Il faudra plus qu'une révision express pour relancer la machine LRM. (c) Palagret sur Foter.com / CC BY-NC-SA
Le chef du groupe des députés LRM, Gilles Le Gendre, a démissionné pendant l'été, remplacé par Christophe Castaner. Ce changement n'a visiblement en rien apaisé les affres du parti présidentiel qui, depuis, multiplie les signes de délitement. Le 20 septembre ont eu lieu six élections législatives partielles dans lesquelles tous les candidats LRM ont été éliminés dès le premier tour. Un échec cuisant qui suit celui essuyé lors des dernières municipales où les scores des candidats LRM ont été très faibles et le positionnement du parti complètement illisible. Lundi 21, le délégué général adjoint de LRM (numéro 2 du parti), Pierre Person, a annoncé sa démission dans un entretien au journal Le Monde dans lequel il étrille sa formation politique. Dans la foulée, deux députés LRM, Aurore Bergé et Sacha Houlié, ont démissionné de leur fonction au sein du parti. La stratégie (sans parler d'un programme) pour les prochaines élections régionales, qui auront lieu en mars 2021, n'est même pas esquissée.
La République en Marche a pour caractéristique d'être un parti politique entièrement fondé autour du soutien à un homme, Emmanuel Macron. Cette singularité lui a été profitable lors des législatives qui ont immédiatement suivi la dernière présidentielle, la victoire de M. Macron ayant automatiquement provoqué l'élection en masse de candidats LRM dont beaucoup étaient de parfaits inconnus. Mais le soutien inconditionnel au président de la république ne peut pas suffire à définir une formation politique sur la durée. Depuis 2017, LRM est davantage victime que bénéficiaire de son identification intégrale à la personne d'Emmanuel Macron. Dépendant des fluctuations de la ligne présidentielle, du flou artistique du mantra macronien "et de gauche et de droite", de la volonté de plus en plus claire de l'Elysée de miser sur le soutien de la droite pour la prochaine élection présidentielle, le parti est condamnée à naviguer à vue.
De ce point de vue, LRM reste, à son corps défendant, le fidèle reflet du président. Il est en effet impossible, trois ans après son élection, de savoir exactement ce que pense Emmanuel Macron sur quantité de sujets majeurs. Tous les atouts du candidat Macron se sont transformés en handicaps pour le président Macron. Le pragmatisme revendiqué ressemble de plus en plus à une absence de convictions, le refus du clivage droite-gauche masque de plus en plus mal un très net tropisme droitier, le positionnement "centriste" se distingue désormais assez mal de la vieille mentalité gestionnaire technocratique. Toutefois, les sondages indiquent que M. Macron pourrait fort bien être réélu président de la république, auquel cas La République en Marche pourrait espérer réitérer le coup de 2017 et rester le groupe majoritaire à l'Assemblée nationale, tout en ayant à peu près rien fait pendant 4 ans.
La République en Marche a pour caractéristique d'être un parti politique entièrement fondé autour du soutien à un homme, Emmanuel Macron. Cette singularité lui a été profitable lors des législatives qui ont immédiatement suivi la dernière présidentielle, la victoire de M. Macron ayant automatiquement provoqué l'élection en masse de candidats LRM dont beaucoup étaient de parfaits inconnus. Mais le soutien inconditionnel au président de la république ne peut pas suffire à définir une formation politique sur la durée. Depuis 2017, LRM est davantage victime que bénéficiaire de son identification intégrale à la personne d'Emmanuel Macron. Dépendant des fluctuations de la ligne présidentielle, du flou artistique du mantra macronien "et de gauche et de droite", de la volonté de plus en plus claire de l'Elysée de miser sur le soutien de la droite pour la prochaine élection présidentielle, le parti est condamnée à naviguer à vue.
De ce point de vue, LRM reste, à son corps défendant, le fidèle reflet du président. Il est en effet impossible, trois ans après son élection, de savoir exactement ce que pense Emmanuel Macron sur quantité de sujets majeurs. Tous les atouts du candidat Macron se sont transformés en handicaps pour le président Macron. Le pragmatisme revendiqué ressemble de plus en plus à une absence de convictions, le refus du clivage droite-gauche masque de plus en plus mal un très net tropisme droitier, le positionnement "centriste" se distingue désormais assez mal de la vieille mentalité gestionnaire technocratique. Toutefois, les sondages indiquent que M. Macron pourrait fort bien être réélu président de la république, auquel cas La République en Marche pourrait espérer réitérer le coup de 2017 et rester le groupe majoritaire à l'Assemblée nationale, tout en ayant à peu près rien fait pendant 4 ans.