L'édito de la semaine: Parité politique, 15 ans déjà et pourtant...


Par Rédigé le 28/08/2016 (dernière modification le 28/08/2016)

A six mois des futures présidentielles, les candidatures se précisent. Cette semaine, sans surprise, l'ancien président Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il était candidat. Publication à l'appui d'un nouveau livre où il démontre qu'il a l'intention de faire mieux que la dernière fois. Face à lui, à droite, une douzaine d'autres prétentieux. Etes-vous allé vous promener sur les sites des candidats aux élections présidentielles françaises de 2017? Pas encore, vous devriez, c'est un florilège!


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Sans vouloir fermer la boucle, la France y est assez bien représentée. La droite bien évidemment, sous toutes ses formes, la dure ou du moins celle qui croit l'être, le marais, c'est-à-dire le Centre, la réactionnaire, la révolutionnaire, la régionaliste, et j'en oublie...
La gauche, un peu plus diverse c'est-à-dire confuse. C'est vrai qu'aujourd'hui pour ceux qui se croient de gauche, il n'est pas aisé de s'y retrouver. On a beau savoir que l'on s'enrichit avec la diversité, là on s'y perd carrément.
Il y a même un super-héros candidat, un autre qui revendique et prône le vote blanc. Cette lecture vous donnera souvent envie de sourire mais c'est intéressant. Manquent peut-être les féministes et c'est dommage. Au moment précis où justement le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes vient de pointer du doigt le rang de la France dans le classement international de la parité au Parlement. La France est passée du 36e rang en 2012 au 60eaujourd'hui. En réalité, la situation n'a pas vraiment empiré puisqu'il n'y a pas eu d'élections législatives durant cette période, c'est juste que chez les autres des progrès ont été constatés. Résultat, la place de la France dans ce classement a dégringolé. C'est le cas par exemple pour le nouveau Parlement britannique. Les élections législatives de 2017 devraient permettre de retrouver une place honorable. Mais pour cela, il faudrait que des femmes se présentent et un rapide coup d'oeil sur la liste des candidats et candidates aux élections présidentielles n'est pas fait pour nous rassurer. Surtout une fois élu, l'heureux vainqueur et son parti devront respecter la parité mise en place en 1999, c'est-à-dire depuis 15 ans déjà. Personne ne l'aime mais il a fallu l'instaurer car dans le cas contraire nous n'aurions pas, là non plus avancé. Après la mise en place de cette législation, la situation des femmes en politique a progressé comme elle ne l'avait pas fait pendant des siècles. Des règles financières doivent inciter les partis à présenter au moins 50% de candidates et à ne pas leur donner systématiquement des circonscriptions où elles vont échouer, ceci pour tenter de prouver leur incompétence. Si, si, cela se passe souvent ainsi. Puéril non?
L'été, je l'ai déjà écrit, est propice aux propositions de lois inélégantes et impopulaires. Sur le sujet qui nous intéresse aujourd'hui, des parlementaires de droite mais aussi de gauche ont déposé des propositions de loi pour tenter de remettre en cause le principe de non-cumul des mandats pour permettre à ceux qui devraient s'y soumettre de terminer les leurs. La loi impose à ces cumulards qu'à partir de mars 2017, ils fassent un choix entre leur mandat parlementaire et leur fonction exécutive locale, telle que celle de maire ou de président d'une communauté de communes ou d'un conseil départemental ou régional. Pourtant, toutes ces personnes élues en 2014 ou 2015 n'ignoraient évidemment pas la loi et pourtant...
En attendant, c'est autant de places en moins pour d'éventuelles candidatures féminines et comme des partis tels que Les Républicains se sont déjà prononcés en faveur du cumul des mandats, certains se disent qu'avec un peu de chance, ils ne seront pas obligés de faire un choix avant les prochaines élections.





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