Il est en effet désormais entendu que les révélations liées au comportement du parlementaire écologiste Denis Baupin, sont devenues l’affaire Baupin. Une enquête préliminaire a été ouverte suite aux révélations de femmes victimes du harceleur présumé. A la suite, 17 femmes anciennement ministres, de tout bords politiques, ont publié un appel dans Le Journal du dimanche intitulé, "Nous ne nous tairons plus". A titre de rappel, il y a un an, quarante femmes journalistes cette fois-ci, dans Libération publiaient une tribune intitulée "Bas les pattes !". Elles y dénonçaient, elles aussi, le comportement sexiste et outrageux de certains hommes politiques. Dommage d’attendre de ne plus être ministre pour oser révéler les comportements que nous appellerons sexistes au minimum de certains hommes politiques. Et dommage que Laurence Rossignol, l’actuelle ministre des Droits des femmes n’ait pas signé cet appel. Cela fait comme par hasard écho à l’article que vient de publier Le Monde sur les révélations d’anciens ministres sur les quatre premières années du quinquennat Hollande. La parole se libère, une fois les fonctions quittées.
Ces politiciennes, femmes dans un monde qui reste encore malgré la parité très masculin, oublient leurs différences idéologiques pour révéler ce que tout le monde savait, qu’elles étaient victimes de harcèlement sexuel. Contrairement à ce que certain pourrait croire, la démarche n’est pas aisée puisqu’il faut accepter de s’envisager comme victime. Dans notre société, l’image est implicitement négative et ne correspond en aucune façon à celle que devrait renvoyer une femme en politique. Il y a par conséquent une forme de courage dans cette démarche.
Et nous n’irons pas dans le sens donné par la candidate déclarée aux élections présidentielles de 2017 de Lutte ouvrière, Nathalie Artaud qui a pris ses distances avec ses consoeurs politiciennes, leur reprochant de n’avoir rien dit sur ces pratiques jusqu’alors. Certes ces femmes avaient plus que d’autres les moyens de se faire entendre, mais pour elles comme pour le commun des mortelles, encore une fois, la démarche est complexe et absolument pas évidente. Et vouloir opposer les ouvrières et les employées aux femmes politiques ou à d’autres femmes aux positions sociales plus élevées est un jeu risqué. Faire du combat des femmes, un combat social, racial, communautaire voire religieux dans d’autres cas, est une grave erreur. Déplacer le combat des femmes pour le respect qu’on leur doit en tant qu’individu, est encore une grave erreur, car il ne faut pas oublier qu’il y aura toujours plus de femmes que d’ouvrières ou d’employées, beaucoup plus de femmes que d’Africaines, Asiatiques ou Européennes. C’est toutes ensembles qu’il y a une chance que le message passe. Ces divisions ne serviront jamais la cause des femmes et il est regrettable mais pas si surprenant que cela que ce soit une femme qui diffuse ce type de message. Et c’est pourquoi il est notable que les signataires de l’appel publié dans Le journal du dimanche aient su dépasser leurs différends politiques. Il faut juste espérer que cet engagement soit systématiquement tenu et ce ne sera pas facile. Les hommes politiques sont les premiers à nous dire, ministre de la Justice en tête - vous savez celui qui veut donner la possibilité aux couples de divorcer sans juge, soi-disant pour désengorger les tribunaux, avec tous les excès que l’on peut déjà imaginer - que la législation existe et qu’il faut juste l’appliquer. Alors monsieur, appliquez ! Et surtout messieurs, impliquez-vous dans le débat, ne pensez pas qu’il s’agisse d’une question qui ne vous concerne pas parce que vous le harcèlement ce n’est pas votre truc. En êtes-vous sûrs ?
Ces politiciennes, femmes dans un monde qui reste encore malgré la parité très masculin, oublient leurs différences idéologiques pour révéler ce que tout le monde savait, qu’elles étaient victimes de harcèlement sexuel. Contrairement à ce que certain pourrait croire, la démarche n’est pas aisée puisqu’il faut accepter de s’envisager comme victime. Dans notre société, l’image est implicitement négative et ne correspond en aucune façon à celle que devrait renvoyer une femme en politique. Il y a par conséquent une forme de courage dans cette démarche.
Et nous n’irons pas dans le sens donné par la candidate déclarée aux élections présidentielles de 2017 de Lutte ouvrière, Nathalie Artaud qui a pris ses distances avec ses consoeurs politiciennes, leur reprochant de n’avoir rien dit sur ces pratiques jusqu’alors. Certes ces femmes avaient plus que d’autres les moyens de se faire entendre, mais pour elles comme pour le commun des mortelles, encore une fois, la démarche est complexe et absolument pas évidente. Et vouloir opposer les ouvrières et les employées aux femmes politiques ou à d’autres femmes aux positions sociales plus élevées est un jeu risqué. Faire du combat des femmes, un combat social, racial, communautaire voire religieux dans d’autres cas, est une grave erreur. Déplacer le combat des femmes pour le respect qu’on leur doit en tant qu’individu, est encore une grave erreur, car il ne faut pas oublier qu’il y aura toujours plus de femmes que d’ouvrières ou d’employées, beaucoup plus de femmes que d’Africaines, Asiatiques ou Européennes. C’est toutes ensembles qu’il y a une chance que le message passe. Ces divisions ne serviront jamais la cause des femmes et il est regrettable mais pas si surprenant que cela que ce soit une femme qui diffuse ce type de message. Et c’est pourquoi il est notable que les signataires de l’appel publié dans Le journal du dimanche aient su dépasser leurs différends politiques. Il faut juste espérer que cet engagement soit systématiquement tenu et ce ne sera pas facile. Les hommes politiques sont les premiers à nous dire, ministre de la Justice en tête - vous savez celui qui veut donner la possibilité aux couples de divorcer sans juge, soi-disant pour désengorger les tribunaux, avec tous les excès que l’on peut déjà imaginer - que la législation existe et qu’il faut juste l’appliquer. Alors monsieur, appliquez ! Et surtout messieurs, impliquez-vous dans le débat, ne pensez pas qu’il s’agisse d’une question qui ne vous concerne pas parce que vous le harcèlement ce n’est pas votre truc. En êtes-vous sûrs ?