L'hebdo athlétique


Par Rédigé le 26/03/2016 (dernière modification le 26/03/2016)

Au menu cette semaine tout d'abord du ski avec le triplé français sur le géant de Saint-Moritz, puis du football avec les résumés des matchs de coupe d'Europe et des principaux championnats européens, du rugby, avec un retour sur la dernière journée du tournoi des VI nations et enfin du tennis et le résumé du tournoi d'Indiana Wells.


Ski

Hebdo athlétique 260316.mp3  (190 Ko)

A Saint-Moritz, les Français ont frappé très fort. Pour le dernier géant, ils se sont approprié le podium avec Thomas Fanara à la première place, suivi d'un cheveu par Alexis Pinutrault (+0,02") et Mathieu Faivre (0,14"). C'est le deuxième triplé réalisé par l'équipe de France cet hiver après celui de Kitzbühel en combiné alpin en janvier 2016.
Il s'agit avant tout d'une consécration pour Fanara, 34 ans et qui n'avait encore jamais remporté de course de cette envergure malgré 10 podiums. Alors qu'il n'était que quatrième après la première manche, le skieur de Praz-sur-Arly a tout lâché dans la seconde, si bien qu'aucun de ses concurrents n'a pu faire le poids. Déjà vainqueur de quatre géants cette saison (Naeba, Hinterstoder (deux fois) et Kranjska Gora), Pinturault est passé tout près d'un cinquième sacre cet hiver. Mais voilà son compatriote a été tout juste plus rapide que lui et le prive d'un seizième titre en coupe du monde. Finalement, celui qui pourra avoir le plus de regrets est Mathieu Faivre. Premier au sortir de la première manche, le Niçois a multiplié les petites fautes dans la seconde manche, le privant de la première place.
Derrière ce trio fantastique, on trouve les deux Autrichiens Philipp Schoerghoffer (+0''76) et Marcel Hirscher (0''92). Le quatrième Français en lice, Victor Muffat-Jeandet, termine à la 8e place (à 1"15).


Football

Cette semaine avaient lieu les quatre derniers huitièmes de finale de la Ligue des champions. Au milieu de plusieurs rencontres insignifiantes l'une d'elle a marqué les esprits par son scénario incroyable et son intensité. Il s'agit du match Bayern - Juventus remporté par les Bavarois (4-2) au terme d'un spectacle somptueux. Ce sont pourtant les Turinois qui ont dominé toute la première mi-temps, avec un but dès la cinquième minute par Paul Pogba suite à une grosse erreur de la défense adverse. Mais ce n'est pas tout. Juste avant la demi-heure de jeu, Morata transperce la défense bavaroise et sert Cuadrado qui termine le travaille magnifiquement. A 0-2 à la mi-temps, beaucoup pensent que le match est plié et on ne voit pas comment la vieille dame, parfaitement organisée et sûre de sa force pourrait déjouer. C'était sans compter sur l’opiniâtreté des Allemands qui réduisent la marque par Lewandowski à quinze minutes de la fin avant d'égaliser par Muller dans les dernières secondes. En prolongations, Thiago Alcantara et le Français Coman valident la qualification du Bayern au terme d'un match qui restera dans les annales.
Dans les autres rencontres, Manchester City se qualifie suite à son match nul (0-0) contre le Dynamo Kiev qu'ils avaient dominé 3-1 à l'aller et l'Atletico Madrid se qualifie aux tirs aux buts face à un PSV Eindhoven courageux (0-0) au terme d'un match assez terne.
Heureusement le Fc Barcelone a également fait le spectacle en dominant logiquement Arsenal (3-1) avec notamment un but merveilleux de Luis Suarez.
Voici le tirage au sort des quart de finale: PSG - Manchester City; Barcelone - Atletico de Madrid; Real Madrid - Wolsburg; Bayern Munich - Benfica Lisbonne.

En Europa League, la plupart des favoris ont obtenu leur ticket pour les quart de finale. Voici le tableau: Braga - Shaktar Donetsk; Villareal - Sparta Prague; Athletic Bilbao - FC Seville; Borussia Dortmund - Liverpool.

Angleterre

Leicester continue sa marche irrésistible vers le titre de champion d'Angleterre. Auteur d'un match solide à Crystal Palace, les Foxes l'emportent de justesse (0-1) grâce à une réalisation de l'inévitable Mahrez. Tottenham reste à l'affut à la faveur de sa facile victoire contre Bournemouth (3-0) et s'affirme comme la seule équipe encore capable de titiller Leicester. A la troisième place, Arsenal repart de l'avant avec sa victoire contre Everton (2-0), tout comme Manchester United qui s'est imposé dans le derby face à Manchester City (1-0) grâce à un but du tout jeune Rashford (18 ans). Cette victoire met West Ham sous pression dans la course à l'Europe qui n'a pu faire mieux que le match nul contre Chelsea. Enfin dans le match fou de la journée, Liverpool s'est fragilisé. Capable du meilleur comme du pire, les hommes de Jurgen Klopp ont perdu contre Southampton (3-2) après avoir pourtant mené au score jusqu'aux cinq dernières minutes.

Allemagne

Tout juste qualifiés en Ligue des champions, le Bayern Munich a confirmé sa bonne forme en s'imposant sur la plus petite des marges contre Cologne (0-1). Le Borussia Dortmund ne lâche pas prise et suit le rythme imposé par son rival, comme le montre leur victoire contre Augsbourg (1-3). Derrière, les joueurs du Herta Berlin gardent la mainmise sur la troisième place, qu'ils occupent déjà depuis plusieurs semaines. Les joueurs de la capitale se sont imposés face à Ingolstadt (2-1) et compte toujours quatre points d'avance sur Schalke 04, qui a surclassé le Borussia M'Gladbach sur le même score. Ces victoires sont d'autant plus importantes que le Bayer Leverkusen, autre prétendant à l'Europe, l'a emporté sur le pelouse de Stuttgart (0-2) alors que Mayence et Wolfsburg patinent, respectivement contre le Werder Brême (1-1) et Darmstadt (1-1).

Espagne

Les favoris ont patiné cette semaine en Liga. Le Barça a tout d'abord été surpris à Villarreal (2-2) alors qu'ils menaient 2-0 à la mi-temps, tandis que l'Atletico Madrid a lâché des points précieux à Gijon (2-1) pourtant avant dernier du classement. Du même coup, les Colchoneros voient revenir leur voisin du Real Madrid revenir à un petit point derrière eux à la faveur de leur victoire éclatante contre le FC Séville (4-0) avec un but du Français Karim Benzema. Cette victoire profite au Celta Vigo, vainqueur de Valence (0-2) et qui revient à hauteur de Séville dans la lutte pour les places européennes. Un résultat dont ne profite pas l'Athletic Bilbao, défait sur le terrain de Barcelone (2-1).

France

Déjà champion de France, Paris commence à lâcher du leste. Les joueurs de la capitale se sont inclinés contre Monaco (0-2) pour leur deuxième défaite de la saison en championnat, ce qui permet au club de la principauté de conserver son avance sur ses poursuivants qui convoitent ardemment sa deuxième place. Grâce à sa facile victoire sur Ajaccio (3-0) les Niçois d'Hatem Ben Arfa conservent un petit point d'avance sur Lyon, qui a gagné aux forceps contre Nantes (2-0). Derrière, Rennes reste à l'affut. Les Bretons l'ont emporté de façon probante à Marseille (2-5) et se placent comme une équipe sur qui il faudra compter dans la lutte pour les places européennes. Ces clubs sont pourtant loin d'avoir assuré leur qualification puisque Caen (vainqueur de Troyes 2-1) et Saint-Étienne (qui a battu Montpellier 3-0) restent à l'affut avec seulement 4 et 5 points de retard sur le troisième. Enfin dans l'autre match spectaculaire de cette 31e journée, Angers a écrasé Lorient (5-1) et a par la même occasion assuré son maintien parmi l'élite.

Italie

En Serie A, la Juventus de Turin s'accroche à son fauteuil de leader. Les champions en titre ont réalisé une véritable démonstration dans le derby contre le Torino (1-4) et montrent qu'ils ne comptent pas faiblir malgré leur élimination de la Ligue des Champions. Son principal poursuivant, le Napoli, s'est également imposé contre le Genoa (3-1) et conserve une infime chance de remporter le championnat. Derrière, la lutte pour la troisième place fait rage, puisque l'AS Roma et l'Inter Milan se sont neutralisés (1-1), un match nul dont ne profite pas la Fiorentina, incapable de l'emporter contre Frosinone (0-0), pourtant avant dernier du classement. Le Milan AC marque également le pas, les Rossoneri n'ont pas réussi à battre la Lazio de Rome (1-1) et manque une bonne occasion de mettre la pression sur ses concurrents.

Rugby

L'Angleterre a battu la France au Stade de France (21-31) et réalise le grand chelem (son premier depuis 2003) dans le tournoi des VI nations, tandis que les tricolores terminent à une triste cinquième place.
Le XV de la Rose a été le plus pragmatique, profitant de la maladresse de leurs adversaires, notamment sur les touches (4 fautes). Les Français avaient tout de même bien entamé le match, sans pouvoir trouver la faille. Ils encaissent un essai des Anglais dès la fin des dix premières minutes, puis un deuxième à la vingtième minute et se retrouvent en difficulté. Malgré ces déconvenues Maxime Machenaud, excellent au pied, ramène la France au contact, le score est de 12-17 à la mi-temps. Dès le début de la seconde période, la France met la pression et revient à 18-20. C'est pourtant le moment choisit par les Anglais pour accélérer, en inscrivant un essai puis deux pénalités. Les Anglais pouvaient exulter tandis que les Français partaient du Stade de France tête basse, incapables d'inscrire le moindre essai.

Dans le deuxième match, l'Irlande a disposé assez facilement contre l’Écosse (35-25). Malgré un début de match mitigé dans lequel les Écossais dominaient, les Irlandais ont peu à peu imposé leur jeu. Mené au bout de vingt minutes suite à un essai de Hogg, l'Irlande a ensuite passé la vitesse supérieure, inscrivant deux essais avant la pause par Stander et Earls pour virer en tête (21-13). Les verts repartent à l'assaut des buts écossais dès le début de la seconde période et inscrivent un nouvel essai par Murray. L'écart est fait et l'Irlande gère sa fin de match, à peine perturbée par les offensives écossaises qui auront éprouvé toutes les peines du monde à pénétrer la défense verte. Cette victoire mène l'Irlande à la troisième place du classement final tandis que l’Écosse termine quatrième, avec trois défaites au compteur.

Le dernier match de ce tournoi des VI nations 2016 fut un récital offensif de la part du Pays de Galles face à une pauvre Italie totalement dépassée (67-14). La première mi-temps est une démonstration avec trois essais pour un score de 27-0 en fin de premier acte. La deuxième période fut encore plus difficile avec six essais encaissés, dont deux par le seul Moriarty. L'Italie va tout de même sauver les meubles grâce à deux essais mais a tout de même été balayé, avec neuf essais encaissés! Les Italiens finissent donc bon dernier du tournoi avec cinq défaites en autant de rencontres tandis que les Gallois terminent à la deuxième place.

Tennis

Au tournoi de Indiana Wells, Novak Djokovic a une nouvelle fois démontré - si cela était encore nécessaire - qu'il est insubmersible. Malgré une petite frayeur contre Jo-Wilfried Tsonga en quart de finale, le Serbe est ensuite monté en puissance, remportant sa demi-finale contre Rafael Nadal 7-6, 6-2 et surtout en surclassant Milos Raonic en finale sur le score sans appel 6-2, 6-0. Lors de ce match, le Canadien a été littéralement balayé en seulement 1h17 de jeu, avec 10% de réussite sur sa deuxième balle (3 points sur 30!). Dès le début du match, le numéro 14 mondial ne semblait pas dans son assiette puisqu'il se fait breaker d'entrée puis subit pendant l'ensemble du premier set. A l'issue de celui-ci, Raonic convoque son staff médicale afin d'évaluer ses douleurs et repars à l'assaut du Serbe. En vain, puisque cette manche est une démonstration de la part du numéro 1 mondial, qui ne perd pas un jeu et conclu le match avec une rapidité et une facilité déconcertantes et infligé à Raonic la défaite la plus cuisante de sa carrière lors d'une finale.
Djokovic remporte là sa cinquième victoire dans le tournoi californien, sa troisième consécutive. Cela porte son total à 27 titres en Master 1000, pour son 62e titre en carrière.

Chez les femmes Victoria Azarenka a pris le meilleur sur la numéro 1 mondiale et favorite, Serena Williams (6-4,6-4). La Biélorusse a du attaquer et jouer agressif en permanence pour gêner l'Américaine, une tactique qui a porté ses fruits dans cette finale. Mal rentrée dans son match, Williams concède un break d'entrée. Bien qu'elle revienne bien en fin de set et se procure même des balles de break, Azarenka gère son avance et remporte la première manche. Moins sereine qu'à son habitude, l'Américaine ne parvient pas à jouer libérer et perd les quatre premiers jeux du second set. Malgré une remontée fantastique par la suite qui la voit revenir jusqu'à 5-4, elle s'incline finalement, assez logiquement. Il s'agit du 19e titre en carrière pour Azarenka qui confirme son retour au premier plan après deux années gâchées par les blessures, et occupe désormais la 8e place au classement WTA.





Autres articles dans la même rubrique ou dossier: