"Pour leur vie passée au service de l'art et du beau", selon la déclaration du ministère de la Culture. En outre, ils ont été remerciés pour leur don qui "honore la France". Il s'agit d'une collection exceptionnelle de tableaux destinée au musée d'Orsay. Évaluée actuellement à 350 millions d'euros, elle comprend quelque 600 œuvres de la seconde moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Réparties entre leur appartement de New York et leur résidence de Nashville, Tennessee, construite sur le modèle de l'hôtel particulier de Noirmoutier ou hôtel de Sens, situé rue de Grenelle à Paris et résidence actuelle du préfet de Paris, préfet de la région Île-de-France.
Une première donation de 187 œuvres estimées à 173 millions d'euros, a été formalisée lors de la cérémonie à l’Élysée. 23 Vuillard, 12 Bonnard, 4 Maurice Denis mais aussi des œuvres d'Odilon Redon, Edgar Degas, Gustave Caillebotte, Camille Corot, Aristide Maillol, Amedeo Modigliani ou Albert Marquet. Cet ensemble correspond, à quelques exceptions près, aux œuvres présentées en 2013 au Musée d’Orsay lors de l’exposition "Une passion française, la collection de Marlene et Spencer Hays". Un communiqué du ministère de la Culture indique "Cette donation exceptionnelle par sa taille et sa cohérence est la plus importante que les musées français aient reçue d'un donateur étranger depuis 1945". Marlene et Spencer Hays, âgés de 80 ans et mariés depuis 60 ans, confient que depuis leur petite ville texane de Gainesville, un voyage en France semblait un rêve irréalisable. "Le seul Paris que nous connaissions quand nous étions jeunes, c'était Paris, petite ville située à 70 km de l'endroit où nous habitions"… En 1971, le rêve devient réalité, ils se rendent à Paris et tombent amoureux de la France. "Après notre mort, notre collection sera offerte au peuple français, et tous les amateurs d'art du monde entier pourront en bénéficier", s'est réjoui Spencer Hays. La collection peut encore s'enrichir, en effet Spencer et Marlene ont l'habitude de s'offrir mutuellement un tableau pour leur anniversaire, récemment leur choix s'était porté sur un Matisse et un Modigliani… Ils n'ont posé qu'une seule condition à cette donation, c'est que la collection, qui a sa propre cohérence, soit présentée dans un espace dédié. Ce qui a amené Guy Cogeval, président du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie, que le couple connaît depuis 2001 quand il était directeur du Musée des Beaux-Arts de Montréal, à révéler "Nous allons donc déménager la bibliothèque et la documentation du musée qui rejoindront sur 900 m2 environ un bâtiment annexe appartenant à l’État". Quant au conservateur en chef des peintures du musée d'Orsay Isabelle Cahn, elle confie "Il y a un règlement en France qui a certainement été déterminant: c'est l'inaliénabilité des collections de l'État, c'est-à-dire l'impossibilité de refondre les collections, contrairement aux musées américains qui eux peuvent se dessaisir de leurs œuvres et les revendre".
Rien ne semblait prédestiner ce couple à devenir collectionneur de peintures. Spencer Hays confesse "Enfant, j'habitais au Texas, dans une ville où il n'y avait ni art, ni musée" et "J'ai rencontré ma femme Marlene avant d'entrer à l'université. Nous étions tous les deux d'origine très modeste". Il a commencé à Nashville par vendre des livres au porte-à-porte puis a fait fortune dans le textile. Un jour, Marlene lui propose d'acheter le tableau d'un peintre hollandais du XVIIe siècle pour décorer leur maison de Nashville, il accepte. Il ne le regrettera pas et cette toile sera la première de leur impressionnante collection et le début de leur passion dévorante pour la peinture. Ils commencent par acheter de l'art américain puis dans les années 1980 se tournent vers les œuvres françaises de la fin du XIXe. Ils sont particulièrement enthousiasmés par les Nabis, au nombre desquels Bonnard, Vuillard ou Maurice Denis qui enrichissent leur collection. Les années 1860 et la période impressionniste sont elles aussi bien représentées Fantin-Latour, Tissot, Berthe Morisot ou Eva Gonzalès. Mais aussi plus tard Derain et Matisse.
Une première donation de 187 œuvres estimées à 173 millions d'euros, a été formalisée lors de la cérémonie à l’Élysée. 23 Vuillard, 12 Bonnard, 4 Maurice Denis mais aussi des œuvres d'Odilon Redon, Edgar Degas, Gustave Caillebotte, Camille Corot, Aristide Maillol, Amedeo Modigliani ou Albert Marquet. Cet ensemble correspond, à quelques exceptions près, aux œuvres présentées en 2013 au Musée d’Orsay lors de l’exposition "Une passion française, la collection de Marlene et Spencer Hays". Un communiqué du ministère de la Culture indique "Cette donation exceptionnelle par sa taille et sa cohérence est la plus importante que les musées français aient reçue d'un donateur étranger depuis 1945". Marlene et Spencer Hays, âgés de 80 ans et mariés depuis 60 ans, confient que depuis leur petite ville texane de Gainesville, un voyage en France semblait un rêve irréalisable. "Le seul Paris que nous connaissions quand nous étions jeunes, c'était Paris, petite ville située à 70 km de l'endroit où nous habitions"… En 1971, le rêve devient réalité, ils se rendent à Paris et tombent amoureux de la France. "Après notre mort, notre collection sera offerte au peuple français, et tous les amateurs d'art du monde entier pourront en bénéficier", s'est réjoui Spencer Hays. La collection peut encore s'enrichir, en effet Spencer et Marlene ont l'habitude de s'offrir mutuellement un tableau pour leur anniversaire, récemment leur choix s'était porté sur un Matisse et un Modigliani… Ils n'ont posé qu'une seule condition à cette donation, c'est que la collection, qui a sa propre cohérence, soit présentée dans un espace dédié. Ce qui a amené Guy Cogeval, président du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie, que le couple connaît depuis 2001 quand il était directeur du Musée des Beaux-Arts de Montréal, à révéler "Nous allons donc déménager la bibliothèque et la documentation du musée qui rejoindront sur 900 m2 environ un bâtiment annexe appartenant à l’État". Quant au conservateur en chef des peintures du musée d'Orsay Isabelle Cahn, elle confie "Il y a un règlement en France qui a certainement été déterminant: c'est l'inaliénabilité des collections de l'État, c'est-à-dire l'impossibilité de refondre les collections, contrairement aux musées américains qui eux peuvent se dessaisir de leurs œuvres et les revendre".
Rien ne semblait prédestiner ce couple à devenir collectionneur de peintures. Spencer Hays confesse "Enfant, j'habitais au Texas, dans une ville où il n'y avait ni art, ni musée" et "J'ai rencontré ma femme Marlene avant d'entrer à l'université. Nous étions tous les deux d'origine très modeste". Il a commencé à Nashville par vendre des livres au porte-à-porte puis a fait fortune dans le textile. Un jour, Marlene lui propose d'acheter le tableau d'un peintre hollandais du XVIIe siècle pour décorer leur maison de Nashville, il accepte. Il ne le regrettera pas et cette toile sera la première de leur impressionnante collection et le début de leur passion dévorante pour la peinture. Ils commencent par acheter de l'art américain puis dans les années 1980 se tournent vers les œuvres françaises de la fin du XIXe. Ils sont particulièrement enthousiasmés par les Nabis, au nombre desquels Bonnard, Vuillard ou Maurice Denis qui enrichissent leur collection. Les années 1860 et la période impressionniste sont elles aussi bien représentées Fantin-Latour, Tissot, Berthe Morisot ou Eva Gonzalès. Mais aussi plus tard Derain et Matisse.