Un déni de démocratie
Fresque à la ZAD du Moulin. Photo (c) PR
A l'occasion de la Marche pour le climat samedi 8 septembre 2018, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Strasbourg contre le GCO, un projet d'autoroute porté par Vinci qui s'apprête à raser et bétonner 300 hectares de terres agricoles et de forêt en Alsace. Le préfet, Jean-Luc Marx, a donné le feu vert au projet le 31 août 2018, malgré une opinion publique défavorable. Des recours ont été déposés tandis qu'à Kolbsheim, les zadistes se relevaient pour empêcher les travaux.
Les 24 km d'autoroute à péage sont censés alléger l'A35 qui traverse Strasbourg. D'après les défenseurs du projet, le contournement ouest devrait atténuer le trafic urbain dû au trafic pendulaire. Or ce trafic concerne les déplacements de personnes qui se rendent à Strasbourg, et qui n'auront donc pas d'intérêt à dépenser 5€ de péage pour contourner la ville. Les études réalisées le confirment: la diminution potentielle de trafic sur l'A35 n'excèderait pas 10% selon les meilleurs scénarios.
Les opposants au projet alertent sur le risque d'accroissement de la pollution et sur les conséquences irréparables de la déforestation. Le projet vieux de 40 ans est pourtant soutenu par la région Grand Est, le département du Bas-Rhin (67), la Chambre de commerce et d’industrie du Bas-Rhin (CCI), et aujourd'hui même par la mairie de Strasbourg. Alors que les maires et les villageois des 24 communes concernées par le GCO s'y opposent vivement, les travaux sont en train de commencer.
Au rassemblement de fin de manifestation de samedi, les élus ont déchiré leurs cartes électorales, appelant qui veut à faire de même, pour dénoncer un déni de démocratie.
A la ZAD du Moulin à Kolbsheim, cela faisait un an que les militants se préparaient à résister à Vinci. Des permanences étaient organisées tous les matins de 4h à 6h depuis début septembre, pour ne pas se laisser prendre par surprise par l'évacuation. Ils avaient barricadé la zone, construit des cabanes, créé un lieu de vie chaleureux. C'était sans compter les 500 gendarmes envoyés pour les déloger.
"On ne partira pas d'ici sans se battre." Lors d'une réunion publique, des consignes furent données à ceux qui voulaient aider. Des points de rassemblement étaient prévus à Strasbourg, à Ernolsheim et à Kolbsheim pour faire venir des personnes par convois à l'arrivée des machines. L'objectif était de retarder un maximum le déboisement, le temps que les recours déposés avancent. 200 personnes se sont ainsi mobilisées le matin du 10 septembre.
Pour Nano, qui vivait là depuis deux mois, "le plus important c'est le soutien extérieur, l'opinion publique". Les zadistes pouvaient compter sur les habitants des villages alentours, qui ne cessèrent de leur affirmer leur soutien. La pasteure de Kolbsheim a fait résonner le tocsin de l'église toute la matinée pour appeler les villageois en renfort. Ils sont venus, et même accompagnés d'élus. Mais les forces n'étaient pas égales des deux côtés...
Les 24 km d'autoroute à péage sont censés alléger l'A35 qui traverse Strasbourg. D'après les défenseurs du projet, le contournement ouest devrait atténuer le trafic urbain dû au trafic pendulaire. Or ce trafic concerne les déplacements de personnes qui se rendent à Strasbourg, et qui n'auront donc pas d'intérêt à dépenser 5€ de péage pour contourner la ville. Les études réalisées le confirment: la diminution potentielle de trafic sur l'A35 n'excèderait pas 10% selon les meilleurs scénarios.
Les opposants au projet alertent sur le risque d'accroissement de la pollution et sur les conséquences irréparables de la déforestation. Le projet vieux de 40 ans est pourtant soutenu par la région Grand Est, le département du Bas-Rhin (67), la Chambre de commerce et d’industrie du Bas-Rhin (CCI), et aujourd'hui même par la mairie de Strasbourg. Alors que les maires et les villageois des 24 communes concernées par le GCO s'y opposent vivement, les travaux sont en train de commencer.
Au rassemblement de fin de manifestation de samedi, les élus ont déchiré leurs cartes électorales, appelant qui veut à faire de même, pour dénoncer un déni de démocratie.
A la ZAD du Moulin à Kolbsheim, cela faisait un an que les militants se préparaient à résister à Vinci. Des permanences étaient organisées tous les matins de 4h à 6h depuis début septembre, pour ne pas se laisser prendre par surprise par l'évacuation. Ils avaient barricadé la zone, construit des cabanes, créé un lieu de vie chaleureux. C'était sans compter les 500 gendarmes envoyés pour les déloger.
"On ne partira pas d'ici sans se battre." Lors d'une réunion publique, des consignes furent données à ceux qui voulaient aider. Des points de rassemblement étaient prévus à Strasbourg, à Ernolsheim et à Kolbsheim pour faire venir des personnes par convois à l'arrivée des machines. L'objectif était de retarder un maximum le déboisement, le temps que les recours déposés avancent. 200 personnes se sont ainsi mobilisées le matin du 10 septembre.
Pour Nano, qui vivait là depuis deux mois, "le plus important c'est le soutien extérieur, l'opinion publique". Les zadistes pouvaient compter sur les habitants des villages alentours, qui ne cessèrent de leur affirmer leur soutien. La pasteure de Kolbsheim a fait résonner le tocsin de l'église toute la matinée pour appeler les villageois en renfort. Ils sont venus, et même accompagnés d'élus. Mais les forces n'étaient pas égales des deux côtés...