Ai-je déjà avoué vivre sans télévision ou m'en suis-je déjà vantée? La question se pose ainsi car cette déclaration entraîne une consternation chez certains et une envie chez d’autres. La décision de ne pas avoir cette lucarne animée dans mon salon ou pire dans ma chambre n’en fut pas vraiment une. Liée à un manque de temps et à un choix à faire parmi tous les médias, celui-ci m’apparut évident. Mais là n’est pas la question. Hier soir, l’occasion me fut donnée de regarder le "20 heures" de France 2. Vous avouerai-je encore une fois que je n’ai pu tenir jusqu’au bout. J’ai d’abord été heureuse de voir Robert de Niro dire son fait haut et fort à Donald Trump. L’acteur m’a toujours plu et je dois dire qu’à cette occasion, il joua certainement son plus beau rôle. Nous semblons découvrir que le candidat républicain des prochaines élections américaines est un "porc, un escroc, un abruti, une honte pour ce pays". Quelle découverte! Quel scoop! Mais puisqu’encore une fois, il faut dire les choses comme elles sont sinon certains ne comprennent pas, eh bien voilà c’est dit! Il est évident que ce type ignore ce qu’est le respect comme il est évident qu'il méprise les femmes. La vidéo où on l’entend parler de celles-ci comme d'objets sexuels fait le tour du monde et c’est tant mieux. Reprise immédiatement par les médias, elle tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Et on espère que cela participera à sa défaite aux prochaines élections. Encore une fois, ce n’est certainement pas par Hillary Clinton que viendra le changement mais il est aussi clair qu'il ne viendra pas davantage de Donald Trump, lequel représente le pire de nos sociétés.
A suivi un reportage sur la frontière turque où des Peshmergas sont en poste. On y voyait une famille blessée parce que touchée, traverser cet espace miné au péril de sa vie. Un des enfants nous dit-on, doit être transporté d'urgence à un hôpital qui naturellement est éloigné. J’ai préféré changer de chaîne à ce moment-là pour choisir la dératisation de la Géorgie du Sud où la nidification est menacée par la prolifération des rats. Les images y étaient cent fois plus belles mais le fond du problème est identique. Difficile d’éviter le parallèle. Je sais désormais pourquoi je n’ai pas de téléviseur chez moi… Voir ainsi de chez soi des gens souffrir sans pouvoir leur porter secours, m’inspire des émotions que j’ai du mal à gérer. Quel intérêt y a-t-il à nous servir de telles images? A l’heure du dîner, entre la poire et le fromage, on voit un enfant souffrir et hop on passe à autre chose. Une horreur en chasse une autre. C’est un débat vieux comme l’image, mais attention, ce qui m’horrifie ce n’est pas elle, c’est la rapidité avec laquelle on l’oublie parce que diffusée de façon indécente. L’horreur existe et il est évident qu’il faut le faire savoir par l’écrit, l’image et le son. Mais ce débat ouvert aujourd’hui sur le comportement de certains journalistes face aux victimes d’attentats par exemple, devrait être poussé plus loin dans sa réflexion et englober les victimes du monde entier en général. Encore une fois, ce n’est pas l’image qui est choquante c’est la façon dont elle est diffusée.
Car il y a des images qui font plaisir. Cette manifestation monstre des femmes polonaises toutes de noir vêtues, dans la rue pour dire non au projet de loi voulant interdire l’IVG est une image qui fait chaud au cœur. Penser que nous en sommes encore là, à lutter pour ce droit, cela semble incroyable et pourtant c’est la réalité. Au XXIe siècle, en Europe. Qui peut encore croire qu’une femme se fait joyeusement avorter? C’est un violent traumatisme pour la très grande majorité d’entre nous. Une décision prise avec peine. Mais celle-ci nous appartient et personne ne peut décider de l’utilisation du corps de qui que ce soit et où que ce soit. Au Moyen-Orient, en Europe et ailleurs, les femmes continuent à lutter pour le respect de leur individualité.
A suivi un reportage sur la frontière turque où des Peshmergas sont en poste. On y voyait une famille blessée parce que touchée, traverser cet espace miné au péril de sa vie. Un des enfants nous dit-on, doit être transporté d'urgence à un hôpital qui naturellement est éloigné. J’ai préféré changer de chaîne à ce moment-là pour choisir la dératisation de la Géorgie du Sud où la nidification est menacée par la prolifération des rats. Les images y étaient cent fois plus belles mais le fond du problème est identique. Difficile d’éviter le parallèle. Je sais désormais pourquoi je n’ai pas de téléviseur chez moi… Voir ainsi de chez soi des gens souffrir sans pouvoir leur porter secours, m’inspire des émotions que j’ai du mal à gérer. Quel intérêt y a-t-il à nous servir de telles images? A l’heure du dîner, entre la poire et le fromage, on voit un enfant souffrir et hop on passe à autre chose. Une horreur en chasse une autre. C’est un débat vieux comme l’image, mais attention, ce qui m’horrifie ce n’est pas elle, c’est la rapidité avec laquelle on l’oublie parce que diffusée de façon indécente. L’horreur existe et il est évident qu’il faut le faire savoir par l’écrit, l’image et le son. Mais ce débat ouvert aujourd’hui sur le comportement de certains journalistes face aux victimes d’attentats par exemple, devrait être poussé plus loin dans sa réflexion et englober les victimes du monde entier en général. Encore une fois, ce n’est pas l’image qui est choquante c’est la façon dont elle est diffusée.
Car il y a des images qui font plaisir. Cette manifestation monstre des femmes polonaises toutes de noir vêtues, dans la rue pour dire non au projet de loi voulant interdire l’IVG est une image qui fait chaud au cœur. Penser que nous en sommes encore là, à lutter pour ce droit, cela semble incroyable et pourtant c’est la réalité. Au XXIe siècle, en Europe. Qui peut encore croire qu’une femme se fait joyeusement avorter? C’est un violent traumatisme pour la très grande majorité d’entre nous. Une décision prise avec peine. Mais celle-ci nous appartient et personne ne peut décider de l’utilisation du corps de qui que ce soit et où que ce soit. Au Moyen-Orient, en Europe et ailleurs, les femmes continuent à lutter pour le respect de leur individualité.