Chanel sous le regard de Willy Rizzo
Le 4 juin 2016, avait lieu au salon Indigo du Grimaldi Forum, la présentation d'un ouvrage* exaltant la relation exceptionnelle qui exista entre Gabrielle Chanel et le photographe italo-français Willy Rizzo disparu le 25 février 2013 à 84 ans. Il a été réalisé sous la direction de Dominique Rizzo, veuve du photographe, et il paraîtra le 15 octobre 2016, en 3.000 exemplaires, aux éditions Minerve.
Ses 200 pages comportant 181 photographies originales ou inédites, sont le reflet de cette relation qui se poursuivit jusqu’à la mort de la grande figure de la haute couture. Elles sont entrecoupées de textes de personnalités telles que l'écrivain Edmonde Charles-Roux, l'historien de la mode Olivier Saillard ou bien encore le directeur de publications Arnold de Contades. L'ouvrage est divisé en quatre parties. La première est consacrée à Chanel de retour à Paris après dix ans d’exil en Suisse, à Saint-Moritz et Lausanne. Morte le 10 janvier 1971 à Paris, elle est d'ailleurs enterrée au cimetière du Bois-de-Vaux de la cité vaudoise et sa tombe est l’une des plus belles du lieu. Elle rouvre en 1954 sa maison de couture fermée en 1939, elle a alors 71 ans.
La seconde partie évoque son ascension de 1955 à 1958; 1956 voit le triomphe du tailleur Chanel. La troisième concerne l’année 1959, grande année pour la maison de la rue Cambon. La quatrième concerne la période de 1960 à 1967, année précédant le retour en Italie du photographe. Les murs du salon Indigo présentent une vingtaine de photos agrandies, l'on peut voir par exemple Chanel arrangeant un chapeau, au repos dans son appartement, au milieu de ses mannequins ou de ses ouvrières aussi bien que Jane Fonda en tweed chiné. Elles témoignent de la complicité et presque l'intimité qui ont existé entre le photographe et son modèle. Ce que résume Edmonde Charles-Roux: "Peu de photographes ont été aussi bien en cour chez Coco Chanel. Willy Rizzo est peut-être celui qui l’a le mieux photographiée parce qu’il avait le temps et sa confiance. L’alchimie entre eux? Ils étaient deux vrais artistes".
* Cliquez ici pour commander "Chanel par Willy Rizzo"
Ses 200 pages comportant 181 photographies originales ou inédites, sont le reflet de cette relation qui se poursuivit jusqu’à la mort de la grande figure de la haute couture. Elles sont entrecoupées de textes de personnalités telles que l'écrivain Edmonde Charles-Roux, l'historien de la mode Olivier Saillard ou bien encore le directeur de publications Arnold de Contades. L'ouvrage est divisé en quatre parties. La première est consacrée à Chanel de retour à Paris après dix ans d’exil en Suisse, à Saint-Moritz et Lausanne. Morte le 10 janvier 1971 à Paris, elle est d'ailleurs enterrée au cimetière du Bois-de-Vaux de la cité vaudoise et sa tombe est l’une des plus belles du lieu. Elle rouvre en 1954 sa maison de couture fermée en 1939, elle a alors 71 ans.
La seconde partie évoque son ascension de 1955 à 1958; 1956 voit le triomphe du tailleur Chanel. La troisième concerne l’année 1959, grande année pour la maison de la rue Cambon. La quatrième concerne la période de 1960 à 1967, année précédant le retour en Italie du photographe. Les murs du salon Indigo présentent une vingtaine de photos agrandies, l'on peut voir par exemple Chanel arrangeant un chapeau, au repos dans son appartement, au milieu de ses mannequins ou de ses ouvrières aussi bien que Jane Fonda en tweed chiné. Elles témoignent de la complicité et presque l'intimité qui ont existé entre le photographe et son modèle. Ce que résume Edmonde Charles-Roux: "Peu de photographes ont été aussi bien en cour chez Coco Chanel. Willy Rizzo est peut-être celui qui l’a le mieux photographiée parce qu’il avait le temps et sa confiance. L’alchimie entre eux? Ils étaient deux vrais artistes".
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Marlene omniprésente
Le NMNM - Villa Sauber de Monaco, l'une des dernières villas Belle Époque de la Principauté, présente actuellement et jusqu'au 11 septembre 2016, une exposition intitulée Villa Marlène. Projet de Francesco Vezzoli, elle montre le travail qu'il a consacré durant une quinzaine d'années à la mythique Marlene Dietrich. Il s'agit là de nouvelles œuvres réalisées spécialement pour l’exposition et d'autres présentes dans de grandes collections privées. Le visiteur est averti dès l'entrée: "Tout ce que vous verrez dans cette exposition n'est que pure fiction".
Et ce que l'on voit ne laisse pas indifférent. L'actrice est présente dans toutes les pièces de la demeure et revit grâce aux tableaux, affiches, sculptures qui lui sont consacrées, sans oublier la fascinante vidéo projetée au 2e étage. L'artiste précise son dessein: "Je prends possession de cette villa afin de la transformer en un musée de reliques commémoratives, évidemment tout est faux, mais c'est comme si tout était vrai. Je veux jouer sur cette idée de glissement comme auraient pu le faire les situationnistes".
L'inoubliable Lola-Lola de "L'Ange bleu" aurait commandé des portraits d'elle à de grands peintres, c'est ainsi que l'on peut voir ceux qu'auraient pu réaliser de leur célèbre modèle, Modigliani, Matisse, ou Tamara de Lempicka. Sont aussi présents des "à la manière de" Magritte ou De Chirico et des broderies connues de chefs-d’œuvre abstraits ou de portraits de divas ornent les murs.
L'exposition se termine par la vidéo "Marlene Redux" réalisée en 2006, inspirée à la fois du documentaire "Marlene" de Maximilien Schell en 1984 et la série de TV américaine "A true Hollywood story" de Scott Segall. Elle permet surtout de découvrir la vie de Francesco Vezzoli qui cherche à réussir à Hollywood, dans un documentaire où il fait se côtoyer Annie Albers, artiste du Bauhaus et Marlène Dietrich, le tout naturellement assorti de nombreuses références.
Francesco Vezzoli est né à Brescia en 1971 et a étudié de 1992 à1995 à la Central St. Martin’s School of Art de Londres. Il a fait l'objet de nombreuses expositions, notamment au New Museum of Contemporary Art de New York, à la Tate Modern de Londres, au musée du Jeu de Paume de Paris ou à la Kunsthalle de Vienne. Et il a participé à de nombreuses Biennales dont celles d’Istanbul, de Venise, de Liverpool, de São Paulo et de Prague.
Au début du XXe siècle, la Villa Sauber appartenait à la famille Blanc dont on connaît le rôle qu'elle a joué dans l'essor de la Société des Bains de Mer et du Casino de Monte-Carlo. En 1904, le peintre Robert Sauber l'achète à Edmond Blanc, fils de François Blanc, et par ailleurs oncle de Marie Bonaparte. La maison devient la Villa Sauber.
Le peintre et sa femme la gardent dix ans, puis la revendent et finalement la rachètent en 1925. Au début des années trente, le couple lègue la demeure aux Fonds de secours des tribunaux de simple police de Londres, lesquels en restent propriétaires pendant une quinzaine d'années. En 1952, Nora Mac Caw l'achète et la revend en 1957 à la Société immobilière de l'Avenue Princesse Grace; en 1969, la Société immobilière domaniale de Monaco en devient propriétaire. La Villa Sauber est actuellement propriété de l’État monégasque.
Et ce que l'on voit ne laisse pas indifférent. L'actrice est présente dans toutes les pièces de la demeure et revit grâce aux tableaux, affiches, sculptures qui lui sont consacrées, sans oublier la fascinante vidéo projetée au 2e étage. L'artiste précise son dessein: "Je prends possession de cette villa afin de la transformer en un musée de reliques commémoratives, évidemment tout est faux, mais c'est comme si tout était vrai. Je veux jouer sur cette idée de glissement comme auraient pu le faire les situationnistes".
L'inoubliable Lola-Lola de "L'Ange bleu" aurait commandé des portraits d'elle à de grands peintres, c'est ainsi que l'on peut voir ceux qu'auraient pu réaliser de leur célèbre modèle, Modigliani, Matisse, ou Tamara de Lempicka. Sont aussi présents des "à la manière de" Magritte ou De Chirico et des broderies connues de chefs-d’œuvre abstraits ou de portraits de divas ornent les murs.
L'exposition se termine par la vidéo "Marlene Redux" réalisée en 2006, inspirée à la fois du documentaire "Marlene" de Maximilien Schell en 1984 et la série de TV américaine "A true Hollywood story" de Scott Segall. Elle permet surtout de découvrir la vie de Francesco Vezzoli qui cherche à réussir à Hollywood, dans un documentaire où il fait se côtoyer Annie Albers, artiste du Bauhaus et Marlène Dietrich, le tout naturellement assorti de nombreuses références.
Francesco Vezzoli est né à Brescia en 1971 et a étudié de 1992 à1995 à la Central St. Martin’s School of Art de Londres. Il a fait l'objet de nombreuses expositions, notamment au New Museum of Contemporary Art de New York, à la Tate Modern de Londres, au musée du Jeu de Paume de Paris ou à la Kunsthalle de Vienne. Et il a participé à de nombreuses Biennales dont celles d’Istanbul, de Venise, de Liverpool, de São Paulo et de Prague.
Au début du XXe siècle, la Villa Sauber appartenait à la famille Blanc dont on connaît le rôle qu'elle a joué dans l'essor de la Société des Bains de Mer et du Casino de Monte-Carlo. En 1904, le peintre Robert Sauber l'achète à Edmond Blanc, fils de François Blanc, et par ailleurs oncle de Marie Bonaparte. La maison devient la Villa Sauber.
Le peintre et sa femme la gardent dix ans, puis la revendent et finalement la rachètent en 1925. Au début des années trente, le couple lègue la demeure aux Fonds de secours des tribunaux de simple police de Londres, lesquels en restent propriétaires pendant une quinzaine d'années. En 1952, Nora Mac Caw l'achète et la revend en 1957 à la Société immobilière de l'Avenue Princesse Grace; en 1969, la Société immobilière domaniale de Monaco en devient propriétaire. La Villa Sauber est actuellement propriété de l’État monégasque.