La Corée du Sud suspend les fournitures de gaz lacrymogène à Bahreïn

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Par J.N.B.L. Rédigé le 10/01/2014 (dernière modification le 09/01/2014)

La Corée du Sud a annoncé mardi 7 janvier 2014 l’arrêt des livraisons de gaz lacrymogène à Bahreïn à la suite des pressions d’Amnesty International et d’autres associations de défense des droits humains qui ont œuvré ensemble pour la campagne Stop the Shipment de l’organisation Bahrain Watch.


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"Les autorités sud-coréennes devraient être félicitées pour cette initiative, qui contribue à empêcher que de nouvelles violations des droits humains ne se produisent à Bahreïn. Elle intervient après les intenses actions menées par des militants d’Amnesty International et d’autres ONG, à Bahreïn et ailleurs dans le monde", a déclaré Brian Wood, responsable de Contrôle des armes et droits humains à Amnesty International.

Lors de cette annonce, l’Administration du programme d’acquisition de la défense de Corée du Sud a fait référence à des pressions que des associations de défense des droits humains ont exercées sur les autorités bahreïnites en raison de leur utilisation répétée, et dans certains cas mortelle, de substances chimiques toxiques contre des manifestants pacifiques.

"La Corée du Sud ainsi fait savoir clairement que la manière dont les autorités de Bahreïn continuent à réprimer des manifestants pacifiques est inacceptable et que les transferts d’armes vont cesser. Les pays qui continuent à exporter du gaz lacrymogène et du matériel connexe à Bahreïn devraient se redresser et prendre note", a ajouté Brian Wood.

D’après un document confidentiel qui a été divulgué et publié le 16 octobre 2013 par l’ONG locale Bahrain Watch, le ministère de l’Intérieur de Bahreïn avait lancé un appel d’offres pour 1,6 million de bouteilles et 90.000 grenades de gaz lacrymogène et 145.000 grenades incapacitantes. La société sud-coréenne DaekWang Chemical, qui avait aussi précédemment fourni du matériel de gaz lacrymogène à Bahreïn, figurait parmi les candidats retenus. La direction de DaekWang a déclaré mardi 7 janvier au journal Financial Times qu’il était peu probable que sa compagnie fournisse à l’avenir du gaz lacrymogène à Bahreïn.

Amnesty International a identifié au moins 10 pays dont les gouvernements ont autorisé la fourniture d’armements, de munitions et de matériel connexe à Bahreïn. Parmi ces pays figurent l’Allemagne, la Belgique, le Brésil, l’Espagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Suisse. Ces dernières semaines, des représentants des autorités françaises, espagnoles et des États-Unis ont annoncé à Amnesty International la suspension de leurs fournitures de substances chimiques irritantes à Bahreïn.

L’organisation lance un appel à tous les pays afin qu’ils mettent fin aux transferts d’armes à Bahreïn tant que le risque existe que ces armes soient utilisées pour commettre d’autres violations graves des droits humains.







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