L’euthanasie: Le permis de laisser mourir


Par Rédigé le 21/01/2014 (dernière modification le 20/01/2014)

L’affaire Vincent Lambert relance à nouveau le sempiternel débat sur l’euthanasie en France. Tétraplégique depuis 5 ans à la suite d’un accident de la circulation, Vincent est en état de conscience minimal et devait ne plus être nourri et hydraté artificiellement, par le corps médical de l’hôpital de Reims, suite à l’accord de sa femme Rachel Lambert et une partie de sa famille. Mais ce jeudi 16 le tribunal administratif de Chalons-en-Champagne a en décidé autrement à la grande satisfaction de ses parents qui s’y opposaient.


La décision du tribunal: refuser l'euthanasie

Photo (c) Norbert Kaiser

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L’affliction était du côté du corps médical du centre hospitalier de l’hôpital de Reims, de Rachel Lambert la femme de Vincent Lambert et de son neveu excepté ses parents suite à la décision du tribunal. En effet, Le tribunal de Chalons-en-Champagne dans la Marne estime que "la poursuite du traitement n'était ni inutile ni disproportionnée et n'avait pas pour objectif le seul maintien artificiel de la vie" de ce fait, son traitement ne doit pas être interrompu. En revanche le docteur Éric Kariger chef du service de médecine palliatif, s’insurge contre le faite que la volonté de son patient n’a pas été respecté. La femme de Vincent ne compte pas laisser les choses en l’état actuel, très prochainement elle envisage de saisir le conseil d’État.
Les parents de Vincent Lambert sont quant à eux heureux et satisfaits de la décision du tribunal de ne pas "tuer" leur fils, pour eux "la vie de leur fils a été sauvée". Le fait que ses parents, une de ses sœurs et son demi-frère se soient opposés à la décision du CHU de Reims et ait saisie le tribunal met à nue les insuffisances de la loi Lionetti sur son adaptabilité et son interprétation aujourd’hui.
D’ailleurs la ministre de la Santé, Marisol Touraine interrogé sur le sujet sur Europe 1 a reconnu que "cette loi comporte des ambiguïtés qu'il faut lever, puisqu'on voit bien qu'il y a des appréciations différentes entre les médecins, la famille et les juges sur ce que cette loi permet de faire". Le sujet étant si sensible que le gouvernement compte revenir dessus dans les mois à venir.


L'euthanasie vue par l'Europe

Dans l’espace européen, le sujet reste sensible également, néanmoins certains pays comme la Belgique, le Luxembourg et le Pays-Bas ont fait des grands avancés en adaptant l’euthanasie active sous des conditions très strictes. A côté de cette radicalité, d’autres pays comme la Suisse on légalisé le suicide assisté depuis des années.
En France, François Hollande a saisie lui-même le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) suite à l’affaire de l’aide soignante qui a euthanasié six pensionnaires dans une maison de retraite à Chambéry.

Cela dit les enquêtes effectuées auprès de la population française montre pourtant une large approbation dans l'opinion de la légalisation de l’euthanasie.
Beaucoup de familles attendent l’ouverture des débats sur cette loi, pour l’heure certains malades accompagnés par les familles traversent les frontières pour aller se faire euthanasier.





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