La Beat Generation, c’est quoi?
Exposition Beat Generation (c) Centre Pompidou
Drogue, sexe et rythme de jazz: à partir de 1944, Kerouac, Ginsberg, burroughs et leurs amis chamboulent les codes. Alors que le Centre Pompidou leur consacre une exposition, retour sur une bande de "clochards célestes", de New York à San Francisco, en passant par Paris.
Outre un mouvement littéraire, la "Beat Génération" est avant tout un groupe d’amis en perpétuelle quête d’expériences et avides d’anticonformisme et de révolte face à une société de consommation américaine, qu’ils trouvent absurde. Le terme "beat" est défini par jack Kerouac, leader naturel depuis son œuvre "Sur la route", comme signifiant: "dans la dèche, mais remplis d’une intense conviction".
Aujourd’hui, si les membres de la Beat Generation ne sont plus, on retrouve leur influence au fil des décennies. Précurseur d’un mode de vie imprégné par le jazz, la drogue, l'alcool, le mépris de la censure et l'affirmation d'une sexualité décomplexée. Jack Kerouac écrira: "Les seuls qui m'intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe (…) ceux qui flambent, qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d'église."
Ce mouvement contestataire est rapidement qualifié de "contre-culture": les jeunes étudiants se dressent contre le conservatisme social des États-Unis en affirmant leur liberté d'expression à travers les arts. Si les prémices de la Beat Generation s'ancrent à New-York dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les membres du groupe partent ensuite sillonner les routes du monde entier. De la côte californienne, en passant par le Mexique et le Maroc, ils dérivent jusqu'à Paris à la fin des années cinquante. Au cœur du quartier latin de la capitale, Ginsberg publie "Kaddish", Burroughs "Le Festin Nu", et expérimente la technique du "cut-up" aux côtés
de Brion Gysin et Ian Somerville.
Outre un mouvement littéraire, la "Beat Génération" est avant tout un groupe d’amis en perpétuelle quête d’expériences et avides d’anticonformisme et de révolte face à une société de consommation américaine, qu’ils trouvent absurde. Le terme "beat" est défini par jack Kerouac, leader naturel depuis son œuvre "Sur la route", comme signifiant: "dans la dèche, mais remplis d’une intense conviction".
Aujourd’hui, si les membres de la Beat Generation ne sont plus, on retrouve leur influence au fil des décennies. Précurseur d’un mode de vie imprégné par le jazz, la drogue, l'alcool, le mépris de la censure et l'affirmation d'une sexualité décomplexée. Jack Kerouac écrira: "Les seuls qui m'intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe (…) ceux qui flambent, qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d'église."
Ce mouvement contestataire est rapidement qualifié de "contre-culture": les jeunes étudiants se dressent contre le conservatisme social des États-Unis en affirmant leur liberté d'expression à travers les arts. Si les prémices de la Beat Generation s'ancrent à New-York dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les membres du groupe partent ensuite sillonner les routes du monde entier. De la côte californienne, en passant par le Mexique et le Maroc, ils dérivent jusqu'à Paris à la fin des années cinquante. Au cœur du quartier latin de la capitale, Ginsberg publie "Kaddish", Burroughs "Le Festin Nu", et expérimente la technique du "cut-up" aux côtés
de Brion Gysin et Ian Somerville.
Une rétrospective unique et pluridisciplinaire
"Beat Generation", qui se tient actuellement au Centre Pompidou jusqu’au 3 octobre 2016, met ainsi l’accent sur le nomadisme de ce mouvement à travers un parcours géographique allant de New York à Paris, et en passant par Mexico et Tanger. Mais cette exposition révèle aussi le riche héritage culturel laissé par ses pères fondateurs, en ce qui concerne les œuvres photographiques, cinématographiques, musicales et de nombreux documents sonores d’archives. Le centre Pompidou dresse un portrait kaléidoscopique de la création libre de l’époque. Cela tient à la multiplicité des supports présentés, rendant un hommage éclatant "au caractère polymorphe, touche-à-tout, d’un des mouvements les plus emblématiques de la contre-culture américaine du milieu du XXe siècle".
Cette rétrospective est divisée en trois grandes sections: New York, Californie et Paris. Deux espaces plus restreints sont consacrés à Mexico et Tanger. Cette exposition est traversée par le manuscrit de "On the road" de Jack Kerouac, tapé sur un unique rouleau de papier déroulé en plein cœur de la scénographie, "j’ai écrit d’un seul jet en laissant l’inconscient s’exprimer sous sa propre forme". Une œuvre qui symbolise parfaitement l’esprit "Beat Generation" ou l’art de transformer les dispositifs d’écriture et les processus créatifs en œuvres à part entière.
Cependant, nombre des compagnons de route de cette période sont restés dans la pénombre. On découvrira aussi, les films expérimentaux de Ron Rice, Bruce Conner ou ceux de Robert Frank.
Exposition "Beat Generation" au Centre Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris. Du 22 juin au 3 octobre 2016
Cette rétrospective est divisée en trois grandes sections: New York, Californie et Paris. Deux espaces plus restreints sont consacrés à Mexico et Tanger. Cette exposition est traversée par le manuscrit de "On the road" de Jack Kerouac, tapé sur un unique rouleau de papier déroulé en plein cœur de la scénographie, "j’ai écrit d’un seul jet en laissant l’inconscient s’exprimer sous sa propre forme". Une œuvre qui symbolise parfaitement l’esprit "Beat Generation" ou l’art de transformer les dispositifs d’écriture et les processus créatifs en œuvres à part entière.
Cependant, nombre des compagnons de route de cette période sont restés dans la pénombre. On découvrira aussi, les films expérimentaux de Ron Rice, Bruce Conner ou ceux de Robert Frank.
Exposition "Beat Generation" au Centre Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris. Du 22 juin au 3 octobre 2016