turquie (TGC).
L’ONG rappelle que seuls une cinquantaine d’États connaissent une presse libre, en Amérique Nord, Europe, Australie et dans le Sud de l'Afrique. Dans ce classement qui répertorie 180 pays, la Corée du Nord, le Turkménistan et l’Érythrée font figure depuis 12 ans de bons derniers. Le rapport de RSF est d’autant plus alarmant dans un climat mondial actuel de dénégation de la presse et d’attaques anti-médias qui se généralisent. "Partout où le modèle de l'homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule", déplore-t-il.
L’ONG rappelle que seuls une cinquantaine d’États connaissent une presse libre, en Amérique Nord, Europe, Australie et dans le Sud de l'Afrique. Dans ce classement qui répertorie 180 pays, la Corée du Nord, le Turkménistan et l’Érythrée font figure depuis 12 ans de bons derniers. Le rapport de RSF est d’autant plus alarmant dans un climat mondial actuel de dénégation de la presse et d’attaques anti-médias qui se généralisent. "Partout où le modèle de l'homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule", déplore-t-il.