Illustration. Image du domaine public.
Plus habitué à faire rire et amuser le public dans son late-night show, Jimmy KImmel était pris par l’émotion dans un monologue de 10 minutes après la tuerie du Mandala Bay qui a fait 59 morts et plus de 500 blessés dimanche 1er octobre 2017. Mais au-delà de la tristesse face à ce drame, il pointe surtout du doigt la passivité du gouvernement face à la régulation des armes et le presse à, enfin, agir.
"Quand quelqu’un avec une barbe nous attaque, on met les téléphones sur écoute, on invoque des mesures restrictives aux aéroports, on construit des murs, on prend toutes les précautions pour que cela ne se reproduise plus. Mais quand un Américain achète des armes et tue d’autres Américains, on dit qu’il n’y a rien que l’on puisse faire pour l’empêcher".
La situation semble absurde en effet, mais elle résume bien le problème d’une certaine Amérique, qui malgré la répétition des fusillades de masse, refuse toujours de voir la régulation de la vente d’armes comme le problème. Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de Donald Trump, a annoncé quelques heures après la tuerie qu’il était "prématuré de parler de politique" et "pas le moment de relancer le débat des armes". Un moment qui n’est donc jamais le bon comme le souligne le présentateur, et des tueries toujours plus importantes que les précédentes.
"Quand quelqu’un avec une barbe nous attaque, on met les téléphones sur écoute, on invoque des mesures restrictives aux aéroports, on construit des murs, on prend toutes les précautions pour que cela ne se reproduise plus. Mais quand un Américain achète des armes et tue d’autres Américains, on dit qu’il n’y a rien que l’on puisse faire pour l’empêcher".
La situation semble absurde en effet, mais elle résume bien le problème d’une certaine Amérique, qui malgré la répétition des fusillades de masse, refuse toujours de voir la régulation de la vente d’armes comme le problème. Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de Donald Trump, a annoncé quelques heures après la tuerie qu’il était "prématuré de parler de politique" et "pas le moment de relancer le débat des armes". Un moment qui n’est donc jamais le bon comme le souligne le présentateur, et des tueries toujours plus importantes que les précédentes.
L’éternelle carte du second amendement
Jimmy Kimmel et de nombreuses personnalités politique, démocrates mais aussi quelques républicains, se sont ainsi élevés pour demander ce qui relève d’après eux du simple "bon sens". Ils demandent des mesures pour restreindre la vente d’armes à des personne souffrant de troubles psychiatriques, sur liste noire aérienne, et la vente de semi-automatiques. "Monsieur et Madame Amérique, l'heure est venue de se dresser. Vous devez dire: trop c'est trop!", a lancé au Congrès la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, poids lourd du parti démocrate.
Aux États-Unis, les fusils semi-automatiques sont en vente libre, et il n’y a aucune limitation concernant la quantité d’armes vendues. Le tireur de Las Vegas en avait ainsi achetés une trentaines l’année précédant le drame. De quoi pourtant tirer une sonnette d’alarme…
Triste ironie du calendrier, cette même semaine de la pire fusillade de l’histoire américaine récente, les députés républicains ont mis en place un projet de loi facilitant l’accès aux silencieux pour armes à feu. Après la tuerie d’Orlando en juin 2016, qui avait fait 49 morts, plusieurs élus républicains avaient également voté contre des restrictions sur la vente d’armes. Et en 2015, la célèbre NRA, le lobby des armes, avait pu profiter d’une faille pour bloquer un projet de loi empêchant les personnes sur liste noire aérienne de se procurer des armes.
"Des gens qui n’ont pas le droit de prendre l’avion ont en revanche le droit d’acheter des armes très dangereuses. Qui penses que cela puisse avoir un quelconque sens?", s’indigne Jimmy Kimmel. "Nous allons prier pour Las Vegas, des projets seront écrits, qui seront perdus dans la masse, et échoueront. La NRA noiera tout ça avec de l’argent et avec le temps, nous serons distraits et nous passerons à autre chose. Puis ça recommencera, encore, et encore". Comme on l’a vu souvent dans le passé, l’émotion ne se traduit souvent pas en acte, dans ce pays qui considère la possession d’armes comme la base même de leur culture et leur liberté.
Un espoir reste cependant permis. Le NRA a annoncé jeudi 5 octobre 2017 que "les mécanismes qui permettent de transformer les armes semi-automatiques en armes automatiques devraient être soumis à un contrôle renforcé". Toute avancée, même minime reste donc bonne à prendre, même si elle reste largement symbolique et loin de la réforme en profondeur nécessaire.
Aux États-Unis, les fusils semi-automatiques sont en vente libre, et il n’y a aucune limitation concernant la quantité d’armes vendues. Le tireur de Las Vegas en avait ainsi achetés une trentaines l’année précédant le drame. De quoi pourtant tirer une sonnette d’alarme…
Triste ironie du calendrier, cette même semaine de la pire fusillade de l’histoire américaine récente, les députés républicains ont mis en place un projet de loi facilitant l’accès aux silencieux pour armes à feu. Après la tuerie d’Orlando en juin 2016, qui avait fait 49 morts, plusieurs élus républicains avaient également voté contre des restrictions sur la vente d’armes. Et en 2015, la célèbre NRA, le lobby des armes, avait pu profiter d’une faille pour bloquer un projet de loi empêchant les personnes sur liste noire aérienne de se procurer des armes.
"Des gens qui n’ont pas le droit de prendre l’avion ont en revanche le droit d’acheter des armes très dangereuses. Qui penses que cela puisse avoir un quelconque sens?", s’indigne Jimmy Kimmel. "Nous allons prier pour Las Vegas, des projets seront écrits, qui seront perdus dans la masse, et échoueront. La NRA noiera tout ça avec de l’argent et avec le temps, nous serons distraits et nous passerons à autre chose. Puis ça recommencera, encore, et encore". Comme on l’a vu souvent dans le passé, l’émotion ne se traduit souvent pas en acte, dans ce pays qui considère la possession d’armes comme la base même de leur culture et leur liberté.
Un espoir reste cependant permis. Le NRA a annoncé jeudi 5 octobre 2017 que "les mécanismes qui permettent de transformer les armes semi-automatiques en armes automatiques devraient être soumis à un contrôle renforcé". Toute avancée, même minime reste donc bonne à prendre, même si elle reste largement symbolique et loin de la réforme en profondeur nécessaire.