La Côte d'Azur Vue du Sexe, abécédaire érotique - H


Par Eva Esztergar, Yvette Gazza-Cellario Rédigé le 11/04/2010 (dernière modification le 11/04/2010)

L'homosexualité n'est plus un tabou, du moment qu'il s'agit d'adultes consentants. La Côte d'Azur a toujours été réputée comme "plus libre de ses mœurs" que les autres régions, quoique en découvrant la lettre H dans l'abécédaire érotique, on peut avoir quelques doutes...
En podcast, extrait du chapitre "G" de l'ouvrage écrit par Faustine Sappa et Bertrand Roussel, illustré par Patrick Moya, publié chez Gilletta Nice Matin.


H comme... homosexualité

H (c) Patrick Moya
"Il y a les marchands d'ail qui vont rejoindre leurs gousses"
Jean Lorrain (1855-1906), écrivain et journaliste fidèle à Nice, dans La Maison de Philibert


En être sur la Côte

Ils (et elles) sont nombreux à l'affirmer: la Côte d'Azur est une région où il a toujours été relativement facile d'être gay. arrivé à Nice en 1978, Éric Dufour, 49 ans, cogérant du Glam, bar gay à Nice, et président d'AGLAE*, n'a jamais vraiment senti d'homophobie à son égard. A condition toutefois de ne pas trop s'exposer. "Nice est une ville avec une tradition politique de droite, pas vraiment réputée pour sa souplesse", observe-t-il. "Mais il y a quand même une contradiction puisque c'est une ville où il est relativement facile d'être gay. Et ce, même trente ans en arrière." Bien sûr, les commerces gays étaient moins nombreux, et avaient surtout moins de visibilité. "Nous avons créé l'association AGLAE en 2003, parce que tout le monde pensait qu'il serait impossible d'organiser une Gay Pride à Nice. Or, nous avons déposé notre dossier dans les règles et il a été accepté. Toutefois, si nous n'avons pas eu d'opposition de la municipalité de l'époque, nous n'avons pas eu d'aide particulièer non plus!" En revanche, le conseil général a rapidement octroyé des subventions à l'association. Aujourd'hui, la nouvelle municipalité a affirmé sa volonté de célébrer les cérémonies de PACS en mairie, effective depuis le mois de janvier 2009, et de créer un centre gay et lesbien.
Des mentalités qui changent, oui, mais avec quelques bémols, toutefois. Comme lors du carnaval de 2007 où, pour la première fois, un char aux couleurs gays faisait partie du Corso. "Ce fut aussi la dernière fois, puisque nous avons été violemment insultés", regrette Éric. Dommage, en effet, quand on pense que dans la tradition populaire le carnaval est censé être un moment de fête, de liberté et d'ouverture...


* L'Association gay et lesbienne azuréenne d'expression (AGLAE) compte aujourd'hui soixante-huit adhérents commerçants et plus de deux cent cinquante membres individuels. Elle organis notamment chaque année la Pink Parade.



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