LES PARLEMENTAIRES DE L'AFRIQUE FRANCOPHONE AU CHEVET DE LEURS ECONOMIES


Par Elhadji Babacar Mbengue Rédigé le 21/05/2009 (dernière modification le 21/05/2009)

Les rideaux sont tombés ce mardi 19 mai sur la XVIIe Assemblée Régionale Afrique de l'Assemblée parlementaire francophone créée en 1967 à Luxembourg. Réunis à Dakar, les parlementaires ont convenu d'un certain nombre d'actions concertées pour tenter d'apporter des réponses aux problèmes engendrés par la crise financière mondiale.


Dans sa déclaration rendue publique, l'Assemblée a rappelé les principes fondamentaux qui guident son action et réitéré sa ferme "condamnation de toutes tentatives ne respectant pas l'État de droit ou visant à s'affranchir des règles constitutionnelles, surtout lorsqu'elles s'accompagnent d'un recours à la force ayant pour but de renverser un pouvoir".
A cet égard, la francophonie parlementaire compte jouer un rôle important afin d'assurer autant une meilleure surveillance des situations de crise que l'accompagnement des pays en sortie de crise.
Conscients de la nécessité d'une synergie dans les actions, les parlementaires ont lancé un appel à la communauté internationale contre certaines forces qui agissent en dehors de toute règle juridique avec pour seul but de faire des profits rapides. Elles s'approprient les richesses naturelles et favorisent toute forme de trafics, notamment la drogue.

Se prononçant sur la crise que traversent certains pays, cette dix-septième assemblée régionale s'est réjouie que la date des élections en Côte d' Ivoire soit enfin fixée. Dans le même esprit, les pays que sont la Mauritanie, la Guinée et Madagascar, où le pouvoir est entre les mains de l'armée, ont été invités à donner la parole au peuple pour consolider la paix.
Par ailleurs, les parlementaires ont exprimé leurs inquiétudes face aux actes récurrents de déstabilisation en République démocratique du Congo, perpétrés et soutenus par des forces extérieures. L'assemblée a aussi condamné les attaques perpétrées contre le Tchad à partir du territoire soudanais. Et ce, "au mépris des accords multiples conclus entre les deux pays".

D'autre part, l'assemblée a salué les efforts fournis par certains pays, notamment le Burundi grâce au dialogue et s'est aussi félicitée de l' implication de la communauté internationale dans la recherche de solutions aux crises en cours.
Même si selon le président de l'assemblée nationale du Gabon Guy Nzouba Ndama, président en exercice de l'APF, l'association "n'est pas un gendarme qui impose la démocratie", l'on conviendra avec son homologue sénégalais Mamadou Seck que "les assemblées parlementaires ont l'obligation de demeurer les instances privilégiées de légitimation des politiques publiques mais également des plateformes crédibles de propositions, de veille sociale et politique ainsi que de médiation".

Au cours de ces assises de Dakar, les députés africains ont proposé la candidature du Sénégal pour abriter en juillet 2010 la 36e assemblée parlementaire francophone. "Après le Canada 2008 et Paris en juillet 2009, c'est au tour de l'Afrique d'abriter la Mondiale de l'APF et notre choix s'est porté sur le Sénégal qui a fait un retour heureux parmi ses homologues francophones" a justifié M. Ndama.

En dépit de la confirmation qui devra intervenir à l'occasion de la 35e assemblée prévue en juillet 2009 à Paris, les parlementaires sénégalais se sont réjouis "de la confiance renouvelée de l'APF" envers leur pays.





Autres articles dans la même rubrique ou dossier: