Photo (c) James Gathany/CDC
Il y a plus de 3500 espèces de moustiques dans le monde. A l’exception de l’Antarctique, les moustiques habitent toutes les régions du monde du cercle arctique aux oasis des déserts, et jusqu’à des altitudes de 5500 m.
La vie des moustiques débute dans l’eau où les œufs ont été pondus. L’éclosion donne naissance à des larves qui se transforment en nymphe. Cette nymphe se positionne à la surface de l’eau après quelques jours pour s’ouvrir et libérer un moustique adulte qui s’envolera.
Les mâles sortent les premiers. Ils ne sont capables que de "butiner" et s’éloignent peu des points d’eau. Leur vie est courte.
La femelle doit piquer un animal ou un humain pour faire un repas sanguin afin d’assurer la croissance de ses œufs. La longévité des femelles dépend du nombre de repas de sang et des pontes qu’elles peuvent faire. Elle peut vivre de quelques jours à plusieurs mois.
En région méditerranéenne, leur période d’activité va d’avril à octobre, mais il n’est pas rare de les croiser en hiver, surtout si celui-ci est clément. En France et à Monaco, trois genres de moustiques concernent plus particulièrement l'espèce humaine: Anopheles, Culex, Aedes. Les moustiques du genre Anopheles piquent généralement le soir. Ils se développent dans des eaux propres. Les moustiques du genre Culex se développent dans des gîtes très variés, (fosses septiques, pièges à sable des bouches d’égouts, vases). Ce sont généralement eux qui piquent la nuit, à l’intérieur des habitations. Aedes et plus précisément Aedes albopictus se reconnait par une alternance de petites taches blanches sur le corps noir, ce qui lui vaut le surnom de "moustique tigre". Originaire d’Asie du sud-est et de l’Océan Indien, il se propage dans le monde entier depuis la fin des années 1970. En zone tropicale, Aedes albopictus colonise tout un panel de plantes retenant de l’eau. Le commerce international des pneus usagés et des décorations végétales "lucky bamboo" ont été à l’origine de sa dispersion mondiale.
Il est involontairement transporté à l’intérieur d’une voiture ou d’un bateau. Son expansion suit alors principalement les réseaux routiers ou maritimes locaux. En Europe, sa présence a débuté par l’Albanie (1979). Il est maintenant signalé dans plus de 12 pays. En France, il s’est d’abord implanté dans les Alpes-Maritimes en 2004 puis s’est étendu vers la Corse et l’Ouest jusqu’à Bordeaux et remonte le Rhône jusqu’à Lyon.
La vie des moustiques débute dans l’eau où les œufs ont été pondus. L’éclosion donne naissance à des larves qui se transforment en nymphe. Cette nymphe se positionne à la surface de l’eau après quelques jours pour s’ouvrir et libérer un moustique adulte qui s’envolera.
Les mâles sortent les premiers. Ils ne sont capables que de "butiner" et s’éloignent peu des points d’eau. Leur vie est courte.
La femelle doit piquer un animal ou un humain pour faire un repas sanguin afin d’assurer la croissance de ses œufs. La longévité des femelles dépend du nombre de repas de sang et des pontes qu’elles peuvent faire. Elle peut vivre de quelques jours à plusieurs mois.
En région méditerranéenne, leur période d’activité va d’avril à octobre, mais il n’est pas rare de les croiser en hiver, surtout si celui-ci est clément. En France et à Monaco, trois genres de moustiques concernent plus particulièrement l'espèce humaine: Anopheles, Culex, Aedes. Les moustiques du genre Anopheles piquent généralement le soir. Ils se développent dans des eaux propres. Les moustiques du genre Culex se développent dans des gîtes très variés, (fosses septiques, pièges à sable des bouches d’égouts, vases). Ce sont généralement eux qui piquent la nuit, à l’intérieur des habitations. Aedes et plus précisément Aedes albopictus se reconnait par une alternance de petites taches blanches sur le corps noir, ce qui lui vaut le surnom de "moustique tigre". Originaire d’Asie du sud-est et de l’Océan Indien, il se propage dans le monde entier depuis la fin des années 1970. En zone tropicale, Aedes albopictus colonise tout un panel de plantes retenant de l’eau. Le commerce international des pneus usagés et des décorations végétales "lucky bamboo" ont été à l’origine de sa dispersion mondiale.
Il est involontairement transporté à l’intérieur d’une voiture ou d’un bateau. Son expansion suit alors principalement les réseaux routiers ou maritimes locaux. En Europe, sa présence a débuté par l’Albanie (1979). Il est maintenant signalé dans plus de 12 pays. En France, il s’est d’abord implanté dans les Alpes-Maritimes en 2004 puis s’est étendu vers la Corse et l’Ouest jusqu’à Bordeaux et remonte le Rhône jusqu’à Lyon.
Les maladies transmises
Les moustiques ne transmettent, en principe, de maladie qu’en zone tropicale: la dengue et le chikungunya pour les Aedes; l’encéphalite japonaise pour les culex (la principale cause d'encéphalite virale en Asie) et le paludisme pour les anophèles, essentiellement sur le continent africain. Mais avec l’internationalisation des hommes et des objets, des cas commencent à être observés dans des pays jusque-là indemnes. D’une manière générale, dans sa forme bénigne, le paludisme se manifeste par une fièvre accompagnée de maux de tête, vomissements et autres symptômes de type grippal. Il existe une forme maligne.
La vaccination est efficace et est recommandée pour les baroudeurs qui se rendent dans les régions infestées.
Lorsqu'un des virus est présent chez des touristes revenant d’une zone infectée, l’Aedes local peut alors piquer une de ces personnes puis infecter n’importe qui. Heureusement, toute une organisation basée sur les médecins et les agences de santé permet de détecter au plus vite ces cas rarissimes et bloquer toute risque d’amplification de la maladie.
En cas de fièvre durant l’été, il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin qui saura établir un diagnostic et assurer une prise en charge.
La vaccination est efficace et est recommandée pour les baroudeurs qui se rendent dans les régions infestées.
Lorsqu'un des virus est présent chez des touristes revenant d’une zone infectée, l’Aedes local peut alors piquer une de ces personnes puis infecter n’importe qui. Heureusement, toute une organisation basée sur les médecins et les agences de santé permet de détecter au plus vite ces cas rarissimes et bloquer toute risque d’amplification de la maladie.
En cas de fièvre durant l’été, il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin qui saura établir un diagnostic et assurer une prise en charge.
La lutte anti-moustique est essentielle en prévention de maladies graves
L’eau stagnante est à la base de toute prolifération de moustiques: marécages, creux d’arbres, vieux pneus. En milieu urbain, les jardins privés et, à plus grande échelle, les jardineries professionnelles, les travaux où se forment des collections d’eau, les gouttières mal-entretenues. Lorsque c’est possible, supprimer cette eau est primordial en 6-Gitesvidant les coupelles de fleurs, les arrosoirs et les jouets qui trainent parfois sur les balcons ou jardins.
Pour une protection personnelle, trois méthodes permettent de réduire le nombre de piqûres.
La protection mécanique: le port de vêtements longs, amples et clairs est préférable. La climatisation-ventilation sans être idéale a tendance à repousser les moustiques. La toile de moustiquaire peut servir pour entourer les lits, berceaux ou poussettes d’enfant.
La protection par produits répulsifs à appliquer sur la peau: ils perturbent les systèmes de détection du moustique. Le moustique n’est pas tué mais la piqûre est évitée. Ces produits sont maintenant bien contrôlés et les pharmaciens les connaissent bien. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande les répulsifs cutanés qui contiennent de l’IR3535, de l’Icaridine ou du DEET.
La protection par produits insecticides pour l’environnement ou pour des tissus: imprégner une moustiquaire ou des vêtements est efficace. Ces produits d’imprégnation sont disponibles en pharmacie.
Les spirales incandescentes (pour l’extérieur) ou les prises électriques (pour l’intérieur) permettent de diminuer ou supprimer les moustiques dans son environnement immédiat.
Dr Pascal DELAUNAY
Entomologiste-Parasitologue
Service de Parasitologie-Mycologie
CHU de Nice
Pour une protection personnelle, trois méthodes permettent de réduire le nombre de piqûres.
La protection mécanique: le port de vêtements longs, amples et clairs est préférable. La climatisation-ventilation sans être idéale a tendance à repousser les moustiques. La toile de moustiquaire peut servir pour entourer les lits, berceaux ou poussettes d’enfant.
La protection par produits répulsifs à appliquer sur la peau: ils perturbent les systèmes de détection du moustique. Le moustique n’est pas tué mais la piqûre est évitée. Ces produits sont maintenant bien contrôlés et les pharmaciens les connaissent bien. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande les répulsifs cutanés qui contiennent de l’IR3535, de l’Icaridine ou du DEET.
La protection par produits insecticides pour l’environnement ou pour des tissus: imprégner une moustiquaire ou des vêtements est efficace. Ces produits d’imprégnation sont disponibles en pharmacie.
Les spirales incandescentes (pour l’extérieur) ou les prises électriques (pour l’intérieur) permettent de diminuer ou supprimer les moustiques dans son environnement immédiat.
Dr Pascal DELAUNAY
Entomologiste-Parasitologue
Service de Parasitologie-Mycologie
CHU de Nice