Un contexte explosif
Beaucoup de migrants tentent la voie maritime et parviennent jusqu’aux îles grecques proches de la terre turque. (c) Pixabay.
Les sources de conflit ne manquent pas entre la Grèce et la Turquie : Chypre, les frontières maritimes, l’exploitation et le transport du gaz en mer Egée… Les "frères ennemis" grecs et turcs ont depuis longtemps entretenu des relations tendues et suivies par le reste du monde.
La récente décision (février 2020) du président turc Erdogan d’ouvrir ses frontières vers l’Europe aux migrants a fait monter cette tension d’un cran. Cette décision vient à l’encontre de l’accord de 2016 entre l’Union européenne et la Turquie. Celle-ci prévoyait un plan de gestion des migrants impliquant fortement la Turquie ; la rupture de cet accord a été décidée unilatéralement afin de forcer l’Union à soutenir la Turquie dans son conflit en Syrie.
La conséquence immédiate de cette ouverture a été un afflux de migrants à la frontière turque. Plus de 10000 personnes se retrouvent bloquées à la frontière terrestre. Les images des autorités grecques tentant de refouler les migrants ont fait le tour du monde… Débordées, les forces de l’ordre ont recours à tous les moyens pour contenir le flux migratoire, y compris des moyens parfois violents.
La récente décision (février 2020) du président turc Erdogan d’ouvrir ses frontières vers l’Europe aux migrants a fait monter cette tension d’un cran. Cette décision vient à l’encontre de l’accord de 2016 entre l’Union européenne et la Turquie. Celle-ci prévoyait un plan de gestion des migrants impliquant fortement la Turquie ; la rupture de cet accord a été décidée unilatéralement afin de forcer l’Union à soutenir la Turquie dans son conflit en Syrie.
La conséquence immédiate de cette ouverture a été un afflux de migrants à la frontière turque. Plus de 10000 personnes se retrouvent bloquées à la frontière terrestre. Les images des autorités grecques tentant de refouler les migrants ont fait le tour du monde… Débordées, les forces de l’ordre ont recours à tous les moyens pour contenir le flux migratoire, y compris des moyens parfois violents.
Un pays débordé
Si la situation est compliquée à la frontière terrestre, elle se révèle catastrophique dans les îles de la mer Egée : les habitants de Lesbos, Samos, etc, ne veulent plus accueillir de réfugiés ; or la frontière terrestre étant hermétique, beaucoup de migrants tentent la voie maritime et parviennent jusqu’aux îles grecques proches de la terre turque.
L’augmentation du flux de migrants, l’exaspération de la population, les reproches faits par le Haut Commissariat aux Réfugiés et l’impossibilité de contrôler seule le trafic maritime en mer Egée, ont conduit la Grèce à appeler l’Europe à sa rescousse dès le début de la crise.
L’augmentation du flux de migrants, l’exaspération de la population, les reproches faits par le Haut Commissariat aux Réfugiés et l’impossibilité de contrôler seule le trafic maritime en mer Egée, ont conduit la Grèce à appeler l’Europe à sa rescousse dès le début de la crise.
La France solidaire
Membre de FRONTEX, la France met fréquemment à disposition de l’agence le patrouilleur des Garde-Côtes de Méditerranée (navire des douanes). Mais c’est un autre choix qui a été fait pour renforcer le dispositif en Grèce : c’est en effet le Kermorvan , patrouilleur des Garde-Côtes en Manche Atlantique basé à Brest, qui est envoyé sur zone.
C’est la première fois que ce navire est affecté à une mission de ce type ; dédié à l’action de l’état en mer de manière générale, il a plusieurs fois participé à des opérations déportées contre le trafic de stupéfiants en Méditerranée.
Pourquoi ce choix de la part de la France ?
L’envoi d’un navire de la Marine nationale aurait été très mal perçu par la Turquie. Le fait d’envoyer un navire garde-côtes permet à la fois d’assurer la mission FRONTEX et de ne pas froisser les susceptibilités turques. La France marche sur des œufs dans ce contexte complexe…
C’est la première fois que ce navire est affecté à une mission de ce type ; dédié à l’action de l’état en mer de manière générale, il a plusieurs fois participé à des opérations déportées contre le trafic de stupéfiants en Méditerranée.
Pourquoi ce choix de la part de la France ?
L’envoi d’un navire de la Marine nationale aurait été très mal perçu par la Turquie. Le fait d’envoyer un navire garde-côtes permet à la fois d’assurer la mission FRONTEX et de ne pas froisser les susceptibilités turques. La France marche sur des œufs dans ce contexte complexe…