Mais en histoire, tout n'est qu'interprétation et c'est par conséquent une bonne nouvelle pour l'intérêt des débats. Par contre, la journaliste que je suis, regrette une grande partie des discours ambiants et autres papiers publiés sur le sujet. Cette façon trop courante d'exalter les vertus liées à la guerre me terrifie. Surtout quand celle-ci continue ailleurs, comme si les hommes et les femmes n'avaient rien compris. Ce qui est d'ailleurs le cas. Vous me direz, il s'agit de commémoration, du fameux devoir de mémoire. Oui, c'est vrai, nous leur devons bien à ces millions de morts. Pourtant, ce goût amer et étrange ne disparaît pas. S'il faut absolument trouver une raison à leur mort, ne devrait-elle pas être celle de ne pas être mort pour rien, c'est-à-dire mort pour un monde meilleur?
A quoi veux-je en venir? Mais tout simplement à ce qui se passe aujourd'hui dans le monde. A tout ces morts quotidiens. A la situation internationale qui est plus catastrophique que jamais. Non seulement aujourd'hui il y a la guerre en de nombreux endroits sur terre, non seulement les soldats meurent, mais surtout des hommes et des femmes sont tués pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils représentent. Ils ne sont plus reconnus comme des hommes et des femmes mais pour ce qu'ils symbolisent. Les victimes civiles ne tombent pas comme des victimes collatérales d'un conflit, elles souffrent et disparaissent à cause d'une idéologie. C'est terrifiant.
Vouloir personnaliser la guerre en mettant des noms sur les morts - comme nous l'avons vu avec les enfants de Gaza tués cet été par des bombes israéliennes - arrête-t-il pour autant les conflits? Manifestement pas. On pensera aux familles qui elles peuvent ressentir un soulagement de voir reconnaître parmi tous les morts le proche disparu, mais 100 ans après, cela a-t-il un sens? L'un ne devrait pas empêcher l'autre me direz-vous. Peut-être? Peut-être est-ce bon pour la mémoire d'un pays? Peut-être l'histoire de ce pays se construit-elle sur ces souvenirs? C'est vrai, nous n'avons pas la guerre en France depuis longtemps. Aujourd'hui, puisque commémorations il y a, cela ne peut être qu'utilisé dans un sens politique. Et le politique n'est pas toujours un gros mot. C'est l'occasion pour ce qui reste de démocratique dans les principaux partis politiques de se réapproprier l'idée de nation, l'idée de patriotisme qui n'est aujourd'hui plus qu'exalté par le Front national. Trop longtemps négligé - pour ne pas dire depuis toujours négligé - par la gauche, abandonné à la droite car jugée trop ringarde et étriquée, cette idée de patriotisme commence à être réinvestie par le Premier ministre Valls après le président Sarkozy. Deux Français de l'émigration.
Mais ces valeurs de nation et de patriotisme ont-elles encore leur place au sein d'une France membre de l'Union européenne? Le défi à venir n'est-il pas plutôt de trouver une voie au sein de l'Union où les citoyens de chaque État membre se sentent autant Français qu'Européens? N'est-ce pas ce que l'on appelle le fédéralisme?
Je voulais vous parler de la francophonie... ce sera pour la semaine prochaine.
A quoi veux-je en venir? Mais tout simplement à ce qui se passe aujourd'hui dans le monde. A tout ces morts quotidiens. A la situation internationale qui est plus catastrophique que jamais. Non seulement aujourd'hui il y a la guerre en de nombreux endroits sur terre, non seulement les soldats meurent, mais surtout des hommes et des femmes sont tués pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils représentent. Ils ne sont plus reconnus comme des hommes et des femmes mais pour ce qu'ils symbolisent. Les victimes civiles ne tombent pas comme des victimes collatérales d'un conflit, elles souffrent et disparaissent à cause d'une idéologie. C'est terrifiant.
Vouloir personnaliser la guerre en mettant des noms sur les morts - comme nous l'avons vu avec les enfants de Gaza tués cet été par des bombes israéliennes - arrête-t-il pour autant les conflits? Manifestement pas. On pensera aux familles qui elles peuvent ressentir un soulagement de voir reconnaître parmi tous les morts le proche disparu, mais 100 ans après, cela a-t-il un sens? L'un ne devrait pas empêcher l'autre me direz-vous. Peut-être? Peut-être est-ce bon pour la mémoire d'un pays? Peut-être l'histoire de ce pays se construit-elle sur ces souvenirs? C'est vrai, nous n'avons pas la guerre en France depuis longtemps. Aujourd'hui, puisque commémorations il y a, cela ne peut être qu'utilisé dans un sens politique. Et le politique n'est pas toujours un gros mot. C'est l'occasion pour ce qui reste de démocratique dans les principaux partis politiques de se réapproprier l'idée de nation, l'idée de patriotisme qui n'est aujourd'hui plus qu'exalté par le Front national. Trop longtemps négligé - pour ne pas dire depuis toujours négligé - par la gauche, abandonné à la droite car jugée trop ringarde et étriquée, cette idée de patriotisme commence à être réinvestie par le Premier ministre Valls après le président Sarkozy. Deux Français de l'émigration.
Mais ces valeurs de nation et de patriotisme ont-elles encore leur place au sein d'une France membre de l'Union européenne? Le défi à venir n'est-il pas plutôt de trouver une voie au sein de l'Union où les citoyens de chaque État membre se sentent autant Français qu'Européens? N'est-ce pas ce que l'on appelle le fédéralisme?
Je voulais vous parler de la francophonie... ce sera pour la semaine prochaine.