L’origine du changement d’heure
Ce dimanche, on avance l'horloge d'une heure (c) Diego Cervo
Faire économiser de l’énergie! En effet, avancer d’une heure en été, c’est avoir davantage de soleil et donc moins besoin de s’éclairer. Le premier à faire cette proposition, c’est Benjamin Franklin en 1784 dans le journal de Paris. Son idée: avancer les montres d’une heure du printemps jusqu’au milieu de l’automne, c’est-à-dire lorsque la durée de l’ensoleillement est plus longue.
Pourquoi?
Pour profiter d’une heure de soleil supplémentaire et de cette façon, économiser des chandelles. Par exemple, au lieu d’allumer les premières chandelles à 20 heures, on les allume désormais à 21h. Mais son idée ne convainc pas tout le monde et n’est reprise que plus d’un siècle plus tard au milieu de la Première Guerre mondiale. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France décident alors de faire des économies de charbon et de pétrole dissipés en éclairage inutile. En France, on désigne cela "l’heure de guerre". En 1923, la loi française définit que l’heure légale est avancée de soixante minutes du dernier samedi de mars à 23 heures au 1er samedi d’octobre à minuit.
Sans que l’on sache pourquoi, le changement d’heure est abandonné à la Libération en 1945 mais il revient par la suite en 1976. À cette époque, un tiers de l’électricité est généré par des centrales à fuel mais la crise du pétrole entraîne une flambée des prix. Produire de l’électricité pour s’éclairer coûte donc plus cher. Conséquence… le changement d’heure est réinstauré pour faire des économies. Avec les années, ce petit arrangement avec le temps et la lumière séduit beaucoup de pays un peu partout sur la planète. En 2001, l’Union européenne (UE) décide que tous les pays de la communauté changent d’heure deux fois par an et au même moment.
Pourquoi?
Pour profiter d’une heure de soleil supplémentaire et de cette façon, économiser des chandelles. Par exemple, au lieu d’allumer les premières chandelles à 20 heures, on les allume désormais à 21h. Mais son idée ne convainc pas tout le monde et n’est reprise que plus d’un siècle plus tard au milieu de la Première Guerre mondiale. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France décident alors de faire des économies de charbon et de pétrole dissipés en éclairage inutile. En France, on désigne cela "l’heure de guerre". En 1923, la loi française définit que l’heure légale est avancée de soixante minutes du dernier samedi de mars à 23 heures au 1er samedi d’octobre à minuit.
Sans que l’on sache pourquoi, le changement d’heure est abandonné à la Libération en 1945 mais il revient par la suite en 1976. À cette époque, un tiers de l’électricité est généré par des centrales à fuel mais la crise du pétrole entraîne une flambée des prix. Produire de l’électricité pour s’éclairer coûte donc plus cher. Conséquence… le changement d’heure est réinstauré pour faire des économies. Avec les années, ce petit arrangement avec le temps et la lumière séduit beaucoup de pays un peu partout sur la planète. En 2001, l’Union européenne (UE) décide que tous les pays de la communauté changent d’heure deux fois par an et au même moment.
Le changement d’heure permet-il vraiment de faire des économies?
En 2017, le parlement européen a estimé que ces économies n’allaient que de 0,5 à 2,5% selon les pays. Et au fil des ans, elles devraient encore diminuer.
Par conséquent, le parlement européen qui poussait la Commission européenne à agir depuis début 2018, s’est largement prononcé mardi en faveur de la suppression du changement d’heure saisonnier. Si cela ne tenait qu’à Jean-Claude Juncker (président de la Commission) cette suppression interviendrait dès fin 2019. Mais les eurodéputés préfèrent donner deux ans de plus aux pays. Ainsi, ceux qui désirent rester toute l’année sur l’heure d’été pourront n’y passer définitivement qu’en mars 2021. Les partisans de l’heure d’hiver s’y fixeront fin octobre 2021.
Le sujet passionne toute l’Union européenne et surtout dans l'Hexagone, comme le démontre la récente consultation lancée par l’Assemblée nationale. Début mars, elle a recueilli plus de deux millions de réponses! 84% des participants souhaitent mettre fin au changement d’heure avec une majorité qui opte pour l’heure d’été.
Si cette idée réjouit de nombreux Européens, le vote du Parlement ne clôture pas définitivement le changement d’heure. Pour cette raison, l’Union donne du temps aux États pour se prononcer. Chacun pourra ainsi opter pour l’heure d’hiver toute l’année, soit pour l’heure d’été en permanence.
Par conséquent, le parlement européen qui poussait la Commission européenne à agir depuis début 2018, s’est largement prononcé mardi en faveur de la suppression du changement d’heure saisonnier. Si cela ne tenait qu’à Jean-Claude Juncker (président de la Commission) cette suppression interviendrait dès fin 2019. Mais les eurodéputés préfèrent donner deux ans de plus aux pays. Ainsi, ceux qui désirent rester toute l’année sur l’heure d’été pourront n’y passer définitivement qu’en mars 2021. Les partisans de l’heure d’hiver s’y fixeront fin octobre 2021.
Le sujet passionne toute l’Union européenne et surtout dans l'Hexagone, comme le démontre la récente consultation lancée par l’Assemblée nationale. Début mars, elle a recueilli plus de deux millions de réponses! 84% des participants souhaitent mettre fin au changement d’heure avec une majorité qui opte pour l’heure d’été.
Si cette idée réjouit de nombreux Européens, le vote du Parlement ne clôture pas définitivement le changement d’heure. Pour cette raison, l’Union donne du temps aux États pour se prononcer. Chacun pourra ainsi opter pour l’heure d’hiver toute l’année, soit pour l’heure d’été en permanence.
Coordonner les décisions
C’est la raison pour laquelle le Parlement européen préfère se donner du temps. Car "on ne peut pas se permettre d’avoir un patchwork d’heures différentes dans l’Union européenne, en conséquence, nous attendons des États membres qu’ils coordonnent leurs décisions" a relevé l’eurodéputée suédoise Marita Ulvskog. Une belle "usine à gaz" comme en témoignent de nombreux Français interrogés, qui rejoignent l’eurodéputé Les Républicains, Renaud Muselier.
Cette initiative ne déplaît pas aux chronobiologistes qui affirment que "[davantage de soleil en soirée permet d’éviter les dépressions saisonnières]i".
Cette heure d’été toute l’année n’est-elle pas la promesse de moins d’accidents de la route?
Depuis des années, la Sécurité routière enregistre un pic d’accidents pour les piétons en fin de journée dans la semaine qui suit le retour à l’heure d’hiver. Parce que beaucoup d’enfants et d’adultes sont surpris par la nuit au moment de la sortie d’école ou des trajets de fin de journée de travail. Au-delà de cela, de nombreux médecins et scientifiques disent que le sommeil en est perturbé, la vigilance et l’attention diminuent inévitablement.
Cette initiative ne déplaît pas aux chronobiologistes qui affirment que "[davantage de soleil en soirée permet d’éviter les dépressions saisonnières]i".
Cette heure d’été toute l’année n’est-elle pas la promesse de moins d’accidents de la route?
Depuis des années, la Sécurité routière enregistre un pic d’accidents pour les piétons en fin de journée dans la semaine qui suit le retour à l’heure d’hiver. Parce que beaucoup d’enfants et d’adultes sont surpris par la nuit au moment de la sortie d’école ou des trajets de fin de journée de travail. Au-delà de cela, de nombreux médecins et scientifiques disent que le sommeil en est perturbé, la vigilance et l’attention diminuent inévitablement.